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Rubriques liturgiques hors musique

PRESENTATION

Toutes les rubriques contenues dans ce site étaient initialement réunies dans une « Compilation des normes liturgiques » réalisée en 2008, suivant une numérotation séquentielle par thèmes (repris des intitulés dans les documents officiels). Pour plus de commodité pour les musiciens, ces thèmes ont été répartis comme suit :
– les rubriques touchant à la musique dans le menu latéral.
– les rubriques ne touchant pas à la musique dans cette présente page.
– les rubriques généralistes incluant la musique dans les deux emplacements

Les commentaires insérés sont mis en italique et précédés de « note du webmaster » afin que les lecteurs fassent aisément la distinction d’avec les textes officiels.
Important : si vous voulez consulter les rubriques dans le menu latéral tout en gardant cette page ouverte, cliquez dans le menu avec l’option « ouvrir dans une nouvelle fenêtre ».

La numérotation par sujet, au format nn-nn , est en cours de révision (02/06/2024), aussi ne faut-il pas y prêter attention pour l’instant.

01-01 — Obligations concernant la participation à la messe

CIC. 1246. 1 – Le dimanche où, de par la tradition apostolique, est célébré le mystère pascal, doit être observé dans l’Eglise tout entière comme le principal jour de fête de précepte. Et de même doivent être observés les jours de la Nativité de Notre Seigneur Jésus Christ, de l’Epiphanie, de l’Ascension et du très Saint Corps et Sang du Christ, le jour de Sainte Marie Mère de Dieu, de son Immaculée Conception et de son Assomption, de saint Joseph, des saints Apôtres Pierre et Paul et enfin de tous les saints. (…)

CIC. 1247. Le dimanche et les autres jours de fête de précepte, les fidèles sont tenus par l’obligation de participer à la Messe ; de plus ils s’abstiendront de ces travaux et affaires qui empêchent le culte dû à Dieu, la joie propre au jour du Seigneur ou la détente convenable de l’esprit et du corps.

Note du webmaster : par « précepte », l’Eglise indique par là une obligation. Dans les années 90 il s’était répandu l’idée que la messe du dimanche n’est pas obligatoire (au point même d’avoir été enseignée dans un noviciat !). Les jours de fêtes mentionnés dans CE 1246 sont aussi des jours de précepte.

DMS. 12. [b] Les actions liturgiques et les pieux exercices ne doivent pas se mélanger ; mais, si les circonstances le demandent, les pieux exercices précèdent ou suivent les actions liturgiques.

Note du webmaster : le terme « pieux exercices » désigne les adorations du Saint Sacrement, les chapelets, processions, veillées, chemin de croix, etc. Il paraît encore utile de rappeler qu’il ne convient pas, par exemple, de réciter le chapelet pendant la messe.

01-04 — Primauté du latin dans la liturgie

SC. 36. :

1. L’usage de la langue latine, sauf droit particulier, sera conservé dans les rites latins.

Note du webmaster : l’Europe de l’ouest est de rite latin. Par ailleurs la Congrégation des Rites a pu préciser qu’il ne convient pas de parler de deux rites différents à propos de la forme de la messe actuelle (dite « de Paul VI ») et de celle de la messe d’avant la réforme liturgique (dite « de saint Pie X ») ; toutes deux appartiennent à un seul et unique rite latin.

2. Toutefois, soit dans la Messe, soit dans l’administration des sacrements, soit dans les autres parties de la liturgie, l’emploi de la langue du pays peut être souvent très utile pour le peuple : on pourra donc lui accorder une plus large place, surtout dans les lectures et les monitions, dans un certain nombre de prières et de chants, conformément aux normes qui sont établies sur cette matière dans les chapitres suivants, pour chaque cas.

3. Ces normes étant observées, il revient à l’autorité ecclésiastique qui a compétence sur le territoire (…) de statuer si on emploie la langue du pays et de quelle façon, en faisant agréer, c’est à dire ratifier, ses actes par le Siège apostolique.

Note du webmaster : « L’autorité ecclésiastique qui a compétence sur le territoire » désigne la Conférence des Evêques d’un pays.

4. La traduction du texte latin dans la langue du pays, à employer dans la liturgie, doit être approuvée par l’autorité ecclésiastique ayant compétence sur le territoire, dont il est question ci-dessus.
(…)

Conclusion de la session du Centre National de Pastorale Liturgique (31 août au 2 sept. 1965 à l’école Ste-Geneviève de Versailles), paragraphe 4, alinéa b : «L’ouverture de la liturgie à la langue française (…) ne doit pas amener la disparition de tout le latin».

RS. 112. La Messe est célébrée en latin ou dans une autre langue, à condition d’utiliser les textes liturgiques, qui ont été approuvés selon les normes du droit. À l’exception des Messes, qui doivent être célébrées dans la langue du peuple en se conformant aux horaires et aux temps fixés par l’autorité ecclésiastique, il est permis aux prêtres de célébrer la Messe en latin, en tout lieu et à tout moment.

Note du webmaster : la formule « il est permis » ne doit pas tromper, il ne s’agit pas d’autoriser une alternative. Le sens de la phrase est que l’usage du latin est normatif et incontestable.

01-05 — Usage de la langue du pays

SC. 54. On pourra donner la place qui convient à la langue du pays dans les messes célébrées avec concours de peuple, surtout pour les lectures et la « prière commune », et, selon les conditions locales, aussi dans les parties qui reviennent au peuple, conformément à l’article 36 de la présente Constitution.
On veillera cependant à ce que les fidèles puissent dire ou chanter ensemble en langue latine aussi les parties de la messe qui leur reviennent.[/spoiler]

02-1 — Le chœur de l’église, la place des fidèles, les fonds baptismaux

CE. 50. [a] Le chœur, c’est-à-dire le lieu où l’Evêque, les prêtres et les ministres exercent leur ministère, sera distingué avec opportunité de la nef de l’église soit par une élévation soit par une structure propre et ornée, afin qu’il reflète la fonction hiérarchique des ministres de par sa disposition. Il sera de telle amplitude que les rites soient effectués commodément et puissent être vus.

Dans le choeur, le siège, ou banquette ou escalier, est disposé de façon à ce que l’on voit les concélébrants, les chanoines et prêtres qui ne concélebreraient pas assistant en habit de chœur, et aussi les autres ministres de ce lieu, et à ce que se reflètent ainsi la fonction des offices propres à chacun.

RLDE. I E. Si l’on rapproche l’autel majeur de la nef, il convient qu’il soit entouré par un sanctuaire «assez vaste pour permettre d’accomplir commodément les rites sacrés» (Instruction [Inter œcumenici] n° 91) et aussi pour manifester le caractère sacré de l’autel.
La séparation entre la nef et le sancutaire peut être marquée en outre de diverses façons, par exemple, par des degrés, ou encore une légère clôture. La balustrade (ou cancel), sans être absolument nécessaire, demeure traditionnelle. Là où elle existe, et surtout si elle est ancienne ou de qualité, on ne s’empressera pas de la supprimer. Elle est souvent utile comme appui pour permettre aux personnes âgées ou infirmes de s’agenouiller et de se relever plus commodément.
(…)

Note du webmaster : ce texte montre clairement que la réforme n’a pas remplacé la communion à genoux par la communion debout, mais que les deux modes peuvent être pratiqués. Ceci a été confirmé en 1980 par l’instruction Inestimabile Donum à l’article 11. C’est pourquoi rien ne peut justifier la suppression de la table de communion, qui symbolise la Table du Seigneur.

TLS. Introduction. (…) Rien ne doit se présenter dans le temple qui trouble ou même seulement diminue la piété et la dévotion des fidèles (…) qui soit indigne de la maison de prière, de la majesté de Dieu. (…).

IGMR 311. On aménagera la place destinée aux fidèles avec tout le soin désirable, pour qu’ils puissent participer comme il se doit, par le regard et par l’esprit, aux célébrations sacrées. Il convient ordinairement de mettre à leur disposition des bancs ou des chaises. On doit réprouver l’usage de réserver des sièges à certaines personnes privées. La disposition des bancs ou des chaises, notamment dans les églises nouvellement construites, permettra aux fidèles d’adopter facilement les attitudes requises par les différents moments de la célébration, et de se déplacer sans encombre pour aller recevoir la sainte communion.
On veillera à ce que les fidèles puissent non seulement voir le prêtre, le diacre et les lecteurs, mais encore, grâce à l’emploi des moyens techniques modernes, à ce qu’ils puissent aisément les entendre.

RLDE. VI. «Dans la construction et la décoration du baptistère, on veillera soigneusement à ce que la dignité du sacrement du baptême apparaisse clairement et que le lieu se prête aux celébrations communes.» (Instruction Inter œcumenici).
 La «dignité» apparaîtra si le baptistère s’inscrit parfaitement dans l’architecture de l’édifice et s’il est convenablement orné et entretenu. Il n’est pas nécessaire qu’il se trouve au fond de l’église. Pourvu qu’il se trouve auprès d’une porte, ce qui est essentiel à son symbolisme, il peut être placé en haut de l’église, non loin du sanctuaire.
Pour que «le lieu se prête aux célébrations communes», il n’est pas nécessaire qu’il ait de vastes dimensions : il suffit qu’il s’ouvre assez largement sur un narthex ou sur l’église elle-même.

Note du webmaster : le baptistère a toujours été place près d’une porte de l’église, car dans la rituel du baptême il est mentionné clairement que le rituel du baptême est mise en œuvre à mi-chemin entre la porte de l’église marquant l’entrée dans l’Eglise catholique, et l’autel.

02-2 — le mobilier liturgique

IGMR 326. Dans le choix des matières destinées au mobilier sacré, en dehors de celles que l’usage a rendues traditionnelles, on peut admettre aussi celles que les esprits de notre temps estiment nobles, qui sont durables et bien adaptées à leur emploi sacré. Pour chaque région, c’est la Conférence des évêques qui sera juge en la matière.

Le siège du prêtre et ceux des ministres

IGMR 310. Le siège du prêtre célébrant doit exprimer la fonction de celui qui préside l’assemblée et dirige sa prière. Par conséquent, il sera bien placé s’il est tourné vers le peuple, et situé à l’extrémité du sanctuaire, à moins que la structure de l’édifice ou d’autres circonstances ne s’y opposent, par exemple si la trop grande distance rend difficile la communication entre le prêtre et l’assemblée des fidèles, ou si le tabernacle se trouve derrière l’autel, au milieu. On évitera toute apparence de trône117. Il convient de bénir le siège avant qu’il soit mis à l’usage liturgique, selon le rite prévu dans le Rituel romain118.

On disposera aussi dans le sanctuaire des sièges pour les prêtres concélébrants, ainsi que pour les prêtres, revêtus de l’habit de choeur, qui assistent à la célébration sans concélébrer.

On placera le siège du diacre près de celui du prêtre célébrant. Pour les autres ministres, on disposera les sièges de manière à les distinguer clairement des sièges du clergé, et afin qu’ils puissent accomplir facilement leurs fonctions119.

RLDE. III. (…) Jusqu’ici, ce siège était plutôt situé de telle façon que le célébrant paraisse se retirer de la célébration. Désormais, il y vient pour jouer un rôle actif. En effet, à toute messe célébrée avec peuple il s’y rend normalement après avoir vénéré l’autel (ou au moins après l’oraison) et peut y demeurer jusqu’à l’offertoire. C’est donc là qu’il entonne le Gloria in excelsis et chante l’oraison (Ritus n°23). Il peut y donner l’homélie (Ritus n°50), et diriger de cet endroit la prière universelle (Instuction [Inter Å“cumenici] art. 56 ; Ritus n°51). A la messe solennelle, non seulement il y écoute les lectures, mais c’est là qu’il met et bénit l’encens, bénit le diacre pour l’Evangile, et entonne le Credo (Instruction [Inter Å“cumenici] art. 52 bis.)
L’instruction [Inter Å“cumenici] signale la place traditionnelle de la présidence, à l’abside, derrière l’autel si celui-ci est tourné face au peuple. En ce cas, le siège doit être placé sur des degrés assez élevés pour que le célébrant ne soit pas dissimulé aux regards par l’autel. Néammoins «on évitera la forme d’un trône» c’est-à-dire que ce ne sera pas un siège majestueux par sa forme ou sa décoration. On veillera aussi à ce que le célébrant n’apparaisse pas comme coupé de l’assemblé.
L’instruction [Inter œcumenici] laisse le champ ouvert à d’autres solutions. On pourra souvent placer le siège sur le côté du sanctuaire, à condition de le surélever et de l’avancer.
(…)
On évitera de placer le siège du célébrant de telle façon qu’il tourne le dos à la sainte Réserve, à moins que ce ne soit à une distance telle que cette disposition n’ait vraiment rien de choquant.
En résumé, cette place de présidence attribuée au célébrant devra manifester la fonction qu’il exerce dans les rites d’entrée et la liturgie de la Parole.

L’ambon

IGMR 309. La dignité de la parole de Dieu requiert qu’il existe dans l’église un lieu qui favorise l’annonce de cette Parole et vers lequel, pendant la liturgie de la Parole, se tourne spontanément l’attention des fidèles115.

Il convient que ce lieu soit en règle générale un ambon stable et non un simple pupitre mobile. On aménagera l’ambon, en fonction des données architecturales de chaque église, de telle sorte que les fidèles voient et entendent bien les ministres ordonnés et les lecteurs.

C’est uniquement de l’ambon que sont prononcés les lectures, le psaume responsorial et la louange pascale ; on peut aussi prononcer à l’ambon l’homélie et les intentions de la prière universelle. La dignité de l’ambon exige que seul le ministre de la Parole y monte.

Il convient qu’un nouvel ambon soit béni avant d’être mis à l’usage liturgique, selon le rite prévu dans le Rituel romain116.

RLDE. II. [a] Il n’est pas convenable de proclamer la Parole de Dieu en n’importe quel endroit du sanctuaire. «Il convient» par respect pour la Parole de Dieu que le lieu de cette Parole soit bien marqué, et reste visible même en dehors de la célébration. Le texte de l’Instruction [Inter Å“cumenici] marque une préférence pour l’ambon unique, assez élevé et sonorisé. C’est là qu’on proclame les «lectures sacrées». (Ritus n° 41, 42, 44, 45, 46.) C’est là qu’on donne l’homélie (ibid. 50). C’est là que le célébrant peut diriger la prière universelle (ibid. 51).
S’il y a «des ambons», il convient de distinguer l’ambon principal, réservé à la proclamation de la Parole de Dieu, et un ambon ou plutôt un pupitre, moins important, pour les commentaires, les annonces, la direction des chants, etc.

Note du webmaster : le voile d’ambon n’est mentionné dans aucun texte actuel. On en trouve mention au XVIIIe s., mais dans des conditions dont même la forme extraordinaire n’a pas conservé l’usage. Sa ré-invention à la fin du XXe s. s’est faite en dehors de toute suggestion officielle, et elle est dûe au manque de beauté de la plupart des ambons ; si l’on s’appliquait à en fabriquer en répondant aux critères esthétiques souhaitées par l’Eglise, on n’éprouverait nullement le besoin de les voiler, ce qui conduit parfois à les orner autant que l’autel.

La chaire

RLDE. II. [b] L’édification d’un ambon dans le sanctuaire n’entraîne pas nécessairement la destruction de la chaire placée dans la nef, surtout si celle-ci présente une valeur artistique.

Le maître-autel

IGMR 299. Il convient, partout où c’est possible, que l’autel majeur soit élevé à une distance du mur qui permette d’en faire aisément le tour et d’y célébrer en se tournant vers le peuple. On lui donnera l’emplacement qui en fera le centre où convergera spontanément l’attention de toute l’assemblée des fidèles114. Habituellement, il sera fixe et dédicacé. PGMR. 263. Selon une coutume et un symbolisme traditionnels dans l’Eglise, la table d’un autel fixe sera de pierre naturelle. Cependant on pourra aussi employer, au jugement de la Conférence épiscopale, une autre matière digne, solide et bien travaillée.

IGMR 301. Selon une coutume et un symbolisme traditionnels dans l’Église, la table d’un autel fixe sera de pierre naturelle. Cependant on pourra aussi employer, au jugement de la Conférence des évêques, une autre matière digne, solide et bien travaillée. Les colonnes ou la base soutenant la table, peuvent être de n’importe quel autre matériau, pourvu qu’il soit digne et solide. (…)

RLDE. I B 1. L’autel est à la fois la pierre du sacrifice et et la table du Seigneur. L’autel majeur sera normalement rectangulaire ou carré. Si l’on ne peut s’opposer à un autel rond ou ovale au nom des lois liturgiques, il ne semble pas que ces formes soient indiquées pour l’autel majeur. On veillera surtout à une grande sobriété dans les lignes et à un volume harmonieux. Un autel est érigé, en principe, pour durer, et une forme recherchée devient souvent insupportable en moins de vingt ans.

RLDE. I B 2. Les dimensions de l’autel doivent être déterminées d’un point de vue fonctionnel et non en référence aux dimensions qui ont eu cours depuis le XVIe siècle. Jusqu’à ces dernières années un autel était conçu comme volume sacré qui devait, à lui seul, meubler le sanctuaire. Si l’on avait développé aussi considérablement sa longueur, c’est que le célébrant s’y tenait durant toute la messe et qu’il occupait successivement trois emplacements distincts : côté épitre, coté évangile et centre.
Or, la rénovation de la liturgie apporte deux modifications de grande importance : d’une part, le célébrant ne se tiendra pratiquement à l’autel que pour la liturgie eucharistique qui se célèbre au centre ; mais d’autre part, il faut prévoir dans la plupart des églises la possibilité de la concélébration : il pourra donc y avoir interêt à ériger un autel moins long, mais plus large. Mais, comme toujours, on tiendra compte du style et des proportions du cadre architectural. Quand à la hauteur de l’autel, elle devra être calculée en tenant compte de la célébration face au peuple.

Note du webmaster : cet articles présente des difficultés. D’abord parce que les termes « longueur » et « largeur » semblent bien être utilisé dans une vue à 90° par rapport à l’axe de vision des fidèles (l’article parle de « longueur » à propos des trois places du prêtre dans la forme extraordinaire, alors qu’elles se répartissent de gauche à droite, donc sur la largeur). D’autre part la question de la concélébration est à nuancer : la précédente version de l’IGMR ne la permettait que rarement ; l’IGMR actuelle est beaucoup plus permissive. Mais on peut s’interroger sur la « mode » pernicieuse de la concélbration, d’autant que beaucoup de prêtre ne disent qu’une messe chaque dimanche, ce qui a pour effet de laisser d’autres églises fermées dans de nombreux villages. Ce choix est donc clairement néfaste.

Les reliques

IGMR 302. On gardera l’usage de déposer sous l’autel, pour sa dédicace, des reliques de saints, même non martyrs. On veillera cependant à vérifier l’authenticité de ces reliques.

Les autels secondaires

IGMR 303. Dans la construction des églises nouvelles, il importe de n’élever qu’un autel, pour qu’il soit signe, au milieu de l’assemblée des fidèles, de l’unique Christ et de l’unique Eucharistie de l’Eglise.

Dans les églises déjà construites, lorsque la situation de l’ancien autel rend difficile la participation du peuple et qu’on ne peut le déplacer sans porter atteinte à sa valeur artistique, on élevera un autre autel fixe, construit avec art et qui sera dédicacé ; et c’est seulement sur cet autel que s’accompliront les célébrations liturgiques. Pour éviter que l’attention des fidèles ne soit distraite du nouvel autel, on ne donnera pas à l’ancien une décoration particulière.

