MS. 19. (…) :
a) On aura une «chorale», ou des «chapelles», ou des «scholæ cantorum», et on les développera sérieusement, surtout dans les cathédrales et les autres églises majeures, dans les séminaires et les maisons d’études de religieux.
b) Il est également opportun d’établir de telles chorales, même modestes, dans les petites églises.
MS. 20. Les «chapelles musicales» existant dans les basiliques, les cathédrales, les monastères et les autres églises majeurs, qui se sont acquis un grand renom au cours des siècles en gardant et en cultivant un trésor musical d’une incomparable valeur seront conservées selon leur normes propres et traditionnelles, approuvées par l’Ordinaire du lieu, pour rendre plus belle la célébration des actions sacrées.
Que les maîtres de chapelle et les recteurs d’églises veillent cependant à ce que le peuple soit toujours associé au chant, du moins pour les pièces faciles qu’il lui revient d’exécuter.
Note du webmaster : les pièces faciles mentionnées ci-dessus sont avant tout le chant de l’ordinaire (kyrie, gloria, credo, sanctus, agnus), ensuite les cantiques populaires ( qu’il ne faut confondre ni avec l’ordinaire ni avec le propre du jour).
MS. 21. Là où l’on manque de ressources pour constituer une chorale modeste, on pourvoira à ce qu’il y ait au moins un ou deux chantres suffisamment formés. Ce chantre devra pouvoir proposer pour la participation du peuple quelques chants simples ; il devra en même temps savoir diriger et soutenir les fidèles eux-mêmes.
Note du webmaster : le chantre, c’est-à-dire celui qu’on appelle actuellement « l’animateur », doit « savoir diriger ». Force est de constater que la direction du chant est un art que l’on croit aujourd’hui pouvoir acquérir sans formation digne de ce nom. De plus, les « sessions » que l’on voit apparaître un peu partout ne font la plupart du temps que propager une technique aléatoire, et donner aux animateurs liturgiques une assurance qui parvient, dans certains cas, à prendre le pas sur le savoir de musiciens d’église expérimentés et dûment formés. Il importe de faire dispenser les formations par des musiciens qui soient à la fois eux-mêmes de fidèles paroissiens mais aussi très instruits dans la musique sacrée, laquelle diffère beaucoup de la musique profane, même de haut niveau.
DMS. 98. c) Les chantres, qu’ils soient enfants ou adultes, doivent être instruits (…). Ils doivent être également formés à prononcer le latin correctement et distinctement. Les recteurs des églises, ou ceux que cela concerne, doivent soigneusement veiller à ce que, dans le lieu où se tiennent les chantres à l’église, règnent le bon ordre et une sincère dévotion.
Note du webmaster : bien que le terme « chantre » désigne habituellement un soliste, il désigne ici les chanteurs en général.
MS. 24. En plus de la formation musicale, on donnera aussi aux membres de la chorale une formation liturgique et spirituelle adaptée, de sorte qu’en remplissant parfaitement leur fonction liturgique, ils n’apportent pas seulement à l’action sacrée plus de beauté et aux fidèles une excellent exemple, mais qu’ils en retirent eux-mêmes un vrai profit spirituel.
Note du webmaster : on ne peut être plus clair : les choristes ne doivent pas recevoir seulement une formation musicale, mais bien une formation complète englobant aussi la connaissance du rituel liturgique et son sens spirituel. De ce fait, les choristes ne s’occuperont pas seulement de « garnir » la liturgie, mais s’immergeront en profondeur dans le Mystère célébré au cours de la messe, et seront ainsi d’authentiques acteurs d’une musique véritablement sacrée.
IGMR 312. Selon la disposition de chaque église, on placera la chorale de telle sorte qu’apparaisse clairement sa nature : elle fait partie de l’assemblée des fidèles réunie dans l’église, et elle accomplit une fonction particulière ; ainsi, l’accomplissement de sa fonction sera rendu aisé ; et on donnera toute facilité à chacun de ses membres d’une participation plénière à la messe, qui est la participation sacramentelle121.
IGMR 103. Parmi les fidèles, la schola ou la chorale exerce sa fonction liturgique propre; il lui appartient d’assurer les parties qui luireviennent en les exécutant comme il se doit, selon les divers genres de chant, et de favoriser la participation active des fidèles à celui-ci.