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Immuabilité des textes chantés

  • CLP 

DMS. 21. a) Il est rigoureusement interdit de changer en quelque façon que ce soit l’ordre des textes à chanter, d’en altérer ou omettre des paroles ou de les répéter d’une façon qui ne convient pas. (…).

TLS. III,9. Le texte liturgique doit être chanté tel qu’il est dans les livres, sans altérations ni transposition de paroles, sans répétitions indues, sans suppression de syllabes, toujours intelligible aux fidèles qui l’écoutent.

Note du webmaster : de la même manière que le Notre Père, le Gloria et le Credo sont des prières qui sont avant toute chose des textes liturgiques, donc non modifiables. Par « les livres », TLS III,9 veut nommer les livres liturgique tels que le Missel officiel du célébrant, et non les publications diverses et variées, et encore moins les partitions de musique. Si un ouvrage ne respecte pas le texte du Missel, mot pour mot et selon les termes des deux articles ci-dessus, alors il est dénoncé par ces mêmes articles et il faut le rejeter.
Or il est fréquent de trouver ces textes pourvus de refrains et donc découpés en couplets lorsqu’ils sont chantés. Agir ainsi revient à ignorer que ces textes ne peuvent pas être modifiés en quoi que ce soit. C’est oublier que, comme le Notre Père, ces prières sont immuables. En modifier l’ordonnancement au prétexte qu’on y ajoute de la musique, c’est alors donner la primauté à cette dernière. Or, la liturgie réside dans des signes et des textes. Jamais dans la musique. C’est donc à cette dernière d’habiller le texte, de s’y adapter comme un vêtement, et non l’inverse. Il revient aux compositeur de le comprendre.
Quelques exemple de ce qu’il n’est pas permis de faire :
– pseudo Sanctus, avec phrases inversées et répétées, et texte inventé :
« Hosanna, hosanna, au plus haut des Cieux. Saint est le Seigneur, le Dieu de l’Univers ! Le ciel et la terre sont remplis de ta gloire. Béni soit le Fils, l’envoyé du Père ! Béni soit Jésus, le Sauveur du monde. Hosanna (…) »
– pseudo Agnus, avec versets importés de l’Apocalypse, qui n’ont donc rien à faire ici :
« Agneau de Dieu, Agneau vainqueur, prends pitié de nous, pêcheurs. 1) Heureux qui lave sont vêtement dans le sang de l’Agneau, il aura droit aux fruits de l’arbre de la vie. (etc). »