RLDE. V. (…) Il ne convient pas que ces autels, sauf exception, portent un tabernacle.

Note du webmaster : comme en de multiples autres textes, il n’est question que de la conception d’autels nouveaux. La modification d’autels anciens n’est absolument pas prévue (voir à propos de la conservation des autels).

Les autels mobiles

IGMR. 301. (…) L’autel mobile peut être construit en n’importe quelles matières nobles et solides, et qui, selon les traditions et les coutumes des diverses régions, conviennent à l’usage liturgique.

IGMR 300. L’autel, fixe ou mobile, sera dédicacé selon le rite du Pontifical romain ; cependant, l’autel mobile pourra être simplement béni.

L’autel : sa situation dans l’édifice

CE.48 (suite) L’autel de l’église cathédrale sera fixé au mieux et consacré, distant du mur, afin d’en faire facilement le tour et de rendre possible la célébration face au peuple.

RLDE II-3 : Des dispositions architecturales ou mobilières, des objets de culte ou de piété, des éléments décoratifs qui nous semblent démodés, peu accordés à l’esprit de la réforme liturgique, peuvent avoir, sans que nous le sachions, une véritable valeur artistique, être des éléments précieux du patrimoine religieux national. Leur destruction, leur aliénation, leur transformation inconsidérées et indues peuvent constituer de véritables actes de vandalisme, contre lesquels l’autorité publique et l’opinion des milieux artistiques s’élèvent à bon droit. Il serait regrettable que de pareilles fautes individuelles soient attribuées à l’influence de la réforme liturgique et servent à la déconsidérer.

IGMR 299. Il convient, partout où c’est possible, que l’autel majeur soit élevé à une distance du mur qui permette d’en faire aisément le tour et d’y célébrer en se tournant vers le peuple. On lui donnera l’emplacement qui en fera le centre où convergera spontanément l’attention de toute l’assemblée des fidèles. Habituellement, il sera fixe et dédicacé.

Note du webmaster : dire que l’autel est le « centre » ne s’entend certainement pas au sens géométrique du terme, mais bien au sens théologique et spirituel. Il s’agit de faire en sorte que l’autel soit mis en valeur de manière à ce qu’il soit le centre de notre intérêt et de la célébration, et c’est sans nul doute un abus que d’en avoir fait parfois le centre d’un plan architectural. C’est donc bien que l’autel doit être disposé dans un choeur, et non pas dans la nef ou encore dans la croisée du transept.
Dans une église construite après Vatican II, il n’y a aucune ambiguïté : le maître-autel est celui qui a la première place au plan architectural, mais aussi sur le plan liturgique.
Dans les églises construites avant Vatican II, le problème est tout autre. L’autel qui a la première place architecturale n’est pas celui qui a la première place liturgique. Cette situation a conduit à trois types différents de solution :

1 – On a détruit le maître-autel ancien. Dans ce cas le nouvel autel, face au peuple, est le seul maître-autel, et il doit être fixe, donc sa table doit être de pierre (IGMR 301). Or bien souvent un tel maître-autel est fait de bois et reste mobile, ce qui ne convient pas.
2 – On a ajouté un autel « face au peuple » mobile. Dans ce cas, le seul maître-autel demeure l’ancien.
3 – Conformément à CE. 48 on a ajouté un autel « face au peuple » fixe. Dans ce cas, le maître-autel est liturgiquement le nouvel autel.

CE. 48. [b] Cependant, quand l’autel est situé à une ancienne place, et qu’il rende la participation du peuple difficile et que le transfert soit impossible sans détériorer sa valeur artistique, un autre autel fixe sera bâti, réalisé selon l’art et consacré selon le rituel ; on pourra ainsi célébrer la célébration sacrée sur celui-là.

CE. 48. L’autel est orné et bâti selon les normes du droit. On sera particulièrement attentif à ce que le lieu qu’il occupe soit réellement central, lieu vers lequel les fidèles rassemblés portent toute leur attention.

Note du webmaster : RLDE I A 2 b) précise que l’espace derrière l’autel ne doit pas être un lieu vide, car là aussi est le sanctuaire. D’autre part, il convient de faire remarquer que l’autel paraît d’autant plus isolé que le choeur est dénudé et que les servants de messe se raréfient. C’est là un aspect du problème qui est trop souvent occulté.

Problème posé par les autels placés à la croisée du transept

RLDE. I A 2 b). (…) Il ne conviendrait pas de placer l’autel à la croisée du transept, en avant d’un sanctuaire profond qui demeurerait vide. Mais il ne s’agit pas non plus de placer des fidèles (adultes ou enfants) à l’ancienne place de l’autel. Ce serait oublier d’abord que le sanctuaire est réservé, durant la célébration, au clergé et aux laïcs qui remplissent des fonctions liturgiques. En outre, la dissociation de l’assemblée en deux groupes occupant des espaces opposés présente de très grandes difficultés pour la proclamation de la Parole de Dieu et la prédication, et elle rend impossible la célébration de l’Eucharistie face au peuple. (…)

Note du webmaster : le souci exprimé par CE 48 n’est pas nouveau, et fut déjà exprimé par des textes antérieurs. Mais y répondre par le placement de l’autel dans la croisée du transept peut poser des problèmes ; soit une part de l’assemblée se trouve derrière l’autel, et assiste alors à des lectures dos au peuple (!), soit il n’y a personne et le sanctuaire devient un lieu vide.

Nécessité d’une séparation entre chœur et la nef

RLDE. I E. Si l’on rapproche l’autel majeur de la nef, il convient qu’il soit entouré par un sanctuaire «assez vaste pour permettre d’accomplir commodément les rites sacrés» (Instruction [Inter Å“cumenici] n° 91) et aussi pour manifester le caractère sacré de l’autel.
La séparation entre la nef et le sanctuaire peut être marquée en outre de diverses façons, par exemple, par des degrés, ou encore une légère clôture. La balustrade (ou cancel), sans être absolument nécessaire, demeure traditionnelle. Là où elle existe, et surtout si elle est ancienne ou de qualité, on ne s’empressera pas de la supprimer. Elle est souvent utile comme appui pour permettre aux personnes âgées ou infirmes de s’agenouiller et de se relever plus commodément.
(…)

02-3 — La conservation des œuvres d’art

SC. 126. (…) Les Ordinaires veilleront avec zèle à ce que le mobilier sacré ou les oeuvres de prix, en tant qu’ornements de la maison de Dieu, ne soient pas aliénés ou détruits.

RLDE. II 1. Le curé n’est pas propriétaire de son église, ni du mobilier de celle-ci. Il n’en est que le gardien et le gestionnaire. Les édifices et le mobilier peuvent appartenir à l’Etat et parfois être remis à la garde du Service des monuments historiques ; ils appartiennent aux communes dans la plupart des cas ou à différentes associations (associations diocésaines, congrégations, etc.) ; en tout cas, ils appartiennent, au moins moralement, à la communauté paroissiale. En outre, ils relèvent toujours de l’autorité diocésaine. Le curé ou l’administrateur ne sont donc nullement libres de les modifier à leur gré ; encore moins de les aliéner, fût-ce pour se procurer des ressources (…).

RLDE. II 3. Des dispositions architecturales ou mobilières, des objets de culte ou de piété, des éléments décoratifs qui nous semblent démodés, peu accordés à l’esprit de la réforme liturgique, peuvent avoir, sans que nous le sachions, une véritable valeur artistique, être des éléments précieux du patrimoine religieux et national. Peur destruction, leur aliénation, leur transformations inconsidérées et indues peuvent constituer de véritables actes de vandalisme, contre lesquels l’autorité publique et l’opinion des milieux artistiques s’élèvent à bon droit. Il serait regrettable que de pareilles fautes individuelles soient attribuées à l’influence de la réforme liturgique et servent à la déconsidérer.

RLDE. III 4. Certaines suppressions (par exemple d’un retable ou d’un tabernacle monumental), certains renouvellements (par exemple le décapement ou la peinture des murailles), certaines améliorations pastoralement souhaitable (par exemple le déplacement d’un autel majeur situé loin des fidèles) semblent faciles à réaliser immédiatement. Mais leur accomplissement irréfléchi peut détruire irrémédiablement une harmonie, un équilibre voulus par le constructeur ou réalisés peu à peu dans la patience et la continuité par tous ceux qui, jadis, ont entretenu et embelli un sanctuaire.

RLDE. III 5. Certains de nos prédécesseurs ont pu, dans un passé plus ou moins lointain, commettre des actes de « vandalisme », par exemple en n’observant pas les lois fondamentales de proportion et d’harmonie. Ce n’est pas une raison pour en faire autant, le plus souvent avec de moindres garanties de qualité. Tel autel classique, harmonieux en lui-même, s’accordait peut-être beaucoup mieux à cette église gothique que tel autel moderne et fonctionnel, aux lignes sèches et grêles, que nous projetons de lui substituer.

RLDE. III 6. Même des ensembles médiocres, d’assez mauvaise époque, peuvent réaliser une certaine harmonie, une justesse de proportions, d’éclairage et de couleurs que nous risquons d’endommager par des suppressions partielles ou hâtives. A plus raison l’nelèvement de nombreuses statues créera, dans un ensemble de style baroque, une impression pénible de vide, de nudité, d’indigence.

RLDE. III 7. On ne saurait trop mettre en garde contre une hantise de nudité, ou contre une volonté intempérante de pauvreté évangélique. (…) Certaines églises finissent, à force de simplifications et de suppressions, par ressembler à des salles de conférences et par perdre complètement cette chaleur, cette ambiance de splendeur et de gloire qui évoque la Jérusalem céleste, préfigurée par nos églises.

02-4 — autorité du clergé sur les artistes

Respect dû par les artistes aux canons de l’Art sacré et à l’autorité des évêques

SC. 124. Les Ordinaires veilleront à ce que, en promouvant et favorisant un art véritablement sacré, ils aient en vue une noble beauté plutôt que la seule somptuosité. Ce que l’on entend aussi des vêtements et des ornements sacrés.
Les évêques veilleront aussi à ce que les oeuvres artistiques qui sont inconciliables avec la foi et les moeurs ainsi qu’avec la piété chrétienne, qui blessent le sens vraiment religieux, ou par le dépravation des formes ou par l’insuffisance, la médiocrité ou le mensonge de leur art, soient nettement écartées des maisons de Dieu et des autres lieux sacrés.
(…)

SC. 127. Les évêques, par eux-mêmes ou par des prêtres capables, doués de compétence et d’amour de l’art, s’occuperont des artistes pour les imprégner de l’esprit sacré et de la liturgie.
(…)
Mais tous les artistes, qui, conduits par leur talent, veulent servir la gloire de Dieu dans la sainte Eglise, se rappelleront toujours qu’il s’agit d’imiter en quelque sorte le Dieu créateur, et de produire des oeuvres destinées au culte catholique, à l’édification des fidèles ainsi qu’à leur piété et à leur formation religieuse.

Instruction des prêtres sur l’Art sacré, en vue de guider les artistes

SC. 129. Les clercs, pendant le cours de leurs études philosophiques et théologiques, seront instruits (…) afin (…) qu’ils soient capables de donner des conseils appropriés aux artistes dans la réalisation de leurs oeuvres.

TLS. Introduction. (…) Rien ne doit se présenter dans le temple qui trouble ou même seulement diminue la piété et la dévotion des fidèles (…) qui soit indigne de la maison de prière, de la majesté de Dieu. (…).

03-1 — le tabernacle

IGMR 314. En fonction des données architecturales de l’église et conformément aux coutumes locales légitimes, la Sainte Eucharistie sera conservée dans un tabernacle placé en un lieu très noble et insigne, bien visible et bien décorée, et permettant la prière.

Le tabernacle sera normalement unique, inamovible, fait d’un matériau solide et à l’abri de toute violation, non transparent et fermé, de telle façon que soit évité au maximum tout danger de profanation. Il convient de plus que le tabernacle soit béni avant d’être mis à l’usage liturgique selon le rite prévu dans le Rituel romain.

IGMR. 315. En raison du signe, il convient que, sur l’autel où la messe est célébrée, il n’y ait pas le tabernacle où le Saint Sacrement est conservé.

Dès lors, il importe que le tabernacle soit placé, au jugement de l’évêque diocésain :
a) soit dans le sanctuaire, en dehors de l’autel de la célébration, sous la forme et dans le lieu qui conviennent, sans exclure l’ancien autel qui ne servira plus à la célébration (cf. n. 306) ;
b) soit encore dans un oratoire adapté à l’adoration et à la prière des fidèles127, qui soit organiquement lié à l’église et bien visible des fidèles.

ID. 24. Le tabernacle, où l’on conserve l’Eucharistie, peut être placé sur un autel, ou même hors d’un autel, en un endroit de l’église qui soit très visible, vraiment digne et dûment orné, ou encore dans une chapelle adaptée à la prière privée et à l’adoration des fidèles.

ID. 25. Le tabernacle doit être solide, inviolable, non transparent. La présence de l’Eucharistie y sera signalée par le conopée ou d’une autre façon déterminée par l’autorité compétente, et devant le tabernacle devra brûler en permanence une lampe, en signe d’honneur rendu au Seigneur.

IGMR. 316. Selon la coutume traditionnelle, une lampe spéciale, alimentée d’huile ou de cire, brillera perpétuellement près du tabernacle, en signe d’honneur près de la présence du Christ.

ID. 26. Devant le Saint-Sacrement, qu’il soit enfermé dans le tabernacle ou exposé publiquement, on conservera la coutume vénérable de faire la génuflexion en signe d’adoration. Il faut donner une âme à ce geste. Afin que le coeur s’incline avec un profond respect devant Dieu, la génuflexion ne sera fait ni d’une manière empressée, ni d’une manière distraite.

ID. 27. Si quelqu’un a été introduit en contradiction avec les dispositions ci-dessus, on doit le corriger.

RLDE. IV. «La Sainte Eucharistie sera conservée dans un tabernacle solide et inviolable, placé au milieu de l’autel majeur ou d’un autel mineur, mais qui surpasse vraiment tous les autres. Selon les coutumes légitimes et dans des cas particuliers que doit approuver l’Ordinaire du lieu, elle pourra aussi être placée dans un autre lieu de l’église, très noble et bien décoré. Il est permis de célébrer la messe face au peuple, même s’il y a sur l’autel un tabernacle, petit sans doute, mais convenable.» (Instruction [Inter Å“cumenici], art. 95.)
Etant donné qu’il est préférable de disposer l’autel majeur de façon à permettre la célébration face au peuple, on a donc, dans cette hypothèse, le choix entre deux solutions : ou mettre la sainte Réserve en dehors de l’autel majeur ou placer sur celui-ci un tabernacle de petite dimension. Il semble que, chaque fois qu’on pourra aménager un lieu convenable pour la sainte Réserve en dehors de l’autel majeur, il sera préférable de le faire, car un tabernacle de trop petites dimensions risque de ne pas répondre aux exigences du culte eucharistique.
Le tabernacle pourra dès lors recevoir des dimensions plus amples et on pourra créer autour de lui les conditions propices à l’adoration de la sainte Eucharistie.
(…)
On notera que si l’Instruction [Inter Å“cumenici] permet de placer la sainte Réserve en dehors d’un autel, c’est «selon les coutumes légitimes et dans des cas particuliers que doit approuver l’Ordinaire du lieu». Parmi ces cas particuliers on peut noter celui d’une chapelle de dimensions restreintes, où il est difficile à la fois de placer le tabernacle sur l’autel face au peuple, et d’ériger un second autel.
Cette dernière recommandation ne peut concerner que les chapelles nouvelles. Dans des chapelles pourvues d’un autel « dos au peuple » ce texte suggérerait l’édification d’un troisième autel, alors qu’il est question de dimensions restreintes. Ou bien on aurait alors détruit l’autel ancien, ce qui risquerait fort d’entrer en contradiction avec de nombreuses directives (voir à « Conservation des oeuvres d’art »).

03-2 — situation du tabernacle dans l’édifice

IGMR 314. En fonction des données architecturales de l’église et conformément aux coutumes locales légitimes, la Sainte Eucharistie sera conservée dans un tabernacle placé en un lieu très noble et insigne, bien visible et bien décorée, et permettant la prière.

Le tabernacle sera normalement unique, inamovible, fait d’un matériau solide et à l’abri de toute violation, non transparent et fermé, de telle façon que soit évité au maximum tout danger de profanation. Il convient de plus que le tabernacle soit béni avant d’être mis à l’usage liturgique selon le rite prévu dans le Rituel romain.

IGMR. 315. En raison du signe, il convient que, sur l’autel où la messe est célébrée, il n’y ait pas le tabernacle où le Saint Sacrement est conservé.

Dès lors, il importe que le tabernacle soit placé, au jugement de l’évêque diocésain :
a) soit dans le sanctuaire, en dehors de l’autel de la célébration, sous la forme et dans le lieu qui conviennent, sans exclure l’ancien autel qui ne servira plus à la célébration (cf. n. 306) ;
b) soit encore dans un oratoire adapté à l’adoration et à la prière des fidèles127, qui soit organiquement lié à l’église et bien visible des fidèles.

ID. 24. Le tabernacle, où l’on conserve l’Eucharistie, peut être placé sur un autel, ou même hors d’un autel, en un endroit de l’église qui soit très visible, vraiment digne et dûment orné, ou encore dans une chapelle adaptée à la prière privée et à l’adoration des fidèles.

ID. 25. Le tabernacle doit être solide, inviolable, non transparent. La présence de l’Eucharistie y sera signalée par le conopée ou d’une autre façon déterminée par l’autorité compétente, et devant le tabernacle devra brûler en permanence une lampe, en signe d’honneur rendu au Seigneur.

IGMR. 316. Selon la coutume traditionnelle, une lampe spéciale, alimentée d’huile ou de cire, brillera perpétuellement près du tabernacle, en signe d’honneur près de la présence du Christ.

ID. 26. Devant le Saint-Sacrement, qu’il soit enfermé dans le tabernacle ou exposé publiquement, on conservera la coutume vénérable de faire la génuflexion en signe d’adoration. Il faut donner une âme à ce geste. Afin que le coeur s’incline avec un profond respect devant Dieu, la génuflexion ne sera fait ni d’une manière empressée, ni d’une manière distraite.

ID. 27. Si quelqu’un a été introduit en contradiction avec les dispositions ci-dessus, on doit le corriger.

RLDE. IV. «La Sainte Eucharistie sera conservée dans un tabernacle solide et inviolable, placé au milieu de l’autel majeur ou d’un autel mineur, mais qui surpasse vraiment tous les autres. Selon les coutumes légitimes et dans des cas particuliers que doit approuver l’Ordinaire du lieu, elle pourra aussi être placée dans un autre lieu de l’église, très noble et bien décoré. Il est permis de célébrer la messe face au peuple, même s’il y a sur l’autel un tabernacle, petit sans doute, mais convenable.» (Instruction [Inter Å“cumenici], art. 95.)
Etant donné qu’il est préférable de disposer l’autel majeur de façon à permettre la célébration face au peuple, on a donc, dans cette hypothèse, le choix entre deux solutions : ou mettre la sainte Réserve en dehors de l’autel majeur ou placer sur celui-ci un tabernacle de petite dimension. Il semble que, chaque fois qu’on pourra aménager un lieu convenable pour la sainte Réserve en dehors de l’autel majeur, il sera préférable de le faire, car un tabernacle de trop petites dimensions risque de ne pas répondre aux exigences du culte eucharistique.
Le tabernacle pourra dès lors recevoir des dimensions plus amples et on pourra créer autour de lui les conditions propices à l’adoration de la sainte Eucharistie.
(…)
On notera que si l’Instruction [Inter Å“cumenici] permet de placer la sainte Réserve en dehors d’un autel, c’est «selon les coutumes légitimes et dans des cas particuliers que doit approuver l’Ordinaire du lieu». Parmi ces cas particuliers on peut noter celui d’une chapelle de dimensions restreintes, où il est difficile à la fois de placer le tabernacle sur l’autel face au peuple, et d’ériger un second autel.
Cette dernière recommandation ne peut concerner que les chapelles nouvelles. Dans des chapelles pourvues d’un autel « dos au peuple » ce texte suggérerait l’édification d’un troisième autel, alors qu’il est question de dimensions restreintes. Ou bien on aurait alors détruit l’autel ancien, ce qui risquerait fort d’entrer en contradiction avec de nombreuses directives.

