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Prescriptions pour la composition de musique d’église

  • CLP 

SC. 121. Les musiciens, imprégnés d’esprit chrétien, comprendront qu’ils ont été appelés à cultiver la musique sacrée et accroître son trésor.

Ils composeront des mélodies qui présentent les marques de la véritable musique sacrée, et qui puissent être chantés non seulement par les grandes Scholae cantorum, mais qui conviennent aussi aux petites et favorisent la participation active de l’assemblée des fidèles.

Les textes destinés au chant sacré seront conformes à la doctrine catholique et même seront tirés de préférence des saintes Ecritures et des sources liturgiques.

Note du webmaster : par « marques de la musique sacrée » SC 121 affirme que la musique utilisée dans la liturgie doit posséder un style propre qui ne puisse en aucun cas être confondu avec d’autres musiques profanes. Ceci permet donc de pointer du doigt nombre de compositions qui adoptent des styles assimilables au rock ou à la variété. Quant aux compositeurs, ils doivent, au lieu d’importer des styles profanes dans la liturgie, faire preuve d’assez d’humilité pour accepter de se former auprès de musicologues compétents et auprès de musiciens expérimentés en Musique Sacrée.
Les paroliers, quant à eux, doivent vérifier leurs textes de manière à ce qu’ils tiennent la comparaison non seulement avec l’Ecriture Sainte mais aussi avec le Missel et surtout le dogme tenu par le Saint-Siège.
Quant à ceux qui établissent les programmes des chants de la messe, ils doivent être en mesure d’écarter tout chant dont la musique ne respectent pas les critères pré-cités, ainsi que ceux qui contiennent des paroles douteuses, que malheureusement on rencontre encore assez souvent. Ils doivent aussi veiller à ce que les textes des Kyrie, Gloria, Credo, Sanctus, Agnus soient conformes non pas aux publications périodiques mais aux seuls textes du Missel du Célébrant, lequel ne doit jamais être remplacé par une publication périodique.

TSL. IV,10. Chacune des parties de la messe et de l’ensemble des fonctions sacrées doit conserver, même au point de vue musical, le cachet et la forme que la tradition ecclésiastique leur a donnés et qui se trouvent parfaitement reproduits dans le chant grégorien. Différente est donc la manière de composer un introït, un graduel, une antienne, un psaume, une hymne, un Gloria un excelsis, etc.

Note du webmaster : autrement dit, il faut respecter le sens du texte et l’identité de chacune de ces pièces. Certaines messes de composition très récente ne sont pas autre chose qu’une même mélodie répétée identiquement pour le Kyrie, le Sanctus et l’Agnus Dei. Révélant de véritables carences, ces compositions sont surtout en contradiction non seulement avec l’esprit de la liturgie, mais de plus avec le motu proprio Tra le solecitudini, qui fait pourtant force de loi comme il est écrit dans son introduction.

TSL. IV,11. L’on observera les règles suivantes : a) le Kyrie, le Gloria, le Credo, etc. de la messe doivent garder l’unité de composition propre à leur texte. Il n’est donc pas permis de les composer en morceaux séparés, de façon à ce que chacune de ces parties forme une composition musicale complèteet puisse se détacher du reste et être remplacées par une autre.
(…) [le reste de l’article ne concerne pas la messe].