SC. 120 [b] Quant aux autres instruments, selon le jugement et le consentement de l’autorité territoriale compétente, conformément aux articles 22 2, 37 et 40 [de SC], il est permis de les admettre dans le culte divin selon qu’ils s’accordent à la dignité du temple et qu’ils favorisent véritablement l’édification des fidèles.
Note du webmaster : l’expression « autorité territoriale compétente » désigne la Conférence des Evêques du pays, puis l’Evêque du Diocèse, puis la Commission de Musique sacrée du diocèse.
L’alinéa 2 de l’article 22 de SC définit le pouvoir concédé aux assemblées d’évêques ; l’article 37 fait état de la nécessité de la qualité liturgique des instruments, et l’article 40 revient sur des questions d’autorité épiscopale.
MSD. 29. En dehors de l’orgue, il y a également d’autres instruments qui peuvent être employés avec efficacité pour aider à atteindre la haute fin de la musique sacrée, à condition qu’ils n’offrent rien de profane, de tapageur et de bruyant (…). Viennent en premier lieu, dans cet ordre, les violons et les autres instruments à archet (…).
Note du webmaster : le XVIIe s., époque phare de la musique sacrée, connaissait des orchestres liturgiques aussi riches en instruments que les orchestres profanes : cordes frottées, cordes pincées, vents à anche, vents à embouchure, etc, et même tambour. Mais à la même époque la maturité technique et sonore de l’orgue lui ont déja conféré un rôle majeur. Au XIXe s. les orchestre liturgiques sont devenus plus réduits. En 1900 la formation type des grands édifices est composée de deux violons, une contrebasse, un serpent et/ou une ophicléide, aux côtés desquels on remarque la présence d’un premier chantre et d’un second chantre. Le serpent, instrument difficile, a été remplacé à la fin du XIXe s. par l’ophicléide, laquelle a été remplacée ensuite par le tuba dès 1900, ces orchestre disparaissant totalement vers 1920/1930. Aujourd’hui on peut considérer que les orchestre liturgiques réguliers ont quasiment disparu.
Note du webmaster : l’application de SC. 120 [b] doit être inspirée par MSD 29, qui exclue assez clairement les instruments incapables d’exprimer la piété et la suavité. Les instruments à percussions sont visés par le présent texte, du moins en raison de ce que l’on en tire aujourd’hui. L’usage du tambour n’était pas rare dans la musique sacrée du XVIIe siècle, mais l’on en jouait tout autrement (se référer aux enregistrements de l’ensemble « Hesperion XXI », dirigé par Jordi Saval). De plus MSD 29 exclue aussi toute « recherche d’effets bizarres et insolites ».