03-3 — caractéristiques de l’autel

IGMR 298. Il convient que dans toutes les églises, il y ait un autel fixe, qui signifie, de manière claire et permanente, le Christ Jésus, pierre vivante (1P 2, 4 ; cf. Ep 2,20) ; mais dans les autres lieux destinés aux célébrations sacrées, l’autel peut être mobile.

L’autel est appelé fixe, s’il est construit de telle sorte qu’il adhère au pavement et ne puisse donc pas être déplacé ; on l’appelle mobile s’il peut être déplacé.

IGMR 300. L’autel, fixe ou mobile, sera dédicacé selon le rite du Pontifical romain ; cependant, l’autel mobile pourra être simplement béni.

IGMR 302. On gardera l’usage de déposer sous l’autel, pour sa dédicace, des reliques de saints, même non martyrs. On veillera cependant à vérifier l’authenticité de ces reliques.

IGMR 303. Dans la construction des églises nouvelles, il importe de n’élever qu’un autel, pour qu’il soit signe, au milieu de l’assemblée des fidèles, de l’unique Christ et de l’unique Eucharistie de l’Eglise.

Dans les églises déjà construites, lorsque la situation de l’ancien autel rend difficile la participation du peuple et qu’on ne peut le déplacer sans porter atteinte à sa valeur artistique, on élevera un autre autel fixe, construit avec art et qui sera dédicacé ; et c’est seulement sur cet autel que s’accompliront les célébrations liturgiques. Pour éviter que l’attention des fidèles ne soit distraite du nouvel autel, on ne donnera pas à l’ancien une décoration particulière.

Note du webmaster : ce deuxième paragraphe ne dit pas que l’ancien autel doit être totalement dépouillé, mais que de par son aspect il ne doit pas concurrencer l’autel où l’on célèbre la messe. Restant consacré, la  dignité de son état lui reste due, et on fera bien d’y laisser deux candélabres, une nappe ajustée à sa surface et un dessus d’autel.

03-4 – respect des abords immédiats de l’autel

RLDE. I A 2 a). (…) [Le marchepied de l’autel (c’est-à-dire les marches)] n’a pas seulement pour but de rendre l’autel plus visible, mais de le séparer du sanctuaire : dans un lieu saint, les abords immédiats de l’autel constituent un lieu encore plus sacré. Seul le prêtre demeure en permanence sur le marchepied durant la liturgie eucharistique ; ses ministres ne doivent y accéder que pour remplir un ministère et en descendre aussitôt.

Note du webmaster : dans la mesure où beaucoup d’autels face au peuple on été construits de plain pied avec le sol, notamment dans les petites églises, cette distinction a disparu. Dans beaucoup d’églises où le choeur devient malheureusement un lieu de circulation ordinaire, il est difficile de faire admettre que les abords immédiats de l’autel sont dédiés à la médiation entre le Ciel et la terre, qui est la mission du prêtre seul. On devra au moins expliquer aux enfants de choeur que durant leur service ils doivent ne pas se tenir « collés » à l’autel, mais laisser l’exclusivité de cette intimité au prêtre célébrant.

03-5 — préservation de l’ancien autel

RLDE. III 5. Certains de nos prédécesseurs ont pu, dans un passé plus ou moins lointain, commettre des actes de « vandalisme », par exemple en n’observant pas les lois fondamentales de proportion et d’harmonie. Ce n’est pas une raison pour en faire autant, le plus souvent avec de moindres garanties de qualité. Tel autel classique, harmonieux en lui-même, s’accordait peut-être beaucoup mieux à cette église gothique que tel autel moderne et fonctionnel, aux lignes sèches et grêles, que nous projetons de lui substituer.

03-6 — la croix

IGMR. 117. [d] Les cierges et la croix avec l’effigie du Christ pourront être portés dans la procession d’entrée.

Note du webmaster : cette proposition semble de prime abord étrange, car elle suggère que l’autel reste sans croix ni cierges avant puis après la messe, ce qui pourrait choquer les fidèles habituer à voir un autel paré et illuminé en arrivant à l’église pour assister à la messe… En réalité, c’est un usage ancien – probablement antérieur au XVIIe s. – que de porter la parure de l’autel (croix et chandeliers) en procession. Le Concile Vatican II a voulu permettre à nouveau cet usage très traditionnel. Ainsi se trouve alors « révélé » dans sa plus exacte vérité le rôle des acolytes, qui portent les cierges de chaque côté de la croix : portant la parure de l’autel, ils tiennent en main les cierges d’autel dans leurs candélabres (deux, quatre, six voire sept s’il y a l’évêque), et n’ont donc rien à voir avec les céroféraires qui interviennent de la consécration à la fin de la communion, qui eux gardent en permanence en main des cierges nus qui ne peuvent (ne doivent pas) être posés à terre. On comprend ainsi que la croix de procession n’est pas la principale croix dans la liturgie, et qu’on se trompe en voulant faire de la croix de procession (sur long manche) une croix d’autel, alors que c’est l’inverse : si on porte les cierges de l’autel, alors on devrait aussi porter la croix d’autel en procession. C’est aussi une autre erreur que de porter des cierges en procession qui seront ensuite placés sur la crédence, puis utilisés pendant la consécration : c’est une autre forme de confusion entre acolytes et céroféraires.

IGMR. 308. De même sur l’autel ou à proximité, il y aura une croix, bien visible pour l’assemblée, et portant l’image du Christ crucifié. Il convient que cette croix demeure près de l’autel même en dehors des célébrations liturgiques, pour rappeler à l’esprit des fidèles la passion salutaire du Seigneur.

Note du webmaster : une croix sans le Christ crucifié (et clairement identifiable comme tel) ne peut pas être utilisée comme croix d’autel. On ne peut donc pas utiliser pour cela une simple croix nue, ni non plus une croix portant le Christ-Prêtre vêtu comme tel et ne portant aucune marque de sa Passion.

RLDE. I D 1. Le code des rubriques prescrit que pour la célébration il y ait «sur l’autel au milieu une croix assez grande avec le Crucifié» (C.R. n°257) et le Cérémonial des evêques précise que «l’image du Crucifié doit être tournée vers la table de l’autel (C.E. liv. I, chap XII, n° 11.) La remarque du Cérémonial est d’autant plus importante que celui-ci décrit la messe épiscopale dite face au peuple.

Note du webmaster : il est à noter que le Cérémonial des Evêques (C.E.) a, depuis l’époque de rédaction de RLDE, été renouvelé. Mais la nouvelle édition ne contredit en rien cette disposition de la croix, qui demeure donc la norme à suivre.

[Suite de RLDE I D 1.] Comme la disposition de la croix face au célébrant peut gêner la visibilité des fidèles, spécialement au moment de l’élévation et du Per Ipsum, l’Ordinaire du lieu peut permettre que la croix soit désormais placée non plus sur l’autel, mais en dehors, soit que son pied repose sur le dallage du sanctuaire, soit qu’on la suspende. Dans les mêmes conditions, on pourrait admettre que la croix ne soit plus placée au milieu de l’autel, mais qu’elle soit un peu écartée à droite ou à gauche, toujours cependant devant l’autel.

Note du webmaster : au vu des configurations variées que l’on peut aujourd’hui rencontrer, on peut dire qu’aucun emplacement de la croix n’est satisfaisant, tout au moins depuis qu’on a généralisé la célébration face au peuple. En réalité il ne faut pas oublier que jamais la réforme du Concile Vatican II n’a demandé à ce que le sens de la célébration du sacrifice aucharistique soit orienté vers les fidèles. Mais dès lors qu’on a généralisé cet usage, nul n’a plus su où mettre la croix de l’autel, et personne n’a encore trouvé de solution correcte. RLDE I D 1 n’est qu’un accommodement français proposant de poser la croix sur le côté de l’autel. Mais comment peut-on se satisfaire de la mise de côté de la Croix du Christ, alors qu’elle devrait faire corps avec l’autel (car l’eucharistie découle de la Croix, n’en déplaise à certains) et que de plus elle devrait être dans l’axe, entre les cierges placés de part et d’autre.
Des tentatives de placer face au prêtre un crucifix de très petite taille pour ne pas gêner la vision n’a pas satisfait non plus, car soit la figure du Christ crucifié est visible par le prêtre, soit elle est visible par les fidèles. Or, le prêtre doit garder la figure du Christ crucifié sous les yeux, et du coup les fidèles ne voient que le dos du crucifix, ce qui ne va pas non plus. Evidemment, on peut aussi placer un petit crucifix à plat sur l’autel pour le prêtre, tandis que la croix placée sur le côté est tournée vers les fidèles. Mais alors, s’il y a deux croix, laquelle le prêtre devra encenser ? Celle qui est sur l’autel, ou celle qui est à côté de l’autel ?
Comme on le voit, la seule disposition qui résoud tous les problèmes est de replacer la célébration eucharistique vers le fond du chœur. Encore que cela ne soit justifié que si l’abside est tournée vers l’Orient, d’où viendra le Jour Nouveau… mais c’est un autre sujet !

03-7 — les cierges

IGMR. 117. [d] Les cierges et la croix pourront être portés dans la procession d’entrée.

Note du webmaster : voir précédemment la même note que pour IGMR 117 à propos de la Croix. RLDE 1 D 2 est là encore un accommodement français, qui est assez malhabile car il semble ignorer que c’est la parure de l’autel que l’on porte, et qu’en conséquence on doit la porter en totalité ou pas du tout (la porter partiellement n’aurait aucun sens). IGMR 117, de toute façon, rectifie : on porte la parure entière (il est bien dit « les cierges ET la croix »).

IGMR. 307. Les chandeliers qui sont requis, pour chacune des actions liturgiques, afin d’exprimer notre vénération et le caractère festif de la célébration, seront placés, selon les cas, ou bien sur l’autel, ou bien autour de lui, pour réaliser un ensemble harmonieux, et sans que les fidèles soient gênés pour bien voir ce qui se fait à l’autel ou ce que l’on y dépose.

RLDE. I D 2. Le nombre de cierge requis pour les célébration de la messe est fixé par le Cérémonial des Evêques (1).

(1) Deux suffisent pour la messe lue d’un prêtre en toute circonstance, et même pour la messe solennelle des féries per annum et de fêtes simples (…). Quatre sont requis pour les messe solennelle des dimanches (…) ; et il en faut six pour la messe solennelles des fêtes majeures.

Note du webmaster : la typographie et la disposition du texte de cette page peut prêter à confusion : la note ci-dessus est bien incluse dans RLDE I D 2. Elle est tirée du Cérémonial des Evêques en vigueur en 1965. Le fait que la Commission Episcopale Française de Liturgie l’en ait tiré indique que l’usage précédent est maintenu. En conséquence les autres arrangements (« bouquet » de trois cierges sur un côté de l’autel, par exemple) ne sont justifiés par aucun document de l’Eglise. De plus, en aucun cas la conférence des évêques n’a pu contredire l’ancienne PGMR en son article 79 (maintenant IGMR 117, ci-dessous), pour la bonne raison qu’elle n’en avait pas le pouvoir.

IGMR. 117. [b] Sur l’autel ou alentour on mettra au moins deux chandeliers avec des cierges allumés – ou même quatre, ou six, ou encore sept si c’est l’Evêque du diocèse qui célèbre.

Note du webmaster : le Cérémonial des Evêques actuel dit, en son article 125 « Sont préparés (…) sept (ou au moins deux) candélabres avec les cierges allumés ». Ce nombre obligatoirement pair exclue formellement l’usage répandu de mettre sur l’autel un « bouquet » de trois cierges, qui plus est placés sur un coin de l’autel alors que les cierges doivent encadrer la croix.
D’autre part il est bien précisé que les cierges doivent être placés dans des chandeliers (« candélabres » serait plus approprié) ce qui exclue également l’usage de placer les cierges directement sur la nappe (cierges très courts et de gros diamètre).

03-8 — la nappe

IGMR. 117. [a] L’autel sera couvert d’une nappe au moins.

Note du webmaster : les voiles d’autel au couleurs liturgiques, que proposent les fabricants d’ornements liturgiques, ne sont mentionnés dans aucun texte. Leur existence n’est due qu’aux inventions des ces fournisseurs, plus imprégnés du souci mercantile que des usages en vigueur dans l’Eglise.
Il n’existe, dans la tradition des sacristies, que le « dessus d’autel », qui n’a aucune fonction décorative mais seulement protectrice. Il est traditionnellement constitué de deux tissus : l’un blanc et au tissage très serré pour le dessous, l’autre épais, pour le dessus, en velours cramoisi ou en tissu solide pouvant être de couleur beige ou le plus neutre possible. Le pliage dans les règles du couvre-autel est quelque peu sophistiqué, car le tissus du dessous étant en contact avec la nappe d’autel, on a recours à un pliage qui évite que la face du dessous ne soit en contact avec la face du dessus (exposée à la poussière), même une fois le dessus d’autel plié. Pour cela on pratique un pliage en forme de lettre M, la face du dessous (propre) étant à l’intérieur. Le pliage et le dépliage sur l’autel exige de la méthode et un peu d’entraînement, car pour bien faire la nappe d’autel doit rester exempte de contact avec la face du dessus (exposée à la poussière).

04-1 — la place des fidèles dans l’édifice

RLDE. VI. «Dans la construction et la décoration du baptistère, on veillera soigneusement à ce que la dignité du sacrement du baptême apparaisse clairement et que le lieu se prête aux celébrations communes.» (Instruction Inter œcumenici).
La «dignité» apparaîtra si le baptistère s’inscrit parfaitement dans l’architecture de l’édifice et s’il est convenablement orné et entretenu. Il n’est pas nécessaire qu’il se trouve au fond de l’église. Pourvu qu’il se trouve auprès d’une porte, ce qui est essentiel à son symbolisme, il peut être placé en haut de l’église, non loin du sanctuaire.
Pour que «le lieu se prête aux célébrations communes», il n’est pas nécessaire qu’il ait de vastes dimensions : il suffit qu’il s’ouvre assez largement sur un narthex ou sur l’église elle-même.

04-2 — le baptistère (les fonts baptismaux)

RLDE. VI. «Dans la construction et la décoration du baptistère, on veillera soigneusement à ce que la dignité du sacrement du baptême apparaisse clairement et que le lieu se prête aux celébrations communes.» (Instruction Inter œcumenici).
La «dignité» apparaîtra si le baptistère s’inscrit parfaitement dans l’architecture de l’édifice et s’il est convenablement orné et entretenu. Il n’est pas nécessaire qu’il se trouve au fond de l’église. Pourvu qu’il se trouve auprès d’une porte, ce qui est essentiel à son symbolisme, il peut être placé en haut de l’église, non loin du sanctuaire.
Pour que «le lieu se prête aux célébrations communes», il n’est pas nécessaire qu’il ait de vastes dimensions : il suffit qu’il s’ouvre assez largement sur un narthex ou sur l’église elle-même.

05-1 — généralités sur la célébration de la messe

IGMR 335. Dans l’Église, qui est le Corps du Christ, tous les membres n’exercent pas la même fonction. Cette diversité des ministères dans la célébration de l’Eucharistie se manifeste extérieurement par la diversité des vêtements liturgiques. Par conséquent, ceux-ci doivent être le signe de la fonction propre à chaque ministre. Il faut, cependant, que ces vêtements contribuent aussi à la beauté de l’action liturgique. Les vêtements liturgiques des prêtres, ainsi que ceux des diacres et des ministres laïcs sont à bon droit bénis.

RS. 126. Il faut réprouver expressément l’abus suivant, qui est contraire aux prescriptions des livres liturgiques : même avec la participation d’un seul assistant, il n’est pas permis aux ministres sacrés de célébrer la sainte Messe sans revêtir les vêtements liturgiques, ou de porter seulement l’étole sur la coule monastique ou sur l’habit commun religieux, ou encore sur un vêtement civil. Les Ordinaires sont tenus de corriger dans les plus brefs délais des abus de ce genre, et ils doivent veiller à pourvoir toutes les églises et tous les oratoires dépendant de leur juridiction, d’un nombre suffisant de vêtements liturgiques, confectionnés selon les normes.

IGMR 342. En ce qui concerne la forme des vêtements liturgiques, les Conférences des évêques peuvent définir et proposer au Siège apostolique les adaptations correspondant aux besoins et aux moeurs de chaque région.

CE. 50. [c] Le ministre qui ne sera pas revêtu du vêtement sacré ou d’une soutane et d’un surplis ou d’un autre vêtement légitimement approuvé, n’entrera pas dans le choeur durant les célébrations sacrées.

RS. 127. Dans les livres liturgiques, une faculté spéciale est accordée pour utiliser, aux jours les plus solennels, des vêtements liturgiques plus festifs ou particulièrement beaux, même s’ils ne sont pas de la couleur du jour. [IGMR 346] Toutefois, cette faculté, qui concerne d’une manière spécifique les vêtements liturgiques très anciens, dans le but de conserver le patrimoine de l’Église, est étendue abusivement à des innovations; de ce fait, en laissant de côté les usages traditionnels, on adopte des formes et des couleurs, en se basant sur des critères subjectifs, et on affaiblit ainsi le sens d’une telle norme, au détriment de la tradition. Les jours de fête, les ornements sacrés de couleur or ou argent peuvent se substituer, selon l’opportunité, aux différentes autres couleurs liturgiques, à l’exception du violet et du noir.

Note du webmaster : il existe, dans le rite lyonnais, des ornements de couleur grise, qui sont parfaitement légitimes. Il existe également, à titre tout à fait anecdotique, à Ars-sur-Formans, une chasuble de couleur bleue, curieusement commandée par le Curé d’Ars pour les fêtes de la Vierge Marie, et qui, malgré l’inexistence de cette couleur liturgique, peut être utilisée en raison de ce qui précède. Mais ceci ne vaut pas pour les ornements modernes de couleur bleue, que certain(s) fabricant(s) s’obstine(nt) à proposer alors qu’ils sont clairement interdits (on peut donc mettre en cause la démarche de ce(s) fabricant(s) à l’égard de l’Eglise Catholique).

05-2 — la chasuble

CE. 66. [a] Le vêtement propre du célébrant, à la messe et à toute action sacrée collée à la messe, est la planète ou la chasuble, et rien d’autre, enfilée sur l’aube et l’étole. L’étole est portée par le prêtre de manière à ce qu’elle fasse le tour du col et pende devant le torse.

Note du webmaster : le terme « planète » (lat. planeta) est bel et bien l’autre nom de la chasuble dite « moderne », de forme ronde, en opposition avec la chasuble dite « violon ». Des erreurs d’appréciation sont souvent commises par les fidèle sur l’historicité de ces deux formes de chasubles. La chasuble ronde est la plus ancienne, issue d’un vêtement romain et que l’on trouve sur les représentations médiévales. La chasuble « violon », apparue au XVII et XVIII s., est donc tardive, et c’est à tort qu’on la considère comme la chasuble traditionnelle, car elle l’est bien moins que l’autre. Le fait est, cependant, que les chasubles rondes contemporaines sont parfois d’une telle indigence artistique qu’on puisse leur préférer des chasubles « violon ».

