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L’enseignement de la musique sacrée

  • CLP 

DMS. 105. L’école naturelle, la toute première, pour la formation chrétienne, c’est la famille chrétienne elle-même (…). Il faut donc que les enfants (…) s’initient à la connaissance et à l’amour du chant populaire religieux dans la famille et à l’église.

DMS. 106. Si elles [les écoles catholiques] sont dirigées par des catholiques et peuvent suivre leur propre règlement, on veillera à ce que les enfant apprennent à l’école d’une façon plus approfondie les chants populaires et sacrés (…).

SC. 115. On accordera une grande importance à l’enseignement et à la pratique de la musique dans les séminaires, (…) et aussi dans les autres institutions et écoles catholiques ; pour assurer cette éducation, les maîtres chargés d’enseigner la musique sacrée seront formés avec soin.
Aux musiciens et chanteurs, surtout aux enfants, on donnera aussi une authentique formation liturgique.

DMS. 109. (…) les jeunes gens qui se préparent au sacerdoce doivent recevoir une formation complète et solide en ce qui concerne tant l’ensemble de la liturgie que le chant sacré. (…).

Note du webmaster : SC 115 est on ne peut plus explicite. Tout aussi claire est la situation actuelle. La formation des séminaristes est inexistante. Voir ce qui suit.

De l’ « INSTRUCTIO DE SACRORUM ALUMNORUM LITURGICA INSTITUTIONE » (Sacrée Congrégation des Séminaires, 25 décembre 1965) :

– 52. La musique sacrée doit être comptée parmi les matières nécessaires pour les aspirants au sacerdoce ; qu’elle soit enseignée dès les premières années jusqu’à la fin des études théologiques, pendant un temps convenable et selon des méthodes adaptées. Les élèves devront subir tous les ans des examens de musique sacrée, tout comme dans les autres matières. Que chaque séminaire ait donc un professeur compétent de musique sacrée, qui devra, de plein droit, faire partie du Conseil des Professeurs.

– 53. Tous les aspirant au sacerdoce devront connaître suffisament les mélodies grégoriennes, surtout les plus usuelles. Leur pratique fréquente permettra aux élèves de savoir par coeur les chants de l’Ordinaire de la messe, les plus simples commes les plus ornés, que les fidèles chantent communément


- 54. Qu’on leur enseigne les principes de la direction d’un choeur, pour qu’ils soient capables à leur tour de diriger au moins les chants du Kyriale et la psalmodie, et aussi les chants populaires


- 57. Les étudiants [séminaristes] qui possèdent déjà une certaine pratique du jeu de l’orgue devront continuer avec application cette étude au séminaire, et on devra les aider de toutes manières. Ceux qui sont plus doués encore seront envoyés à la fin de leurs études dans les Instituts supérieurs de musique, en vue de compléter leur formation.

Note du webmaster : cette instruction, qui est une pourtant une prescription formelle, est intégralement ignorée en France.

DMS 115. Il est de plus recommandé que dans chaque diocèse il y ait un institut ou une école de chant et d’orgue pour bien former les organistes, les maîtres de chœur, les chanteurs et même les musiciens.

Note du webmaster : bien peu de diocèses sont pourvus d’un tel lieu de formation, et ne proposent que des sessions. C’est manifestement de véritables cours réguliers dont les musiciens d’Eglise ont besoin.

DMS. 113. Les curés et les recteurs d’églises veilleront soigneusement à avoir pour leur cérémonies et leur pieux exercices des «servants», enfants, jeune gens, ou même homme mûrs, se recommandant par leur piété, bien au courant des cérémonies et bien exercés aussi au chant religieux et au chant populaire religieux.

DMS. 114. Plus particulièrement indiqué pour le chant sacré et populaire est l’institut des «Petits Chanteurs», dont le Saint-Siège, à plusieurs reprise, a fait l’éloge.

Note du webmaster : les « petits chanteurs » dont il est question sont fédérés aujourd’hui par la Fédération des « Pueri Cantores » qui unit les choeurs religieux d’enfants à travers le monde entier. La section française est la « Fédération française des Petits Chanteurs », qui possède un délégué dans chaque région de France.
Du moins là où c’est encore possible. Exemple : dans les années 60 les congrès régionaux du sud-ouest rassemblaient à Bordeaux 500 à 700 petits chanteurs. En 2003 un dernier congrés à réuni 100 petits chanteurs. Depuis il n’est plus possible d’organiser un congrés dans cette région, car il ne reste que deux manécanterie (une de filles et une de garçons), toute deux dans le même établissement scolaire à Bordeaux. Cet effondrement s’est produit dans l’indifférence générale, clergé paroissial compris.