RS. 123. «Le vêtement propre au prêtre célébrant, pour la Messe et pour les autres actions sacrées en liaison immédiate avec la Messe, est la chasuble, à moins que ne soit prévu un autre vêtement à revêtir par-dessus l’aube et l’étole». De même, lorsque, conformément aux rubriques, le prêtre revêt la chasuble, il ne doit pas omettre de porter l’étole. Tous les Ordinaires doivent veiller à ce que tout usage contraire soit supprimé.

Notes du webmaster : les « ordinaires », c’est-à-dire les évêques. Il faut reconnaître que trop peu d’entre eux se soucient d’exiger de leurs prêtres le respect du port de la chasuble. Bien trop souvent ces prêtres ont été formés à une époque où, même au sein des séminaires, on omettait sciemment la chasuble pour la messe quotidienne. RS. 123 demande clairement à ce que l’on revienne à l’usage prévu.On doit aussi rester vigilant sur une mode apparue en Belgique et qui consiste à revêtir l’étole par dessus la chasuble. De ce même pays également est venu, chez les évêques, l’habitude d’arborer la croix pectorale par dessus la chasuble. Ces deux usages n’ont pas de raison d’être.

Cas exceptionnel où un prêtre célébrant peut omettre la chasuble

IGMR. 209. [S’il y a concélebration] Les concélébrants revêtent à la sacristie ou dans un autre local approprié les vêtements liturgiques qu’ils ont l’habitude de prendre lorsqu’ils célèbrent individuellement. S’il y a un juste motif, par exemple un nombre très élevé de concélébrants, et que l’on manque d’ornements, les concélébrants, excepté toujours le célébrant principal, pourront se passer de chasuble, en prenant l’étole sur l’aube.

Note du webmaster : sauf le cas évoqué ci-dessus, absolument aucune autre raison ne permet d’omettre la chasuble, par laquelle le prêtre « revêt » le Christ, devenant ainsi un « autre Christ », assimilation qui atteint son sommet lors de la consécration eucharistique.
 Enfin, l’usage veut que lorsqu’un prêtre est invité à une concélébration on lui indique la couleur liturgique pour cette circonstance. Rien ne s’oppose donc à ce que chaque prêtre apporte sa chasuble. Il est donc parfaitement possible d’éviter que des prêtres concélebrent sans chasuble.

05-3 — la dalmatique et l’étole du diacre

CE. 67. Le vêtement propre du diacre est la dalmatique enfilée sur l’aube et l’étole. Cependant, s’il y a nécessité ou degré moindre de solennité, la dalmatique peut être omise. L’étole du diacre est revêtue en sautoir, de l’épaule gauche passant devant le torse jusqu’à la partie droite du corps et retenue de ce côté.

RS. 125. Le vêtement liturgique propre du diacre est la dalmatique qu’il doit revêtir sur l’aube et l’étole. Afin de respecter une noble tradition de l’Église, il est louable de ne pas faire usage de la faculté d’omettre la dalmatique.

IGMR 340. Le prêtre porte l’étole autour du cou et la laisse pendre devant la poitrine ; le diacre la porte en sautoir, en travers de la poitrine, de l’épaule gauche au côté droit du corps, où elle se ferme.

05-4 — la chape

CE. 66. [b] Le pluvial, ou chape, sera revêtue par le prêtre pour les actions sacrées solennelles en dehors de la Messe, dans les processions et autres actions sacrées selon les rubriques propres aux rites particuliers.

05-5 — vêtements liturgiques et insignes de l’évêque

CE. 56. Les vêtements de l’Evêque dans la célébration liturgique sont les mêmes que les prêtres ; lors de la célébration solennelle, il convient, selon l’antique et traditionnelle coutume, qu’il revête la dalmatique qui peut toujours être blanche sous la chasuble, surtout à l’occasion des ordinations, à la bénédiction d’abbés et abbesses et à la dédicace d’église et autels.

CE. 57. Les insignes pontificaux que porte l’Evêque sont : l’anneau, la crosse, la mitre, la croix pectorale et le pallium s’il peut selon le droit.

Note du webmaster : « selon le droit » : le droit prévoit en effet des circonstances où il ne revêt pas le pallium, notamment s’il n’est pas dans son diocèse.
 Pallium : pièce de laine noire et blanche portée autour du cou, sur le vêtement liturgique, par les archevêques. Par sa laine il symbolise la brebis portée sur les épaules par le Christ – Bon Pasteur, auquel le prélat doit se conformer.

CE. 58. L’anneau, signe de la Foi et de l’union nuptiale avec l’Eglise son épouse, est toujours porté par l’Evêque.

CE. 59. La crosse, signe des fonctions pastorales, est utilisée par l’Evêque dans son territoire ; elle peut être utilisée par n’importe quel Evêque qui célèbre solennellement avec l’accord de l’Evêque du lieu. En outre, lorsque plusieurs Evêques sont présents dans un même célébration, seul l’Evêque qui préside utilise la crosse.
L’Evêque emploie la crosse, la partie incurvée tournée vers le peuple ou en avant de lui, selon la coutume dans la procession, à l’écoute de la lecture de l’Evangile et lorsqu’il prononce l’homélie, à la réception de voeux, d’une promesse ou d’une profession de fois ; enfin à la bénédiction de personnes, sauf lorsqu’il doit imposer les mains.

CE. 60 La mitre, qui ne sera qu’une dans chaque action liturgique, simple ou ornée en rapport avec le degré de célébration, sera utilisée par l’Evêque selon l’habitude : quand il s’assoit, lorsqu’il prononce l’homélie, aux salutations, allocutions, et monitions, sauf s’il doit la déposer immédiatement après, lorsqu’il bénit solennellement le peuple, lorsqu’il accomplit des gestes sacramentels, lorsqu’il processionne.
L’Evêque n’utilise pas la mitre aux prières d’introduction, aux oraisons, à la prière universelle, pendant la prière eucharistique, à la lecture de l’Evangile, lorsqu’il chante debout une hymne, aux processions dans lesquelles le Saint Sacrement ou les reliques de la Sainte Croix du Seigneur défilent, en présence du Saint Sacrement exposé. Il est permi que l’Evêque n’utilise pas la mitre et la crosse lorsqu’il passe d’un lieu à un autre si le passage est trop exigu.

CE. 61. La croix pectorale est enfilée sous la chasuble ou sous la dalmatique, ou encore sous le pluvial [la chape], mais sur le camail.

CE. 62. Le pallium, que l’Archevêque résident a reçu du Pontife Romain, est enfilé sur la chasuble dans son territoire de juridiction, quand il célèbre la messe stationale ou au moins dans un grande solennité, ainsi que lors d’ordinations, de bénédiction d’Abbés ou d’Abbesses, consécration de vierges, dédicace d’une églises et d’autels.
La croix archiépiscopale sera employée quand l’Archevêque, après avoir reçu le pallium, accède à l’église pour célébrer quelque action liturgique.

Note du webmaster : « messe stationale » : messe dite par l’évêque dans sa cathédrale. « Territoire de juridiction » : région sur laquelle un évêque fait autorité, et qui peut ne pas être un seul diocèse, mais plusieurs.

CE. 63. Le vêtement de choeur de l’Evêque, aussi bien dans son diocèse qu’en dehors, est une soutane de couleur violette ; la ceinture en soie violette (…) ; le rochet de lin ou en textile semblable ; la mozette de couleur violette (…) ; la croix pectorale (…) ; la calotte de même couleur violette ; ainsi sa barette colorée avec le pompon. (…)

CE. 64. La cappa magna violette, sans hermine, peut être employée dans le diocèse aux fêtes et solennités.
(…)

Note du webmaster : « cappa magna » : grande cape avec traîne.

05-6 — vêtements des assistants de l’évêque

CE. 81. A la sainte célébration présidée par l’Evêque ou à laquelle il participe en habit de choeur, l’assistent deux chanoines vêtus comme d’habitude en habit de choeur, ou des prêtres ou des diacres en soutane et surplis.

Note du webmaster : il s’agit ici de l’évêque qui « préside » et non pas qui « célèbre ». Dans le deuxième cas, étant le célébrant, il est donc assisté de deux acolytes qui peuvent être, par exemple, un vicaire épiscopal et le curé du lieu s’il ne célèbre pas. Mais s’il préside – c’est-à-dire qu’il assiste à la messe – alors il est en soutane et surplis ainsi que ses assistants.

05-7 — l’aube, l’amict, le surplis et la soutane

CE. 65. Le vêtement sacré pour tous les ministres quel que soit leur grade commun est l’aube, serrée autour des reins par le cordon, sauf si elle est faite selon le mode de la soutane, afin qu’elle épouse le corps sans cordon. Avant de revêtir l’aube, si elle n’entoure pas parfaitement le col de l’habit commun, on revêtira l’amict. L’aube ne peut pas être remplacée par le surplis lorsque la chasuble ou la dalmatique sont revêtues ou quand on emploie l’étole au lieu de la chasuble ou de la dalmatique.
 Le surplis est toujours revêtu sur la soutane. (…)

Note du webmaster : Amict : pièce de tissus blanc masquant le col du vêtement ordinaire qui est porté sous l’aube.
 Surplis  : vêtement blanc et très court, porté par-dessus la soutane.

CE. 66. [c] Les prêtres présents sans concélebrer à une sainte célébration, assistent en habit de choeur, s’ils sont prélat ou chanoine ; sinon ils revêtent le surplis sur la soutane.

Note du webmaster : cet article désigne les prêtres qui assistent à une messe sans même la concélébrer. Le prêtre qui assiste donc à la messe à la manière d’un fidèle, a sa place dans le choeur de l’église, un peu en retrait par rapport au prêtre célébrant (par exemple dans les stalles s’il y en a), et doit porter la soutane avec le surplis, CE 66 ne laisse aucune ambiguïté sur ce point. Si le prêtre est un chanoine, alors il porte la tenue appropriée : soutane, rochet (surplis en dentelles), camail (petite cape enveloppant les épaules) et barrette sur la tête.
On peut supposer que le refus de porter la soutane, de la part de beaucoup de prêtres, explique que ceux-ci préfèrent abuser de la concélebration afin de ne pas avoir à porter ce vêtement.
L’aube étant le vêtement du prêtre célébrant la messe, il n’est pas prévu qu’il la porte pour les baptêmes, les mariages et enterrements sans messes, pour confesser. Dans ces cas, il doit être en soutane et surplis. C’est le cas aussi pour les prêtres participant à une procession, excepté celui qui porte le Saint-Sacrement, qui est alors en aube et en chape. Pour la tenue de l’évêque, voir plus loin CE 63.

IGMR 339. Les acolytes, les lecteurs et les autres ministres laïcs peuvent porter l’aube ou tel autre vêtement approuvé dans leur région par la Conférence des évêques.

Note du webmaster : « Peuvent porter l’aube » : il ne faut pas perdre de vue qu’un ministre ne peut assister le prêtre sans vêtement liturgique. Si donc il « peut » porter l’aube, cela ne suppose pas que l’autre choix consiste à rester en vêtements ordinaires, mais que bien au contraire la seconde possibilité est la soutane et le surplis.

05-8 — les couleurs liturgiques

IGMR 346. En ce qui concerne la couleur des vêtements liturgiques, on observera l’usage reçu, c’est-à-dire:

a) On emploie le blanc aux offices et aux messes du temps pascal et du temps de Noël ; en outre, aux célébrations du Seigneur qui ne sont pas celles de sa Passion ; à celles de la Vierge Marie, des Anges, des saints qui ne sont pas martyrs, aux solennités de Tous les saints (1er novembre), et de saint Jean Baptiste (24 juin), aux fêtes de saint Jean l’Évangéliste (27 décembre), de la Chaire de saint Pierre (22 février) et de la conversion de saint Paul (25 janvier).

b) On emploie le rouge le dimanche de la Passion et le Vendredi saint, le dimanche de Pentecôte, aux célébrations de la Passion du Seigneur, aux fêtes de la naissance au ciel des Apôtres et des Évangélistes, et aux célébrations de martyrs.

c) On emploie le vert aux offices et aux messes du temps ordinaire.

d) On emploie le violet aux temps de l’Avent et du Carême. On peut aussi le prendre pour les offices et les messes des défunts.

e) On peut employer le noir aux messes des défunts, là où c’est la coutume.

f) On peut employer le rose, là où c’est l’usage, au troisième dimanche de l’Avent (Gaudete) et au quatrième dimanche de Carême (Laetare).

Cependant, les Conférences des évêques peuvent, en ce qui concerne les couleurs liturgiques, déterminer et proposer au Siège apostolique des adaptations qui correspondent aux besoins et à la mentalité des peuples.

Note du webmaster : c’est ainsi que la couleur grise existe dans le diocèse de Lyon selon une tradition ancienne. C’est un cas unique. Aucune autre couleur que celles mentionnées ne sont admises dans la liturgie.
Il n’est pas permis de mélanger les couleurs. C’est pourtant ce qui a été fait par Jean-Charles de Castelbajac avec l’assentiment de l’épiscopat français pour les JMJ de Paris en 1997. Pourtant, tout le monde savait.
La couleur de l’ornement doit être franche malgré la décoration. Ainsi un ornement blanc ne doit pas être trop chargé d’une décoration unicolore afin de ne pas créer de confusion (certains, par dévotion mariale, finissent par ressembler à des ornements bleus, couleur qui n’existe que dans le rite byzantin). 
Il faut enfin remarquer la disparition pure et simple de PGMR 390 qui permettait « aux jours les plus solennels » l’emploi de vêtements liturgiques qui ne sont pas de la couleur du jour pourvu qu’ils soient particulièrement beaux. On peut apprécier la disparition de cette confusion.

IGMR 347. On dit les messes rituelles avec leur couleur propre ou bien en blanc ou en couleur de fête. On dit les messes pour intentions et circonstances diverses avec la couleur propre du jour ou du temps, ou bien en violet si elles ont un caractère pénitentiel (par ex. nn. 31, 33, 38). On dit les messes votives avec la couleur qui convient à la messe célébrée ou bien avec la couleur propre du jour ou du temps.

06-1 — attitudes en arrivant dans une église

CE. 110. Tous en entrant dans l’église, selon une habitude louable, plongent la main dans l’eau bénite, là où se trouve le bénitier, se signant d’une croix, en mémoire de leur baptême.

IGMR 45. (…) Déjà avant la célébration elle-même, il est bon de garder le silence dans l’église, à la sacristie et dans les lieux avoisinants, pour que tous se disposent à célébrer les saints mystères avec coeur et selon les rites.

Note du webmaster : on constate facilement que l’ambiance recueillie demandée par IGMR 45 est loin d’être respectée, car dans beaucoup de paroisses, juste avant et juste après la messe, on a plutôt l’impression d’être dans un hall de gare. Aucun curé de paroisse ne devrait admettre de telles habitudes.

06-2 — attitude devant le Saint-Sacrement

ID. 26. Devant le Saint-Sacrement, qu’il soit enfermé dans le tabernacle ou exposé publiquement, on conservera la coutume vénérable de faire la génuflexion en signe d’adoration. Il faut donner une âme à ce geste. Afin que le cœur s’incline avec un profond respect devant Dieu, la génuflexion ne sera fait ni d’une manière empressée, ni d’une manière distraite.

ID. 27. Si quelqu’un a été introduit en contradiction avec les dispositions ci-dessus, on doit le corriger.

Note du webmaster : ID 27 est très clair : non seulement il faut faire la génuflexion devant le Saint-Sacrement, mais de plus il faut reprendre ceux qui la négligent par désinvolture, et qui sont les plus nombreux même parmi les catholiques pratiquants.

CE. 69. La génuflexion, qui est faite par le fléchissement du seul genou droit jusqu’à terre, signifie l’adoration et est réservée seulement au saint Sacrement, soit qu’il soit exposé, soit qu’il soit reconduit au tabernacle ; ainsi que devant la sainte Croix pendant l’adoration solennelle de l’action liturgique du Vendredi de la Passion du Seigneur jusqu’au début de la Vigile Pascale.

CE. 71. Tous ceux qui entrent dans une église ne négligent pas d’adorer le Saint Sacrement, soit en allant vers la chapelle du Saint Sacrement, soit au moins en faisant la génuflexion en entrant. De même, tous feront la génuflexion en passant devant le Saint Sacrement, sauf s’ils entrent en procession.

06-3 — attitudes de l’assemblée durant la messe

IGMR. 42. (…) Les attitudes communes que tous les participants doivent observer sont un signe de la communauté et de l’unité de l’assemblée, en effet elles expriment et développent l’esprit et la sensibilité des participants.

IGMR 95. Dans la célébration de la messe, les fidèles constituent le peuple saint, le peuple du rachat et le sacerdoce royal, pour rendre grâce à Dieu et pour offrir la victime sans tache; non seulement pour l’offrir par les mains du prêtre, mais pour l’offrir ensemble avec lui et apprendre à s’offrir eux-mêmes. Ils s’efforceront de le manifester par un profond sens religieux et par leur charité envers les frères qui participent à la même célébration.
Ils éviteront donc toute apparence de particularisme ou de division; ils se rappelleront toujours qu’ils ont un unique Père dans le ciel et que, pour cette raison, ils sont tous frères les uns des autres.

Note du webmaster : il paraît évident que la manifestation d’unité par les gestes et attitudes n’est possible que si tous se réfèrent uniquement aux recommandations formulées par l’Eglise elle-même, quitte à remettre en cause certaines habitudes acquises ou directives dues à des « initiatives locales ».

IGMR 43. Les fidèles se tiendront debout depuis le début du chant d’entrée, ou quand le prêtre se rend à l’autel, jusqu’à la prière d’ouverture (collecte) inclusivement ; au chant de l’Alleluia avant l’Évangile ; pendant la proclamation de l’Évangile ; pendant la profession de foi et la prière universelle ; et depuis l’invitatoire Prions ensemble avant la prière sur les offrandes jusqu’à la fin de la messe, excepté ce que l’on va dire.
Ils seront assis pendant les lectures qui précèdent l’Évangile et le psaume responsorial ; à l’homélie et pendant la préparation des dons pour l’offertoire ; et, si on le juge bon, pendant qu’on observe un silence sacré après la communion.
Ils s’agenouilleront pour la consécration, à moins que leur état de santé, l’exiguïté des lieux ou le grand nombre des assistants ou d’autres juste raisons ne s’y opposent. Ceux qui ne s’agenouillent pas pour la consécration feront une inclinaison profonde pendant que le prêtre fait la génuflexion après la consécration.
Toutefois , il appartient à la Conférence des évêques d’adapter les gestes et les attitudes décrits dans l’ Ordinaire de la messe à la mentalité et aux justes traditions des peuples, selon la norme du droit. On veillera cependant à ce qu’ils correspondent au sens et au caractère des différentes parties de la célébration. Là où il est de coutume que le peuple demeure à genoux depuis la fin du Sanctus jusqu’à la fin de la prière eucharistique, il est louable de conserver cette coutume.
Pour obtenir l’uniformité dans les gestes et les attitudes, les fidèles obéiront aux monitions que le diacre, ou un autre ministre laïc, ou le prêtre leur adresseront au cours de la célébration selon ce qui est établi dans les livres liturgiques.

Note du webmaster : l’inclination profonde, en tant que signe de respect minimal, se fait aussi lorsqu’on consomme le Corps du Christ si on l’a reçu dans la main et sans s’être mis à genoux ni avoir fait de génuflexion (cf. CME. 11). Mais pour ne pas pratiquer cette dernière, il faut pour celà avoir une bonne raison puisque comme le dit l’article, l’inclination face à l’autel ne se fait que « s’il n’y a pas le tabernacle », donc s’il n’y a pas la présence réelle du corps du Christ. Or justement, au moment de la communion, on se trouve en présence du Saint-Sacrement, en conséquence de quoi le communiant doit faire la génuflexion s’il n’en est pas empêché physiquement.

IGMR 137. Le symbole [le Credo] est chanté et récité par le prêtre et le peuple ensemble (cf. n° 68, tous se tenant debout. Aux paroles « Et incarnatus est », etc, tous s’inclinent profondément, mais aux solennités de l’Annonciation et de la Nativité du Seigneur, tous fléchissent les genoux.

Note du webmaster : non seulement, dans la grande majorité des paroisses, personne ne s’incline, mais de plus, à l’Annonciation et à Noël personne ne se met à genoux non plus. Cela vient du fait que, sous prétexte du Concile Vatican II, il a été soigneusement répandu la rumeur selon laquelle inclinations et génuflexion « ne se font plus ». A l’inverse, dans les milieux traditionalistes, on fait systématiquement la génuflexion, alors que cela n’a jamais été demandé. La rubrique IGMR 137 ne fait que reprendre un usage séculaire et inchangé.

06-4 — attitudes de tous les ministres au chœur

Les inclinations

IGMR. 275. [a]. Il y a deux espèces d’inclination : l’inclination de la tête et l’inclination du corps (…).

Note du webmaster : appelées aussi, respectivement, « petite inclination » et « grande inclination ».

CE. 72. Tous ceux qui entrent, sortent du chœur ou passent devant l’autel, salueront celui-ci par une inclination profonde.

IGMR. 275. b) On incline le corps, par ce que l’on appelle l’inclination profonde : à l’autel, s’il n’y a pas le tabernacle avec le Saint-Sacrement, (…) dans le Symbole, aux mots « Et in carnatus est » (Par l’Esprit-Saint Il a pris chair). La même inclination est faite par le diacre, quand il demande la bénédiction avant de proclamer l’Evangile.

CE. 76. L’Evêque est salué par une profonde inclination par les ministres ou par ceux qui s’avancent vers lui pour le service liturgique, s’en éloignent, ou passent devant lui.

CE. 77. Lorsque la cathedre de l’Evêque se trouve derrière l’autel, les ministres saluent ou l’autel ou l’Evêque, selon qu’ils vont vers l’autel ou vers l’Evêque ; on se gardera de toutes les façons, quand c’est possible, de traverser entre l’Evêque et l’autel, à cause de la révérence due à l’un et à l’autre.

CE. 78. S’il y a plusieurs évêques dans le chœur, la révérence [la profonde inclination] ne sera faite qu’à celui qui préside.

Note du webmaster : cette salutation de l’évêque ne fait que reprendre l’usage consistant à se saluer mutuellement, et qui se pratique entre les servants et le prêtre à chaque fois qu’ils le servent, entre le thuriféraire et l’assemblée avant et après l’encensement de celle-ci, et qui est également pratiquée entre les moines dans certaines abbaye lors de l’entrée au choeur et lors de la sortie.
Le célébrant ne répond pas aux inclinations lorsqu’un acolyte lui apporte quelque chose à l’autel, et il ne répond pas non plus lorsqu’il est assis.

Manière de tenir les mains

CE. 107. L’Evêque, sauf quand il porte la crosse; tient les mains jointes lorsque, vêtu des vêtements sacrés, il s’avance pour la célébration de l’action liturgique, lorsqu’il prie à genoux, lorsqu’il s’avance de l’autel à la cathedre ou de la cathedre à l’autel, et quand cela est prescrit par les rubriques et livres liturgiques.
De même les concélébrants et les ministres, lorsqu’ils sont debout ou qu’ils marchent, tiennent les mains jointes sauf quand ils ont à porter quelque chose.

Note du webmaster : le Cérémonial des Evêque comporte à cet endroit une note (n°80) faisant nommément référence au Cérémonial des Evêques des 1886 (référence par ailleurs très fréquente). Cette note indiquant que par « mains jointes » il faut comprendre « les mains étendues et jointes devant le torse, le pouce droit sur le pouce gauche dans la position de la croix » (CE, ed. 1886,I,XIX,1).

CE. 108. Quand l’Evêque se signe ou bénit, il pose la main gauche sur la poitrine sauf s’il porte quelque chose. En outre, lorsqu’il se tient à l’autel et bénit les oblats ou autre chose avec la main droite, il pose la gauche sur l’autel, sauf si cela est noté autrement.

Note du webmaster : la pose de la main gauche sur la poitrine n’est pas en propre celle de l’évêque ; cette attitude vaut pour tous les ministres, prêtres et laïcs « parés des vêtements liturgiques » (CE. 109), dont la main droite porte un objet quelconque. Ainsi, notamment, se tient le thuriféraire lorsqu’il marche en tenant l’encensoir par l’extrémité des chaînes. L’évêque compte parmi les ministres à qui s’applique cette recommandation.

CE. 109. En outre, lorsque l’Evêque s’assoit, s’il est paré des vêtements liturgiques, sauf s’il porte la crosse, pose les paumes des mains sur ses genoux.

Note du webmaster : même remarque que précédement : la pose des mains à plat sur les genoux vaut pour tout ministre assis.

Attitudes et gestes propres au célébrant

IGMR. 274. (…) Au cours de la messe, le prêtre célébrant fait trois génuflexions : après l’élévation de l’hostie, après celle du calice, et avant la communion. On a noté en leur lieu les normes particulières à observer pour les messes concélébrées (cf. nn. 210-251).

IGMR. 275. (…)
a) On incline la tête lorsque les trois Personnes divines sont nommées ensemble, aux noms de Jésus, de la bienheureuse Vierge Marie, et du Saint en l’honneur de qui on dit la messe.
b) On incline le corps, par ce qu’on appelle l’inclination profonde : devant l’autel , aux prières « Purifie mon coeur » et « Humbles et pauvres » ; dans la récitation du Symbole, aux mots « Par l’Esprit Saint, il a pris chair » ; et dans le Canon romain, aux mots « Nous t’en supplions ». La même inclination est faite par le diacre, quand il demande la bénédiction avant de proclamer l’Évangile. En outre, le prêtre s’incline un peu, à la consécration, quand il dit les paroles du Seigneur.

06-5 — dérogations pour certains ministres

CE. 70. Ni génuflexion ni profonde inclination ne se feront par ceux qui accomplissent des offices dans le déroulement de la célébration et emploient la croix, les chandeliers, le livre de l’Evangile.

06-6 — primauté de l’autel sur le St-Sacrement durant la messe

Note du webmaster  : les directives partant du principe que, dans les églises importantes, le Saint-Sacrement est placé dans une chapelle dédiée, il devient implicite qu’il n’est plus présent dans le chœur (sauf dans les petites églises, où la place nécessaire n’existe probablement pas).
Donc, dans les églises de taille moyenne et au-delà, lorsque la messe commence, l’objet central de la vénération est l’autel en tant qu’
image du Christ offert en sacrifice, que l’on vénère par l’inclination.
Cependant, à partir du moment où le Corps et le Sang du Christ sont présents sur l’autel – c’est-à-dire depuis la Consécration jusqu’au moment de la reposition du Corps du Christ au tabernacle – la présence réelle sur l’autel est évidemment vénérée par la génuflexion.

07-1b — immuabilité de la liturgie

SC. 22. :

1. Le gouvernement de la liturgie dépend uniquement de l’autorité de l’Eglise ; il appartient au Siège apostolique et, dans les règles du droit, à l’évêque.

Note du webmaster : « Siège Apostolique » : symbolise le siège de saint Pierre où se succèdent les papes.
L’expression « dans les règles du droit, à l’évêque » signifie que l’évêque dispose d’un certain pouvoir pour influer sur la liturgie, mais selon des marges restreintes et précises.

(…)

3. C’est pourquoi absolument personne d’autre, même prêtre, ne peut de son propre chef, enlever ou changer quoi que ce soit dans la liturgie.

Note du webmaster : par « enlever ou changer » SC ne vise pas seulement les parties de la Messe ou quelques éléments, mais aussi les détails. Par exemple : puisqu’il est prévu que l’autel soit paré de cierges, on ne doit pas dire la messe sans cierges sauf empêchement majeur. Autre exemple : même un prêtre n’a pas le droit de changer un mot des textes du Missel, qui ne sont pas des propositions mais bien des obligations. Ceci vaut aussi pour les fidèles.

RS. 27. Depuis 1970, le Siège Apostolique a fait savoir que toutes les expérimentations liturgiques relatives à la célébration de la sainte Messe, doivent cesser, et il a réitéré cette interdiction en 1988.[63] Par conséquent, chaque Évêque en particulier, de même que les Conférences des Évêques, n’ont en aucun cas la faculté de permettre des expérimentations concernant les textes liturgiques et les autres choses, qui sont prescrites dans les livres liturgiques. Pour pouvoir faire des expérimentations de ce genre à l’avenir, il sera nécessaire d’obtenir l’autorisation de la Congrégation pour le Culte Divin et la Discipline des Sacrements; celle-ci l’accordera par écrit, à la demande des Conférences des Évêques. Une telle concession ne sera accordée que pour une cause grave. En ce qui concerne les projets d’inculturation dans le domaine de la liturgie, il faut observer strictement et intégralement les normes particulières établies à ce sujet.

RS. 28. Toutes les normes relatives à la liturgie, établies par une Conférence des Évêques, selon les normes du droit, pour son propre territoire, doivent être soumises à la recognitio de la Congrégation pour le Culte Divin et la Discipline des Sacrements, sans laquelle elles n’ont aucun caractère d’obligation.

DMS. 21. a) Il est rigoureusement interdit de changer en quelque façon que ce soit l’ordre des textes à chanter, d’en altérer ou omettre des paroles ou de les répéter d’une façon qui ne convient pas. (…).

Note du webmaster : de la même manière que le Notre Père, le Gloria et le Credo sont des prières qui sont avant toute chose des textes liturgiques, donc non modifiables. Or il est fréquent de trouver ces textes pourvus de refrains, inévitablement découpés en couplets, lorsqu’ils sont chantés. Agir ainsi revient à ignorer que ces textes ne peuvent pas être modifiés en quoi que ce soit, selon ce qu’affirme DMS 21. C’est oublier que, comme le Notre Père, ces prières sont immuables. En modifier l’ordonnancement au prétexte qu’on y ajoute de la musique, c’est alors donner la primauté à cette dernière. Or, la liturgie réside dans des signes et des textes. Jamais dans la musique. C’est donc à cette dernière d’habiller le texte, de s’y adapter comme un vêtement, et non l’inverse. Il revient aux compositeurs de ne pas inverser cette hiérarchie.

07-3 — choix des textes et manière de les traiter

Modifier la liturgie relève de la hiérarchie

SC. 22.
1. Le gouvernement de la liturgie dépend uniquement de l’autorité de l’Eglise ; il appartient au Siège apostolique et, dans les règles du droit, à l’évêque.

Note du webmaster : « Siège Apostolique » : symbole du siège de saint Pierre où se succèdent les papes.
L’expression « dans les règles du droit, à l’évêque » signifie que l’évêque dispose d’un certain pouvoir pour influer sur la liturgie, mais selon des marges restreintes et précises.
(…)

3. C’est pourquoi absolument personne d’autre, même prêtre, ne peut de son propre chef, enlever ou changer quoi que ce soit dans la liturgie.

Note du webmaster : par « enlever ou changer » SC ne vise pas seulement les parties de la Messe ou quelques éléments, mais aussi les détails. Par exemple : puisqu’il est prévu que l’autel soit paré de cierges, on ne doit pas dire la messe sans cierges sauf empêchement majeur. Autre exemple : même un prêtre n’a pas le droit de changer un mot des textes du Missel, qui ne sont pas des propositions mais bien des obligations. Ceci vaut aussi pour les fidèles.

DMS. 21. a) Il est rigoureusement interdit de changer en quelque façon que ce soit l’ordre des textes à chanter, d’en altérer ou omettre des paroles ou de les répéter d’une façon qui ne convient pas. (…).

Note du webmaster : de même que le Notre Père, le Gloria et le Credo sont des prières qui se lisent et se chantent de manière linéaire. C’est une déviation que d’y adjoindre un refrain, chose que DMS 21 ne permet pas. Dans l’ordinaire de la messe, seul le psaume peut se voir adjoint un refrain. Le Kyrie peut voir chacune des invocations répétées jusqu’à trois fois, selon un usage ancien, et l’une des formules du rite pénitentiel prévoit d’y insérer des tropes. Quant à l’Agnus Dei, il ne possède pas à proprement parler un refrain, mais est structuré plutôt selon une forme litanique et peut être répété plus de trois fois, sauf l’invocation finale qui demeure unique.

IGMR. 352. (…)
Puisque des facultés multiples sont offertes pour le choix des diverses parties de la messe, il est nécessaire qu’avant la célébration, le diacre, les lecteurs, le psalmiste, le chantre, le commentateur, la chorale, chacun pour sa partie, sache bien quel texte, en ce qui le concerne, va être employé, et que rien ne soit laissé à l’improvisation du moment. Une organisation et une exécution harmonieuse des rites facilitent beaucoup, en effet, la participation profonde des fidèles à l’Eucharistie.

Les différentes formules (prières dites ou chantées en commun) au cours de la messe

PGMR. 17. [parmi les formules de la messe] :
a) certaines constituent un rite ou un acte ayant valeur en lui-même, comme l’hymne Gloria, le Psaume responsorial, l’Alleluia et le verset avant l’Evangile, le Sanctus, l’acclamation d’anamnèse, le chant après la communion.
b) certaines, comme les chants d’entrée, d’offertoire, pour la fraction (Agneau de Dieu) et de communion sont l’accompagnement d’un rite.

Note du webmaster : ceci ne doit pas faire perdre de vue une autre hiérarchie qui couvre les chants, qui est la distinction entre le chant du propre (textes propres au jour), dont le texte peut varier, voire être omis, excepté les antiennes d’entrée, d’offertoire et de communion qui au minimum doivent être récitées, et le chant du commun (commun à tous les jours, appelé aussi « kyriale » dans la version latine) et qui, s’il peut n’être que récité, ne peut en aucun cas être modifié d’un seul mot.

Conditions de choix des lectures

IGMR. 356. Pour choisir les textes des différentes parties de la messe, aussi bien du Temps que des saints, on observera les normes qui suivent :

IGMR. 357. Trois lectures sont assignées aux dimanches et jours de fête : le Prophète, l’Apôtre et l’Evangile, qui font comprendre au peuple chrétien la continuité de l’�uvre du salut, selon l’admirable pédagogie divine. Ces lectures doivent être strictement utilisées. (…)

IGMR. 358. Dans le lectionnaire férial, sont proposées des lectures pour chaque jour de chaque semaine pendant toute l’année : par conséquent, ce sont ces lectures qu’on prendra le plus souvent, les jours auxquels elles sont assignées, à moins qu’il n’y ait ce jour-là une solennité ou une fête, ou une mémoire avec des lectures propres du Nouveau Testament, c’est-à-dire où l’on trouve mention du saint célébré.
(…)
Dans les messes pour des groupes particuliers, il est permis au prêtre de lire des textes mieux adaptés à la célébration particulière, pourvu qu’on les choisisse dans un lectionnaire approuvé.

Note du webmaster : c’est bien le prêtre célébrant qui seul peut décider, pour raisons pastorales, de changer le texte de la lecture. Personne d’autre ne peut s’arroger cette faculté, et de plus le prêtre ne pourra utiliser un autre livre que le lectionnaire en vigueur. Voir aussi IGMR 359 et 362, qui vont dans le même sens.

IGMR. 359. En outre, on offre un choix particulier de textes de la sainte Ecriture pour les messes au cours desquelles on célèbre des sacrements ou des sacramentaux, ou bien qui sont célébrées pour certains besoins.
(…)

PGMR. 362. (…) il est loisible aux Conférences épiscopales, dans des circonstances particulières, d’indiquer certaines adaptations en ce qui concerne les lectures, mais en observant cette loi que les textes en soient choisis dans un lectionnaire dûment approuvé.

Note du webmaster : avec les articles 319, 320 et 325 de la PGMR, on voit que les lectures ne peuvent être prises dans aucun autre livre que le lectionnaire officiel, même lors d’un mariage ou d’un enterrement (ceci n’empêche évidemment pas de placer un texte étranger au lectionnaire avant ou après la messe).
 D’autre part, seule la Conférence des Evêques, puis les prêtres dans une moindre part, ont le droit de décider de déroger aux lectures prévues pour un jour précis. On voit que dans ce domaine bien des libertés sont prises de manière abusive. 
Il faut ici signaler que ne sont pas des « lectionnaires dûment approuvés » les publications telles que « Prions en l’Eglise », « Magnificat » ou encore les « Fiches dominicales » dites « de St-Brieuc », et qu’il n’est pas admissible de les utiliser en remplacement du lectionnaire normal. Les éditeurs de ces périodiques n’ont d’ailleurs pas cette prétention. Il suffit pour s’en convaincre de lire la mention portée au bas de la deuxième page de couverture de « Prions en l’Eglise ».

Façon de prononcer les différents textes

PGMR. 18. Dans les textes qui doivent être prononcés clairement et à voix haute par le prêtre, par les ministres, ou par tous, le ton de voix doit répondre au genre du texte lui-même, selon qu’il s’agit d’une lecture, d’une oraison, d’une monition, d’une acclamation ou d’un chant (…)

07-6 — distinction entre messe chantée et messe lue

MS. 28. [a] On retiendra la distinction entre messes solennelle, messe chantée et messe lue, établie dans l’Instruction de 1958 (n° 3), conformément aux lois liturgiques en vigueur.

Note du webmaster : le terme « instruction de 1958 » désigne « De Musica Sacra ». L’article n° 3 est reproduit ci-dessous.

DMS. 3. Il y a deux sortes de messes ; la messe «chantée» et la messe «lue». La messe est dite «chantée» si le prêtre célébrant chante effectivement lui-même les parties que les rubriques prévoient devoir être chantées. Sinon, elle est «lue».

Note du webmaster : on voit ici que ce n’est pas le chant de l’assemblée qui détermine si la messe est chantée ou pas. Ceci se détermine selon que le prêtre « chante » la messe au lieu de la « dire », et ce pour l’intégralité des textes qui lui reviennent. Les prêtres ne devraient pas non plus laisser perdre l’usage séculaire consistant à chanter l’Evangile lors des solennités et fêtes. Enfin si la messe «chantée» est célébrée avec l’assistance des ministres sacrés, elle est dite messe «solennelle» ; si elle est célébrée sans ministre sacrés, elle est dite messe «chantée».

MS. 36. Rien n’empêche que dans les messes lues on chante quelques partie du propre ou de l’ordinaire. Bien plus, un autre chant peut être parfois exécuté au début, à l’offertoire et à la communion, ainsi qu’à la fin de la messe. (…).

Note du webmaster : ici encore il apparaît clairement que ce ne sont pas les interventions chantées par l’assemblée qui permettent de dire que la messe et chantée, mais bien les interventions chantées du prêtre.

07-7 — généralités sur les messes concélébrées

Note : cette section regroupe tous les articles concernant la concélébration, même s’ils sont déjà portés dans d’autres chapitres de cette compilation.

IGMR. 199. La concélébration qui manifeste heureusement l’unité du sacerdoce et du sacrifice, ainsi que l’unité du peuple de Dieu tout entier, est prescrite par le rite lui-même : à l’ordination d’un évêque ou à celle de prêtres , à la messe pour la bénédiction d’un abbé, et à la messe chrismale.

Elle est recommandée, à moins que l’utilité des fidèles ne requière ou ne suggère de faire autrement :

    • a) le Jeudi saint, à la messe du soir en mémoire de la Cène du Seigneur;
    • b) à la messe dans les conciles, les assemblées d’évêques et les synodes;
    • c) à la messe conventuelle et à la messe principale, dans les églises et oratoires;
    • d) à la messe dans les réunions de tout genre de prêtres aussi bien séculiers que religieux.

Note du webmaster : ce qui démontre que les concélébrations fréquentes en paroisse sont un abus, d’autant plus que simultanément d’autres églises du secteur paroissial restent fermées le dimanche, et souvent au grand regret des fidèles. Bien souvent, dans un même secteur paroissial, on pourrait dire deux fois plus de messes si les prêtres cessaient de concélebrer alors que l’Eglise ne le leur permet pas.

Chaque prêtre, cependant, aura la liberté de célébrer l’Eucharistie individuellement, pouvu qu’il n’y ait pas une concélébration au même moment dans la même église ou le même oratoire. Toutefois, il n’est pas permis de célébrer la messe individuellement le Jeudi saint et à la Veillée pascale.

IGMR. 200. On accueillera volontiers à la concélébration eucharistique les prêtres de passage, pouvu que l’on connaisse leur identité sacerdotale.

Note du webmaster : le meilleur moyen de vérifier cette identité étant de demander à voir un document très spécifique que l’on désigne par le mot latin « celebret », et qui est délivré par le diocèse d’origine du prêtre.

IGMR. 201. Là où il y a un grand nombre de prêtres, la concélébration peut avoir lieu plusieurs fois le même jour, si la nécessité ou l’utilité pastorale le demande ; cela doit cependant se faire à des moments successifs, ou bien en différents lieux sacrés.

IGMR. 202. Il appartient à l’évêque, conformément au droit, de régler la discipline de la concélébration danstoutes les églises et tous les oratoires de son diocèse.

IGMR. 203. On doit avoir en particulière estime la concélébration où les prêtres d’un diocèse concélèbrent avec leur propre évêque, à la messe stationale, surtout aux grandes solennités de l’année liturgique, à la messe d’ordination du nouvel évêque du diocèse, de son coadjuteur, ou de son auxiliaire, à la messe chrismale, à la messe du Jeudi saint au soir en mémoire de la Cène du Seigneur, aux célébrations du saint fondateur de l’Eglise locale ou du patron du diocèse, aux anniversaires de l’évêque, enfin à l’occasion du synode ou de la visite pastorale.

Pour la même raison, la concélébration est recommandée chaque fois que les prêtres se réunissent avec leur propre évêque, à l’occasion des exercices spirituels ou d’une réunion quelconque. Dans ces cas, le signe de l’unité du sacerdoce et de l’Église, qui caractérise toute concélébration, se manifeste de façon plus évidente.

IGMR. 204. Pour un motif particulier, à cause de la signification du rite ou de l’importance de la fête, il est permis de célébrer ou de concélébrer plusieurs fois le même jour, dans les cas suivants:

    • a) Celui qui, le Jeudi saint, a célébré ou concélébré la messe chrismale, peut encore célébrer ou concélébrer la messe du soir.
    • b) Celui qui a célébré ou concélébré une première messe dans la nuit de Pâques, peut célébrer ou concélébrer le jour de Pâques.
    • c) A Noël, tous les prêtres peuvent célébrer ou concélébrer trois messes, du moment que ces messes sont célébrées à l’heure voulue.
    • d) Le jour de la commémoration de tous les fidèles défunts, pourvu que les célébrations aient lieu à des moments différents et qu’on observe ce qui est prescrit pour l’application de la seconde et de la troisième messe.

Si un prêtre concélèbre avec l’évêque ou son délégué, au synode, lors d’une visite pastorale ou bien d’une quelconque réunion de prêtres , il peut célébrer de nouveau la messe pour l’utilité des fidèles. Cela vaut, toutes proportions gardées, pour les réunions de religieux.

07-8 — particularités du déroulement des messes concélébrées

IGMR. 205. La messe concélébrée s’organise, quelle qu’en soit la forme, selon les règles à observer communément (cf. nn. 112-198), en les conservant ou en les changeant sur les points indiqués ci-dessous.

IGMR. 206. Personne ne sera jamais admis à concélébrer une fois la messe commencée.

207. On préparera dans le sanctuaire :

    • a) des sièges et des livrets pour les prêtres qui concélèbrent ;
    • b) à la crédence, un calice de contenance suffisante, ou plusieurs calices.

IGMR. 208. Si, à une messe concélébrée, il n’y a pas de diacre, quelques-uns des concélébrants accompliront ses fonctions propres.

S’il n’y a pas non plus d’autres ministres, quelques fidèles capables peuvent être chargés de leurs fonctions propres ; sinon, quelques-uns des concélébrants les rempliront.

IGMR. 209. Les concélébrants revêtent à la sacristie ou dans un autre local approprié les vêtements liturgiques qu’ils ont l’habitude de prendre lorsqu’ils célèbrent individuellement. S’il y a un juste motif, par exemple un nombre très élevé de concélébrants, et que l’on manque d’ornements, les concélébrants, excepté toujours le célébrant principal, pourront se passer de chasuble, en prenant l’étole sur l’aube.

Note du webmaster : dans la mesure où les prêtres sont toujours prévenus à l’avance lors des concélebrations, il suffit de préciser la couleur de la chasuble que chacun amènera pour qu’on ne manque pas de chasuble. C’est donc par laxisme qu’on laisse des concélebration se faire avec de nombreux prêtres révêtant seulement l’étole.

Ouverture de la célébration

IGMR. 210. Lorsque tout est bien préparé, on se rend à l’autel, ordinairement, en procession à travers l’église. Les prêtres concélébrants précèdent le célébrant principal.

IGMR. 211. Lorsqu’ils sont parvenus à l’autel, les concélébrants et le célébrant principal, après avoir fait une inclination profonde, baisent l’autel en signe de vénération, puis gagnent les sièges qui leur ont été attribués. Le célébrant principal, s’il le juge bon, encense la croix et l’autel, après quoi il gagne son siège.

Lectures et Evangile

IGMR. 212. Pendant la liturgie de la Parole, les concélébrants se tiennent à leur place. Ils s’asseyent et se lèvent comme le célébrant principal.

Quand l’évêque préside, le prêtre qui, en l’absence d’un diacre, proclame l’Evangile, lui demande la bénédiction et la reçoit. Cela ne se fait pas si c’est un prêtre qui préside.

IGMR. 213. Ordinairement le célébrant principal tient l’homélie, ou bien c’est l’un des concélébrants.

Liturgie eucharistique

IGMR. 214. Le célébrant principal fait la préparation des dons (cf. nn. 139-145), les autres concélébrants restant à leur place.

IGMR. 215. Une fois la prière sur les offrandes dite par le célébrant principal, les concélébrants s’approchent de l’autel et se disposent tout autour, mais de façon à ne pas gêner l’accomplissement des rites et à permettre aux fidèles de bien voir l’action sacrée ; ils ne doivent pas non plus gêner le diacre lorsque celui-ci, en raison de son ministère, doit s’approcher de l’autel.

S’il y a plusieurs concélébrants, le diacre s’acquittera de son ministère à l’autel, en faisant le service du calice et du missel. Il se tiendra cependant, autant que possible, un peu en retrait, derrière eux.

Manière de dire la prière eucharistique

IGMR. 216. La préface est chantée ou dite uniquement par le prêtre célébrant principal. Mais le Sanctus est chanté ou récité par tous les concélébrants avec le peuple et la chorale.

IGMR. 217. Lorsque le Sanctus est achevé, les prêtres concélébrants poursuivent la prière eucharistique de la manière décrite ci-dessous. Seul, le célébrant principal fait les gestes, à moins d’indication différente.

IGMR. 218. Les parties prononcées par tous les concélébrants ensemble, et surtout les paroles de la consécration, que tous sont tenues d’exprimer, doivent être dites à mi-voix, si bien que l’on entende clairement la voix du célébrant principal. De cette manière, le texte est mieux compris par le peuple.

Il est bien de chanter les parties qui doivent être dites ensemble par tous les concélébrants et qui sont pourvus de notes musicales.

Prière eucharistique I (Canon romain)

GMR 219. Dans la prière eucharistique I, ou Canon romain, le célébrant principal seul, les mains étendues, dit : Père infiniment bon.

IGMR. 220. Il convient de confier à un ou à deux concélébrants le Memento des vivants (Souviens-toi), et le Communicantes (Dans la communion) ; chacun dit ces prières seul, les mains étendues et à haute voix.

IGMR. 221. Voici l’offrande est dit de nouveau par le célébrant principal seul, les mains étendues.

IGMR. 222. De Sanctifie pleinement à Nous t’en supplions, le célébrant principal fait seul les geste, mais tous les concélébrants disent ensemble tous les textes de la façon suivante:

a) Sanctifie pleinement, les mains étendues vers les dons.
b) La veille de sa passion, les mains jointes.
c) Les paroles du Seigneur, en étendant la main droite, si on le juge opportun, vers le pain et le calice ; à l’élévation, les concélébrants regardent l’hostie et le calice, et ensuite s’inclinent profondément.
d) C’est pourquoi et Et comme il t’a plu, les mains étendues.
e) Nous t’en supplions, inclinés et les mains jointes jusqu’aux mots afin qu’en recevant ici, et ensuite ils se relèvent et se signent aux paroles nous soyons comblés de ta grâce et de tes bénédictions.

IGMR. 223. Il convient de confier le Memento des défunts (Souviens-toi), et le Et nous, pécheurs à un ou à deux concélébrants ; chacun dit ces prières seul, les mains étendues et à haute voix.

IGMR. 224. Aux mots Et nous, pécheurs tous les concélébrants se frappent la poitrine.

IGMR. 225. C’est par lui est dit par le célébrant principal seul.

Prière eucharistique II

IGMR. 226. Dans la prière eucharistique II, Toi qui es vraiment saint est dit par le célébrant principal seul, les mains étendues.

IGMR. 227. Depuis Sanctifie ces offrandes jusqu’à Humblement nous te demandons, tous les concélébrants disent ensemble tous les textes, de la manière suivante:

      • a) Sanctifie ces offrandes, en étendant les mains vers les dons.
      • b) Au moment d’être livré et De même, les mains jointes.
      • c) Les paroles du Seigneur, en étendant la main droite, si on le juge opportun, vers le pain et le calice ; à l’élévation les concélébrants regardent l’hostie et le calice et ensuite s’inclinent profondément.
      • d) Faisant ici mémoire et Humblement nous te demandons, les mains étendues.

IGMR. 228. Il convient de confier les intercessions pour les vivants : Souviens-toi, Seigneur et pour les défunts : Souviens-toi aussi à un ou deux concélébrants dont chacun dit ces prières seul, les mains étendues.

Prière eucharistique III

IGMR. 229. Dans la prière eucharistique III, Tu es vraiment saint est dit par le célébrant principal seul, les mains étendues.

IGMR. 230. Depuis C’est pourquoi nous te supplions jusqu’à Regarde, Seigneur, tous les concélébrants disent ensemble tous les textes, de la manière suivante:

      • a) C’est pourquoi nous te supplions les mains étendues vers les dons.
      • b) La nuit même où il fut livré, et De même, les mains jointes.
      • c) Les paroles du Seigneur en étendant la main droite, si on le juge opportun, vers le pain et le calice ; à l’élévation, les concélébrants regardent l’hostie et le calice et ensuite s’inclinent profondément.
      • d) En faisant mémoire et Regarde, Seigneur, les mains étendues.

IGMR. 231. Il convient de confier les intercessions : Que l’Esprit Saint fasse de nous et Et maintenant, Seigneur à un ou deux concélébrants, dont chacun dit ces prières seul, les mains étendues.

Prière eucharistique IV

IGMR. 232. Dans la prière eucharistique IV Père très saint, nous proclamons jusqu’à achève toute sanctification est dit par le célébrant principal seul, les mains étendues.

IGMR. 233. Depuis Que ce même Esprit Saint jusqu’à Regarde, Seigneur, tous les concélébrants disent ensemble tous les textes, de la manière suivante:

      • a) Que ce même Esprit Saint, les mains étendues vers les dons.
      • b) Quand l’heure fut venue et De même, les mains jointes.
      • c) Les paroles du Seigneur en étendant la main droite, si on le juge opportun, vers le pain et le calice ; à l’élévation, les concélébrants regardent l’hostie et le calice et ensuite s’inclinent profondément.
      • d) Voilà pourquoi, Seigneur et Regarde, Seigneur, les mains étendues.

IGMR. 234. Il convient de confier les intercessions à partir de Et maintenant, Seigneur à l’un des concélébrants qui les dit seul, les mains étendues.

IGMR. 235. Pour les autres prières eucharistiques approuvées par le Saint-Siège, on observera les normes établies pour chacune d’elles.

IGMR. 236. La doxologie finale de la prière eucharistique est prononcée par le prêtre célébrant principal habituellement avec tous les concélébrants mais non par les fidèles.

Rites de communion

IGMR. 237. Ensuite, le célébrant principal, les mains jointes, dit la monition qui précède l’oraison dominicale et ensuite, les mains étendues, dit avec les autres concélébrants, les mains étendues aussi, et avec tout le peuple l’oraison dominicale elle-même.

IGMR. 238. Délivre-nous est dit par le célébrant principal seul, les mains étendues. Tous les concélébrants, avec le peuple, prononcent l’acclamation finale : Car c’est à toi qu’appartiennent.

IGMR. 239. Après la monition du diacre ou, en son absence, d’un concélébrant : Frères, donnez-vous la paix du Christ, tous se donnent la paix mutuellement. Ceux qui sont les plus rapprochés du célébrant principal reçoivent de lui la paix avant le diacre.

IGMR. 240. Pendant qu’on dit l’Agnus Dei, les diacres ou quelques-uns des concélébrants peuvent aider le célébrant principal à rompre les hosties pour la communion des concélébrants et celle du peuple.

IGMR. 241. Lorsque l’immixtion est accomplie, seul le célébrant principal dit à voix basse l’une des deux prières Seigneur Jésus Christ, Fils du Dieu vivant ou Seigneur Jésus Christ, que cette communion.

IGMR. 242. Lorsque la prière avant la communion est achevée, le célébrant principal fait la génuflexion et s’écarte un peu. Les concélébrants, l’un après l’autre, viennent au milieu de l’autel, font la génuflexion, prennent à l’autel le Corps du Christ avec respect, le gardent dans la main droite posée sur la main gauche et retournent à leur place. Cependant les concélébrants peuvent rester à leur place et prendre le Corps du Christ sur la patène, que tiennent le célébrant principal ou l’un ou plusieurs des concélébrants qui passent devant eux ; ou bien, ils se transmettent la patène de l’un à l’autre jusqu’au dernier.

Ensuite, le célébrant principal prend l’hostie consacrée à cette messe et, en la tenant un peu élevée au-dessus de la patène ou du calice, tourné vers le peuple, il dit : Voici l’Agneau de Dieu et il poursuit en disant, avec les concélébrants et le peuple : Seigneur, je ne suis pas digne.

IGMR. 244. Puis, le célébrant principal, tourné vers l’autel, dit à voix basse : Que le Corps du Christ me garde pour la vie éternelle, et il consomme avec respect le Corps du Christ. Les concélébrants font de même, en se communiant eux-mêmes. Après eux, le diacre reçoit du célébrant principal le Corps du Seigneur.

IGMR. 245. Ils peuvent consommer le Sang du Christ soit en buvant directement au calice, soit par intinction, soit en employant un chalumeau, ou une cuiller.

IGMR. 246. Si la communion se fait en buvant directement au calice, on peut employer une des manières suivantes.

      • a. Le célébrant principal prend le calice et dit à voix basse : Que le Sang du Christ me garde pour la vie éternelle, consomme un peu du Précieux Sang, et remet le calice au diacre ou à un concélébrant. Il distribue ensuite la communion aux fidèles (cf. nn. 160-162). Les concélébrants, un par un, ou deux par deux si l’on emploie deux calices, s’approchent de l’autel, font la génuflexion, consomment le Précieux Sang, essuient le bord du calice et reviennent à leur siège.
      • b. Le célébrant principal consomme le Sang du Seigneur en se tenant, comme d’habitude, au milieu de l’autel. Restant à leur place, les concélébrants peuvent consommer le Sang du Seigneur en buvant au calice que leur présente le diacre ou l’un des concélébrants ; ou encore en se le transmettant de l’un à l’autre. Le calice est toujours essuyé, soit par celui qui boit, soit par celui qui présente le calice. Chacun, après avoir communié, retourne à son siège.

RS. 97. Chaque fois qu’il célèbre la sainte Messe, le prêtre doit communier à l’autel, au moment fixé par le Missel. En revanche, les concélébrants doivent communier avant de procéder à la distribution de la Communion. Le prêtre célébrant ou concélébrant ne doit jamais attendre que la Communion du peuple soit achevée pour communier lui-même.[183]

RS. 98. La Communion des prêtres concélébrants doit se dérouler selon les normes prescrites par les livres liturgiques, en utilisant toujours des hosties, qui sont consacrées au cours de la Messe elle-même;[184] de plus, la Communion doit toujours être reçue par tous les concélébrants sous les deux espèces. Il faut noter que, lorsque le prêtre ou le diacre donne la sainte hostie ou le calice aux concélébrants, il ne doit rien dire, c’est-à-dire qu’il ne prononce pas les paroles: «le Corps du Christ» ou «le Sang du Christ».

RS. 99. La communion sous les deux espèces est toujours permise «aux prêtres qui ne peuvent pas célébrer ou concélébrer».[185]

IGMR. 247. Le diacre consomme avec respect à l’autel ce qui reste du Sang du Christ, en se faisant aider, le cas échéant, par quelques-uns des concélébrants, puis il porte le calice à la crédence. Là, lui-même ou un acolyte institué le purifie, l’essuie et le range comme à l’ordinaire (cf. n. 183).

IGMR. 248. On peut encore organiser la communion des concélébrants de telle manière que chacun communie au Corps du Christ à l’autel et, aussitôt après, au Sang du Seigneur.

En ce cas, le célébrant principal communie sous les deux espèces comme à l’accoutumée (cf. n. 158), mais, à chaque fois , en observant pour la communion au calice le rite utilisé par les autres concélébrants.

Après la communion du célébrant principal, on dépose le calice au-dessus d’un autre corporal sur un côté de l’autel. Les concélébrants montent au milieu de l’autel l’un après l’autre, font la génuflexion et communient au Corps du Seigneur ; puis ils passent sur le côté de l’autel et consomment le Sang du Seigneur, selon le mode choisi pour la communion au calice comme on l’a dit précédement..

La communion du diacre et la purification du calice se font comme décrit plus haut.

IGMR. 249. Si la communion des concélébrants se fait par intinction, le célébrant principal prend le Corps et le Sang du Seigneur de la manière habituelle, en veillant seulement à ce qu’il reste dans le calice assez de vin consacré pour la communion des concélébrants. Puis, le diacre ou l’un des concélébrants dispose convenablement le calice au milieu ou sur un côté de l’autel, sur un autre corporal, avec une patène contenant des parcelles d’hostie.

Les concélébrants, l’un après l’autre, s’approchent de l’autel, font la génuflexion, prennent une parcelle , en trempent une partie dans le calice et, en mettant la patène au-dessous de leur bouche, consomment l’hostie trempée, puis ils regagnent leurs places du début de la messe.

C’est aussi par intinction que le diacre communie. Il répond Amen à un concélébrant qui lui dit : Le Corps et le Sang du Christ. Le diacre consomme à l’autel tout le vin consacré qui reste, en se faisant aider, le cas échéant, par quelques concélébrants, et porte le calice à la crédence. Là, lui-même ou l’acolyte institué le purifie, l’essuie et le range comme à l’ordinaire.

Rite de conclusion

IGMR. 250. Le célébrant principal, à son siège, fait tout le reste comme d’habitude (cf. nn. 166-169), jusqu’à la fin de la messe, les concélébrants demeurant à leurs sièges.

IGMR.. 251. Avant de quitter l’autel, ils font devant lui une inclination profonde. Le célébrant principal vénère, comme d’habitude, l’autel par un baiser.

08-1b – qualité du pain eucharistique

IGMR. 319. Le pain destiné à la célébration eucharistique doit être du pain de froment, de confection récente, et selon la tradition ancienne de l’Eglise latine, du pain azyme.

Note du webmaster : le pain « azyme » est le pain sans levain. Il n’est pas dit que ce pain puisse être autrement. Le pain doit être azyme. Contrairement à ce que l’on entend dire, jamais les chrétiens des premiers siècles n’ont utilisé de pain fabriqué pour la consommation courante : si la matière était commune, les pains étaient cependant préparés spécialement pour la messe, leur forme était toujours ronde ou en couronne et ils étaient marqués d’une croix. Certains, à une époque encore récente, ont utilisé du pain vendu dans le commerce pour célébrer le sacrifice eucharistique. Or l’usage du pain azyme s’est installé à partir du Xe siècle. L’usage actuel du pain levé n’est admis que dans les rites catholiques non-latins (liturgie byzantine, par exemple).
La mode des hosties de couleur jaune à la texture formée de petites bulles (donc pain levé !) a commencé à disparaître depuis les années 2010, et c’est un grand bien. En effet dans plusieurs diocèse ce type d’hostie avaient été rendu obligatoire, les hosties classiques étant pointées du doigt comme de l’intégrisme. Un Carmel avait même été menacé de ne plus recevoir une seule commande si les religieuses ne changaient pas leur équipement, sous la pression de l’évêque du lieu, qui ne pouvait pourtant pas ignorer IGMR 319. Ainsi étaient les années 1990…

08-2b — ce qui doit être préparé pour la messe

IGMR. 118. On préparera aussi :

a) près du siège du prêtre, le missel et, si on le juge bon, le livret des chants ;

b) à l’ambon, le lectionnaire ;

c) sur la crédence :

– le calice, le corporal, le purificatoire et, si on le juge bon, la pale
– la patène et, si c’est nécessaire, des ciboires
– le pain destiné à la communion du prêtre qui préside, du diacre, des ministres et du peuple ;
– les burettes avec le vin et l’eau
Sauf si tout cela est présenté par les fidèles à l’offertoire,

Note du webmaster : La mention « sauf si tout cela est présenté… » concerne les offrandes elles-mêmes et les récipients nécessaires pour les porter. C’est sans doute une bonne chose de discerner ce qui est « offrande » et ce qui ne l’est pas. Les offrandes sont le fruit du travail des hommes, autrement dit le pain et le vin. L’eau n’est pas le fruit du travail des hommes et ne fait pas partie de l’offrande : elle est simplement associée à l’offrande par le rituel. D’autre part le vin est porté dans sa burette, donc le calice est vide. Ce dernier n’est pas une offrande ; même chose  pour la patène. En conséquence calice et patène doivent être portés directement de la crédence à l’autel par un ministre.
En fait il conviendrait, pour que la procession des offrandes ne deviennent pas une « procession de tout le nécessaire » et afin qu’elle ne perde pas son sens, que l’on ne porte en procession que le pain et le vin dans des récipients provisoires, et d’une manière qui suggère réellement l’offrande et non pas le « service de table ».

[suite de PGMR. 118.] :

– le vase d’eau à bénir, si on fait l’aspertion
– le plateau pour la communion des fidèles
– enfin ce qu’il faut pour laver les mains.

Il est bien que le calice soit recouvert d’un voile, qui peut être de la couleur du jour ou de couleur blanche.

IGMR. 117. [e] Sur l’autel même, on pourra mettre, à moins qu’on ne le porte dans la procession d’entrée, le livre des Evangiles, distinct du livre des autres lectures.

08-3b — les vases sacrés

Note du webmaster : les vases sacrées sont les calices, patènes, ciboires et lunules d’ostensoirs.

ID. 16) Un respect et un soin particulier sont dus aux vases sacrés, aussi bien au calices et à la patène pour la célébration de l’eucharistie qu’aux ciboires pour la communion des fidèles. (…)
On ne peut employer de simple corbeilles ou d’autres récipients destinés à l’usage commun en dehors des célébrations sacrées, ou de mauvaise qualité, ou qui manquent vraiment de style artistique.

IGMR. 327. Parmi les objets requis pour célébrer la messe, on honore tout spécialement les vases sacrés et, parmi eux, le calice et la patène qui servent à offrir, à consacrer et à consommer le vin et le pain.

Note du webmaster : afin d’honorer ces vases, et non pas les banaliser, on évitera de les intégrer dans la procession des offrandes. Voir à ce sujet dans le déroulement de la messe.

IGMR. 328. Les vases sacrés seront en métal noble. S’ils sont faits d’un métal susceptible de rouiller ou qui soit moins noble que l’or ils seront normalement dorés à l’intérieur.

IGMR. 329. (…) on donnera toujours la préférence aux matières qui ne se brisent pas, ni ne s’altèrent facilement. Cela vaut aussi pour tous les vases sacrés destinés à recevoir les hosties, comme la patène, le ciboire, la custode, l’ostensoir, et d’autres de ce genre.

IGMR. 330. Les calices et les autres vases destinés à recevoir le Sang du Seigneur auront leur coupe faite d’une matière qui n’absorbe pas les liquides. Quand au pied, il pourra être fait d’autres matières, solides et dignes.

Note du webmaster : dans IGMR 329 et 330 on voit que les calices en terre cuite – qui ont connu leurs heures de gloire dans les années 80 et 90 – sont à proscrire, d’une part parce que leur matière peut être brisée, et d’autre part parce que si de tels vases sont ébréchés, alors leur matière devient poreuse et donc absorbante.

IGMR. 333. Pour la bénédiction ou la consécration des vases sacrés, on observera les rites prescrits par les livres liturgiques.

08-4b — les fleurs

CE. 252. [Au temps du Carême] [a] Il est interdi de fleurir l’autel. (…)

CE. 48. (…) On ne parera pas l’autel de fleurs du Mercredi des Cendres jusqu’à l’hymne Gloria in excelsis de la Vigile Pascale ainsi qu’aux célébrations des défunts. Ceci excepté le dimanche Lætare et les solennités et fêtes.

Note du webmaster : le Cérémonial des Evêques, en son article 236 dit notamment à propos des fleurs qu’il convient de les arranger « avec talent en rapport avec le temps célébré ». On pourra notamment conserver une tradition florale qui consiste à réaliser des bouquets dont les couleurs suivent celle du temps liturgique. C’est une manière supplémentaire de vivre et faire vivre le calendrier.
L’art floral, comme son nom l’indique, est constitué de fleurs. Aussi, lorsqu’en Carême on cesse de fleurir l’autel, il est fort douteux de remplacer cette beauté naturelle par une laideur constituée de branches mortes (voire de cailloux). Supprimer ce qui réjouit l’œil ne signifie pas pour autant qu’il faille le mortifier… D’autant que ceux qui ont promu cette expression ont dans le même temps fait disparaître l’usage de voiler les croix et statues au prétexte que « c’est triste ». Enfin il faut rappeler qu’on ne peut pas « décorer » avec du laid, puisqu’en latin « decora » signifie « beau ».

08-5b — le cierge pascal

CE. [Au Temps Pascal] [a] Le cierge pascal sera allumé pour toutes les célébrations liturgiques solennelles de ce temps, soit la Messe, les Laudes, les Vêpres. Après le jour de la Pentecôte, le cierge pascal sera entreposé dans le baptistère de manière convenable, allumé lors de la célébration d’un Baptême permettant par là l’illumination des cierges des baptisés.

Note du webmaster : le mot « entreposé » implique une notion de rangement. Si le cierge pascal et son candélabre sont imposants, on prévoiera donc un moyen pour le déplacer, car il ne convient pas de laisser le cierge pascal en évidence dans le choeur pendant une cérémonie s’il ne doit pas être allumé.

08-6b — généralités sur l’encensement

CE. 70. Ni génuflexion ni profonde inclination on ne se feront par ceux qui accomplissent des offices dans le déroulement de la célébration et emploient la croix, les chandeliers, le livre de l’Evangile.

CE. 84. Le rite de l’encensement exprime la révérence et la prière, comme cela est signifié dans le psaume 140, 2 et dans le livre de l’Apocalypse 8, 3.

CE. 85. La matière qui sera imposée dans l’encensoir doit être de l’encens seul et pur à l’odeur suave, soit, si quelque chose est ajouté, on veillera à ce que la plus grosse quantité soit de l’encens.

Note du webmaster : il arrive que dans certains sacristies bien organisées, notamment chez certaines communautés religieuses, l’on ajoute de la myrrhe en raison de ses facultés odoriférantes.

CE. 91. Avant et après l’encensement, on fera une profonde inclination devant les personnes ou les choses que l’on encense, excepté l’autel et les oblats lors du Sacrifice de la Messe.

Note du webmaster : la profonde inclination liée à l’encensement ne se fait pas durant la consécration puisque tout le monde, sauf les prêtres, se tient à genoux à ce moment (PGMR 21).

IGMR. 276. L’encensement exprime le respect et la prière comme l’indique la Sainte Ecriture (cf. Ps 140,2 ; Ap 8,3). On peut, à son gré, employer l’encens quelle que soit la forme de la messe :

    • a) pendant la procession d’entrée
    • b) au début de la messe, pour encenser la croix et l’autel
    • c) pour la procession d’Evangile et la proclamation de celui-ci
    • d) quand le pain et le vin ont été déposés sur l’autel, pour encenser les dons, la croix et l’autel ainsi que le prêtre et le peuple
    • e) à l’élévation de l’hostie et du calice après la consécration.

CE. 87. On emploiera aussi l’encens, comme décrit dans les livres liturgiques :

    • a) à la dédicace d’une église et des autels
    • 
b) à la consécration du Saint Chrême, lorsque les Saintes Huiles sont apportées ;
    • c) à l’exposition du Saint Sacrement dans l’ostensoir ;
d) aux liturgie des défunts.

CE. 88. On emploiera surtout l’encens lors de la procession de la Présentation du Seigneur, le dimanche des Rameaux, à la Messe de la Cène du Seigneur, à la Vigile Pascale, à la solennité du Corps et du Sang du Christ, à la translation solennelle des reliques, et plus généralement aux processions faites avec solennité.

Note du webmaster : « translation » : étymologiquement « passer d’un côté à un autre ». Désigne le transport en procession.

CE. 90. L’Evêque, lors de l’imposition de l’encens dans l’encensoir, est assis s’il est à la cathèdre ou à un autre siège, sinon il impose l’encens debout, le diacre portant la navette, et le bénit d’un signe de croix, sans rien dire. Ensuite le diacre prend l’encensoir de l’acolyte et le tend à l’Evêque.

CE. 91. Sont encensés de trois fois deux coups d’encensoir : le Saint Sacrement, les reliques de la Sainte Croix et des images du Seigneur solennellement exposées, les oblats, la croix de l’autel, le livre des Evangiles, le cierge pascal, l’Evêque ou le prêtre célébrant, les autorités civiles présentes à la célébration sacrée ex-officio, le ch�ur et le peuple, le corps d’un défunt.

Note du webmaster : le « choeur » désigne ici non pas le sanctuaire de l’église mais la chorale.

Sont encensées de deux fois deux coups les reliques et les images des saints exposées à la vénération publique.

CE. 93. On encensera l’autel de simples coups d’encensoir selon ce mode :
a) si l’autel est séparé du mur, l’Evêque l’encense en faisant le tour ;
b) si l’autel n’est pas séparé du mur, l’Evêque encense en premier la partie droite, ensuite la partie gauche de l’autel.

Si elle est sur l’autel ou auprès de lui, la croix sera encensée avant l’autel ; sinon l’Evêque l’encense lorsqu’il passe devant elle.

Note du webmaster : ce qui est dit ici pour l’évêque est en fait directement tiré de la règle qui vaut pour tous les célébrants.
Ceci n’est compréhensible et praticable que pour la messe dite « dos au peuple », c’est-à-dire la norme fondamentale. En effet, le célébrant est dans ce cas généralement face à la croix, et peut donc commencer l’encensement par elle. Mais lors d’une messe « face au peuple » et si la croix est « auprès » de l’autel, le célébrant se trouve très probablement derrière la croix. Il devient alors compliqué d’aller à la croix d’abord puis revenir ensuite à l’autel pour en faire le tour, c’est pourquoi il l’encense durant sa déambulation.

IGMR. 129. (…) si l’on emploie l’encens, il [le diacre] assiste le prêtre pour imposer l’encens et pour encenser la croix et l’autel.

IGMR. 277. Le prêtre met l’encens dans l’encensoir et le bénit d’un signe de croix, sans rien dire. (…)

Note du webmaster : dans l’IGMR cette directive est donnée en introduction de la manière d’encenser l’autel, mais l’ordonnancement du texte lui donne le rang de règle générale.

CE. 94. Le Saint Sacrement est encensé à genoux.

CE. 95. Les reliques et images sacrée exposées à la vénération publique sont encensées à la Messe après l’encensement de l’autel seulement au début de la célébration.

CE. 96. L’Evêque est encensé, soit à l’autel soit à la cathedre, debout, sans mitre, sauf s’il l’a déjà.

Note du webmaster : autrement dit, si l’évêque n’a pas coiffé la mitre avant d’être encensé, il ne la met pas spécialement en raison de l’encensement.

Les concélébrants sont encensés par le diacre une fois ensemble.
Ensuite le peuple est encensé par le diacre du lieu qui sera le plus adapté.
Les chanoines ainsi que ceux qui ne concélèbrent pas ou les convents dans le choeur sont encensés une fois ensemble avec le peuple, sauf si la disposition des lieux le conseille autrement.

Note du webmaster : « convents » : ceux qui vivent la vie conventuelle, c’est à dire les moines et moniales. La « disposition des lieux » dont il est question implique à priori que les convents au choeur soit placés dans des stalles ; s’ils sont trop distants de l’assemblée le thuriféraire peut les encenser à part, ou bien encenser les convents et l’assemblée depuis le même emplacement mais par des coups dirigés séparément vers les uns puis les autres.

Ceci est établi pour les Evêques et par conséquent pour tous ceux qui président.

Note du webmaster : cet alinéa, bien que très discret, est néammoins extrêmement intéressant. En effet il ne concerne pas le cas particulier de l’évêque du lieu ou de l’encensement, mais bien plus largement il concerne « les Evêques », et « par conséquent tous ceux qui président ». Autrement dit, lorsqu’une norme liturgique concerne « les évêques » elle vaut aussi pour « les célébrants » en général. Le pluriel appliqué aux évêques a donc une valeur normative générale.

CE. 97. L’Evêque qui préside, sauf quand il célèbre la Messe, est encensé après le célébrant ou les concélébrants.
 Après l’encensement de l’Evêque, là où c’est l’habitude, on encensera le dirigeant de la République, qui vient ex-officio à la sacrée célébration.

CE. 98. Les monitions ou oraisons, entendues par tous, ne seront pas proférées par l’Evêque avant la fin de l’encensement.

08-7b — dispositions propres à la Passion et au Jeudi Saint

CE. 314. [Pour la Célébration de la Passion du Seigneur] L’autel sera entièrement dénudé : sans croix, sans candélabres, sans nappes.

CE. 310. [A l’issue de la Messe de la Cène du Seigneur, le Jeudi Saint] on dénude l’autel et on enlève, si cela est possible, les croix de l’église. Sinon on voilera les croix restantes, sauf si elles sont déjà voilées, suivant les prescriptions de la Conférence des Evêques.

Note du webmaster : la tradition du voilage des croix et statues a été longtemps été présentée comme un usage vieillot et périmé, alors qu’il n’a jamais été supprimé. Le Missel officiel, dans on édition 2002, précise que les voiles violets doivent être posés sur les images de saints (statues et tableaux, exceptés ceux du Chemin de Croix) ainsi que les croix, y compris de procession, et cela doit être fait avant les Vêpres du Cinquième Dimanche de Carême (qui est, dans la forme extraordinaire de la liturgie, le « Dimanche de la Passion »).
Les statues des saints sont voilés afin que ne soit plus rendu de culte à aucun saint, mais seulement au Christ qui se prépare au Sacrifice (on voile aussi les images de la Vierge Marie, même la statue qui est couramment vénérée, ce qui sous-entend qu’on ne doit plus y mettre de cierges). Quant aux croix, elles sont voilées parce qu’on ne verra la Croix que lors du Vendredi Saint (les croix de procession sont également concernées).

08-8b — nécessité de la présence de ministres laïcs

IGMR. 115. On entend par « messe avec peuple » celle qui se célèbre avec la participation des fidèles. Il convient que, dans la mesure du possible, surtout les dimanches et aux fêtes de précepte, la célébration soit chantée et comporte un nombre convenable de ministres : cependant elle peut aussi se faire sans que l’on chante, et avec un seul ministre.

Note du webmaster : par opposition à la « messe avec peuple » on trouve la « messe privée », que le prêtre dit lorsqu’il n’a aucune obligation particulière. Il peut alors choisir librement l’heure et le lieu, et la dire sans qu’aucun fidèle n’y participe, à l’exception du servant de messe qui est requis. Ce type de messe est devenu rare du fait que les prêtres ne sont aujourd’hui plus assez nombreux pour pouvoir dire suffisament de « messes avec peuple », qui sont prioritaires.

IGMR. 116. Quelle que soit la messe célébrée, s’il y a un diacre il exercera sa fonction. Habituellement il est bon aussi qu’il y ait auprès du prêtre célébrant un acolyte, un lecteur et un chantre. Mais le rite qu’on va décrire plus loin prévoit la possibilité d’avoir un plus grand nombre de ministres.

Les ministères des laïcs dans la liturgie :

CIC. 230 § 1. Les laïcs hommes qui ont l’âge et les qualités requises établies par décret de la conférence des Evêques, peuvent être admis d’une manière stable par le rite liturgique prescrit aux ministère de lecteur et d’acolyte ; cependant, cette collation de ministère ne leur confère pas le droit à la subsistance ou à une rémunération de la part de l’Eglise.

RS. 44. En plus des ministères institués de l’acolytat et du lectorat, parmi les fonctions particulières, mentionnées ci-dessus, les plus importantes sont celles de l’acolyte et du lecteur, députés à titre temporaire (…)

Note du webmaster : CIC. 230 mentionne une admission « stable » tandis que RS. 44 mentionne une admission « temporaire ». Dans le premier cas il s’agit d’hommes qui, selon l’usage, sont séminaristes.

RS. 44. En plus des ministères institués de l’acolytat et du lectora (…) s’ajoutent les autres fonctions qui sont décrites dans le Missel Romain et aussi les fonctions de préparer les hosties, de laver les linges liturgiques, et d’autres semblables.

Note du webmaster : il faut noter la mention de deux ministères trop souvent considérés avec légèreté dans de nombreuses sacristies, et qui consistent à préparer les hosties et laver les linges d’autel. Ce deuxième ministère est plus exigeant qu’on ne veut bien le croire.
Il faut ici rappeler l’usage qui consiste en particulier à laver les purificatoires et corporaux dans trois eaux différentes (sans ajout de produits de lavage) que l’on jettera en milieu naturel et qui ne risque pas la souillure (si possible dans la « piscine » de la sacristie, si elle existe encore, qui est une sorte d’évier en pierre sans robinetterie dont l’évacuation va exclusivement dans la terre, et où on ne verse que les eaux bénites, ou celles ayant servi à nettoyer un endroit où est tombé une hostie, à l’exclusion absolue de toute eau souillée).
L’usage des trois eaux se justitife par la présence très probable de parcelles d’hosties consacrées. Si l’usage d’un détergeant était nécessaire, on commencerait d’abord par le recours à ces trois eaux au préalable. On considèrerait qu’on a alors fait ce qui était possible pour éviter de manquer de respect au Corps du Christ. Enfin le purificatoire doit être amidonné.
Comme on le voit, l’entretien des linges d’autel n’est pas une tâche ordinaire. On ne doit pas la confier à des personnes qui risquerait de l’effectuer à la légère et sans foi.

CIC. 230 § 2. Les laïcs peuvent, en vertu d’une députation temporaire, exercer, selon le droit, la fonction de lecteur dans les actions liturgiques ; de même, tous les laïcs peuvent exercer selon le droit, les fonctions de commentateur, de chantre, ou encore d’autres fonctions.

CIC. 230 § 3. Là où le besoin de l’Eglise le demande par défaut de ministres, les laïcs peuvent aussi, même s’ils ne sont ni lecteurs, ni acolytes, suppléer à certaines de leurs fonctions, à savoir exercer le ministère de la parole, présider les prières liturgiques, conférer le baptême et distribuer la sainte communion, selon les dispositions du droit.

CIC. 231 § 1. Les laïcs, qui sont affectés de manière permanente ou temporaire à un service spécial de l’Eglise, sont tenus par l’obligation d’acquérir la formation appropriée et requise pour remplir convenablement leur charge, et d’accomplir celle-ci avec conscience, soin et diligence.

A propos du service d’autel par les filles

RS. 47. (…) Les filles ou les femmes peuvent être admises à ce service de l’autel, au jugement de l’Évêque diocésain ; dans ce cas, il faut suivre les normes établies à ce sujet.

Notes du webmaster :

Le 30 juin 1992 le Conseil pontifical pour l’interprétation des textes législatifs ont examiné la question suivante : « Parmi les fonctions liturgiques que les laïcs peuvent exercer, selon le canon 230 § 2 du Code de droit canonique, peut-on inclure également le service de l’autel ? ». La réponse a été « Oui, selon les instructions que donnera le Siège apostolique ». Rapportant ce fait dans une lettre adressée à tous les présidents des conférences épiscopales en date du 15 mars 1994, Mgr Javierre-Ortas, préfet de la Congrégation pour le Culte Divin et la discipline des sacrements, précise que :
« 1 – Le canon 230 § 2 a un caractère d’autorisation et non de précepte «les laïcs … peuvent» («Laici … possunt»). Par conséquent, l’autorisation donnée à ce sujet par quelques évêques ne peut nullement être invoquée comme imposant une obligation aux autres évêques (…)
« 2 – Le Saint-Siège respecte la décision que, pour des raison déterminées selon les conditions locales, certains évêques on adoptées, en fonction de ce qui est prévu par le canon 230 § 2 mais, en même temps, le Saint-Siège rappelle qu’il sera toujours très opportun de suivre la noble tradition du service de l’autel confié à de jeunes garçons. On sait que ce service a permi un développement encourageant des vocations sacerdotales. L’obligation de continuer à favoriser l’existence de ces groupes d’enfants de choeur demeurera donc toujours.
« 3 – Si, dans certains diocèses, en fonction du canon 230 § 2, l’évêque permet que, pour des raisons particulières, le services de l’autel soit accompli aussi par des femmes, cela devra être clairement expliqué aux fidèles, à la lumière de la norme citée, et en faisant observer que cette norme trouve déjà une large application dans le fait que les femmes remplissent souvent la fonction de lecteur dans la liturgie et peuvent aussi être appelées à distribuer la sainte Communion, comme ministres extraordinaires de l’Eucharistie, ainsi qu’à exercer d’autres fonctions, comme il est prévu par le même canon 230 § 2.
« 4 – Il doit être clair que lesdites fonctions liturgiques des laïcs sont exercées « en vertu d’une députation temporaire » selon le jugement de l’évêques, sans qu’il s’agisse d’un droit à les exercer de la part des laïcs, qu’ils soient hommes ou femmes. »

Extraits résumés de l’instruction sur « Quelques questions concernant la collaboration des fidèles laïcs au ministère des prêtres », du 15 août 1997 :

Note du webmaster : les extraits résumés traitant de la collaboration liturgique à des moments précis de la messe sont reportées dans les différentes sections de la présente Compilation. Ceux qui traitent de la collaboration liturgique en général sont par contre présentés ci-après :

– Article 1 : dans la liturgie, le ministère des laïcs et le ministère des prêtres ne doit pas être mis sur le même pied. Le ministère des laïcs est fondé sur une mission temporaire (officia, en latin), tandis que le ministère du prêtre est basé sur son état de vie, conféré par l’ordination sacerdotale. Dans la liturgie, le laïc est temporairement ministre en raison de ce qu’il fait, tandis le prêtre est toute sa vie ministre en raison de ce qu’il est. Le laïc est « ministre extraordinaire », c’est-à-dire « ministre occasionnel », le prêtre est « ministre ordinaire », c’est-à-dire « ministre permanent ». Le premier ne peut prétendre valoir le second, pour la simple raison que le premier découle du « sacerdoce commun des baptisés », tandis que le second découle du « sacerdoce ordonné », qui est un sacrement supplémentaire et supérieur, et qui place le prêtre comme premier médiateur entre Dieu et la communauté humaine dont il a la charge, conformément au ministère du Christ Lui-même.

– Article 2 : le ministère de la parole dans la liturgie n’est pas accessible aux laïcs sauf dans des cas extrèmement particuliers. Les catéchistes doivent susciter l’intérêt des catéchisés envers la figure du prêtre, seul véritable pédagogue de la foi.

– Article 3 : si des laïcs sont amenés à faire une brêve présentation durant la liturgie, en aucun cas celà ne doit prendre les caractéristiques d’une homélie ou d’une instruction pédagogique. Le prêtre prêcheur peut recourir à l’homélie « dialoguée », mais avec prudence.

– Article 4 : le recours aux laïcs « collaborateurs de paroisse » ne doit pas être motivé par la confort du curé de paroisse, ou encore par la « promotion du laïcat ». Il n’est pas question qu’un laïc dirige, coordonne, modère, gouverne. Ceci ne revient qu’au prêtre, ou a défaut à un diacre, selon les termes du Droit Canon.

– Article 6 : les laïcs ne doivent en aucun cas dire, même en partie, ce qui revient au prêtre (ex.: « Par Lui, avec Lui et en Lui… »), exécuter des gestes qui lui sont propre (les bras étendus, même pendant le Notre-Père), ou avoir quelque comportement que ce soit qui établisse des confusions.

– Article 7 : la présidence d’ « assemblées dominicales en l’absence de prêtre » n’est permise qu’aux laïcs qui en ont reçu la mission par écrit de l’évêque ; on ne doit pas y insérer de parties de la messe ; on doit réaffirmer que cette célébration ne remplace pas la messe dominicale.

– Article 13 : l’évêque qui désigne un laïc pour suppléer au prêtre doit choisir une personne correctement instruite et à la conduite exemplaire, menant une vie digne, ayant une bonne réputation, et à la situation familiale suivant l’enseignement moral de l’Eglise. Ils doivent recevoir une formation de qualité, mais pas dans un séminaire, lequel est réservés aux candidats au sacerdoce.

Conclusion : on ne doit pas établir les situations exceptionnelles comme s’il s’agissait de normes. Cette précaution ne vise pas à « protéger » des privilèges cléricaux, mais à respecter la forme que le Christ a donné à l’Eglise (cf. : allocution de Jean-Paul II sur la collaboration des laïcs du 22 avril 1994).

08-9b — organisation du cortège

IGMR 120. Lorsque le peuple est rassemblé, le prêtre et les ministres, portant les vêtements liturgiques, s’avancent vers l’autel, dans l’ordre suivant :

    • a) le thuriféraire avec l’encensoir fumant, si l’on emploie l’encens;
    • b) les ministres qui portent les cierges, et au milieu d’eux, l’acolyte ou un autre ministre avec la croix;
    • c) les acolytes et les autres ministres;
    • d) le lecteur, qui peut porter un peu élevé l’Evangéliaire mais non le lectionnaire ;
e) le prêtre qui va célébrer la messe.

Si l’on emploie l’encens, le prêtre met de l’encens dans l’encensoir avant le départ de la procession et le bénit d’un signe de croix sans rien dire.

CE. 128. [Quand il y a l’Evêque] Alors commence le chant d’entrée, la procession se fait de la sacristie vers le choeur selon cet ordre :

    • – le thuriféraire avec l’encensoir fumant
    • 
- un autre acolythe portant la croix, avec le crucifix tourné vers l’avant, au milieu des sept, ou au moins deux, acolytes portant les candélabres avec les cierges allumés
    • – les autres diacres, s’ils sont là, deux par deux
    • 
- les prêtres concélébrants deux par deux
    • 
- l’Evêque entrant seul, coiffé de la mitre et portant la crosse de la main gauche, bénissant de la main droite
    • 
- un peu en arrière de l’Evêque, les deux diacres qui l’assistent
    • – enfin les porte-insignes du livre, de la mitre et de la crosse.

Si la procession passe devant la chapelle du Saint-Sacrement, nul ne s’arrête ni ne fait de génuflexion.

IGMR 210. Lorsque tout est bien préparé, on se rend à l’autel, ordinairement, en procession à travers l’église. Les prêtres concélébrants précèdent le célébrant principal.

IGMR 172. Le diacre, portant un peu élevé l’Évangéliaire, marche devant le prêtre qui se rend à l’autel ; sinon, il s’avance à côté de lui.

Note du webmaster : il est sous-entendu que le prêtre, dans le cortège, marche dans le milieu de l’allée, et que le diacre est sur son côté, ceci afin que la prééminence du célébrant reste signifiée.

IGMR 194. En l’absence d’un diacre, lorsqu’on se rend à l’autel, le lecteur, portant un vêtement approuvé, peut porter, en l’élevant un peu, l’évangéliaire. Dans ce cas, il marche devant le prêtre. Autrement, il se place avec les autres ministres.

Note du webmaster : ce qui veut dire que la lecture revient, avant toute chose, à un ministre institué Lecteur qui de plus porte le vêtement de choeur.
 D’autre part il n’est pas dit qu’une personne en vêtement laïc puisse porter l’Evangéliaire.
 Enfin l’Evangile est porté ainsi parce qu’il nous révèle le Christ. Si le livre contient autre chose, ce n’est pas un Evangile, ou un Evangéliaire (c’est-à-dire « livre contenant l’Evangile »). Donc on ne doit pas porter le lectionnaire, qui est formé d’extraits de toute la Bible, à la place de l’Evangéliaire. Si on ne possède pas d’Evangéliaire, on ne porte pas d’autre livre en procession. Le CE précise d’autre part que le livre est élevé avec modération, et non pas au-dessus de la tête comme on le voit parfois.

DEROULEMENT DE LA MESSE

09-01 — inclination face à la Croix dans la sacristie

Note du webmaster : cette tradition, qui consiste à faire une inclination profonde devant la croix de la sacristie avant de partir en cortège, puis, en rentrant du choeur, à faire de même, ne fait pas l’objet de recommandations officielles de l’Eglise. On peut considérer seulement l’excellente valeur spirituelle de cette pratique séculaire, ainsi que son utilité pédagogique auprès des enfants de choeur, qui apprennent à respecter non seulement la messe elle-même mais aussi tout ce qui s’y rapporte ainsi que le temps et l’espace qui lui sont contigus.
A cette usage on joint généralement celui de se saluer mutuellement par une petite inclination juste après avoir salué la Croix. C’est là aussi une tradition excellente et une pédagogie pleine de spiritualité.

09-02 — l’entrée

IGMR. 43. Les fidèles se tiendront debout depuis le début du chant d’entrée, ou quand le prêtre se rend à l’autel, jusqu’à la prière d’ouverture (collecte) inclusivement (…).

Note du webmaster : si les fidèles ne peuvent apercevoir commodément l’entrée du cortège dans la nef, on peut les en avertir en utilisant une petite cloche d’un peu moins de 10 cm de diamètre environ, traditionnellement fixée au mur dans un étrier, et qu’on fait sonner environ deux ou trois fois au moyen d’une chaînette. S’il y a un cérémoniaire, c’est à lui que revient d’actionner cette cloche.

IGMR. 121. Pendant la procession vers l’autel, on exécute le chant d’entrée (cf. n. 47-48).

IGMR. 48. [Le chant d’entrée] Il est exécuté alternativement par la chorale et le peuple ou, de façon analogue, par le chantre et le peuple, ou bien entièrement par le peuple ou par la chorale seule. On peut employer ou bien l’antienne avec son psaume qui se trouvent soit dans le Graduel romain soit dans le Graduel simple ; ou bien un autre chant accordé à l’action sacrée, au caractère du jour ou du temps, dont le texte soit approuvé par la Conférence des évêques.

Note du webmaster : « un autre chant » : c’est ce qui est courament pratiqué dans les paroisses aujourd’hui. On voit clairement que les autres usages (alternance foule/chorale, ou foule/chantre, ou chorale seule) se sont perdus. Sans aucun doute le répertoire musical, et donc la culture musicale propre de l’Eglise, y aura perdu beaucoup.
Si l’on n’a pas de chant pour l’entrée (notamment pour les messes lues en semaine) la solution  la plus répandue – et qui est la plus appropriée – est que le prêtre la lise. Mais lors des messes avec chants, l’antienne devrait être chantée. Mais comme cela n’est rendu possible que par le répertoire grégorien et que celui-ci est généralement exclu par les paroisses, on n’a rien pour remplacer l’antienne et on chant de libre inspiration, alors que le prêtre doit de toute façon lire cette antienne dans le missel. On en dira autant pour l’antienne d’offertoire (voire note spéciale à ce sujet) et pour celle de la communion.

09-03 — salutation à l’autel et encensement

IGMR. 274. [b] Si le tabernacle avec le Saint-Sacrement est dans le sanctuaire, le prêtre, le diacre et les autres ministres font la génuflexion quand ils arrivent devant l’autel et s’en retirent mais non pendant la célébration de la messe.
Autrement, tous ceux qui passent devant le Saint-Sacrement font la génuflexion sauf s’ils s’avancent en procession.
Les ministres qui portent la croix de procession ou les cierges font une inclination de la tête à la place de la génuflexion.

IGMR. 122. Lorsqu’on est parvenu à l’autel, le prêtre et les ministres font une inclination profonde.
La croix avec l’effigie du Christ crucifié, si elle a été portée en procession, est dressée de manière à ce qu’elle devienne la croix de l’autel, qui doit être unique, autrement dans un autre endroit approprié ; les chandeliers sont placés sur ou près de l’autel ; l’Evangéliaire est déposé sur l’autel.

Note du webmaster : IGMR 122 est une indication généraliste. La logique permet de faire quelques déductions : la croix de procession est placée dans un coin s’il y a déjà une croix visible à l’autel ; il est possible que les candélabres de procession ornent l’autel (par paires et de manière symétrique : voir IGMR 117) soit en étant tous utilisés s’il est prévu deux cierges, ou bien en étant ajoutés pour former un ensemble de quatre à six cierges (ou sept quand il y a l’Evêque) ; on place sur l’autel l’Evangile, et non pas un simple lectionnaire, car l’Ancien Testament n’a pas sa place sur l’autel qui est une image du Christ.

IGMR 123. Le prêtre monte à l’autel et le vénère par un baiser. Ensuite, s’il le juge bon, il encense la croix et l’autel, en en faisant le tour.

CE. 131. [a] L’Evêque, alors qu’il parvient devant l’autel, donne la crosse à un ministre et, la mitre déposée, fait une profonde révérence à l’autel avec les diacres et les autres ministres qui l’entourent. Ensuite, il monte à l’autel et l’embrasse, ce que font aussi les diacres.
Après cela, l’encens ayant été de nouveau imposé dans l’encensoir par l’acolyte si cela est nécessaire, il encense l’autel et la croix, les deux diacre l’entourant.

IGMR 277. (…) On encense l’autel par des coups d’encensoir successifs de la façon suivante:

    • a) Si l’autel est séparé du mur, le prêtre l’encense en en faisant le tour.
    • b) Si l’autel est placé contre le mur, le prêtre encense en passant d’abord le long du côté droit, puis du côté gauche. Si la croix est sur l’autel ou près de lui, le prêtre l’encense avant l’autel ; sinon il l’encense lorsqu’il passe devant elle.

Note du webmaster : la notion de gauche et de droite s’entend le prêtre étant dos au peuple, puisque dans le cas cité l’autel est collé au mur. Preuve, parmi d’autres, que la messe dos au peuple n’a pas été réformée par le Concile, et qu’il ne fallait donc pas détruire les anciens autels…

CE. 131. [b]. L’autel ayant été encensé, l’Evêque, accompagné des ministres, se rend à la cathèdre par le plus court chemin. Deux diacres se tiennent de part et d’autre de la cathèdre, afin qu’ils puissent être rapidement au service de l’Evêque, et s’il font défaut, deux prêtres concélébrants.

09-05 — le signe de croix

IGMR 50. Lorsque le chant d’entrée est fini, le prêtre, debout à son siège, fait le signe de la croix avec toute l’assemblée. Ensuite, en saluant la communauté rassemblée, il lui manifeste la présence du Seigneur. Cette salutation et la réponse du peuple manifestent le mystère de l’Église rassemblée.

CE. 132. Ensuite l’Evêque, les concélébrants et les fidèles se tenant debout font le signe de la croix, puis l’Evêque tourné vers le peuple dit « In nomine patris ». Alors, étendant les mains, il salue le peuple en disant « Pax vobis », ou une autre formule proposée dans le Missel.

Note du webmaster : CE 132 vaut aussi pour les prêtres, et non pas seulement pour les évêques. Les formules du missel sont : « La grâce de Jésus notre Seigneur (…) », « Le Seigneur soit avec vous » ou « Que Dieu notre Père (…) ». Toute autre formule, inévitablement absente du missel, est à exclure.

Ensuite l’Evêque lui-même, ou un diacre, ou un des concélébrants, peut dire une brêve parole d’introduction des fidèles à la messe du jour. Après quoi l’Evêque invite à l’acte pénitentiel qu’il conclue en disant « Miseratur nostri ». Un ministre, si c’est sa tâche, tient le livre devant l’évêque.

Lorsqu’on emploie le troisième formule de l’acte pénitentiel, les invocations sont déclamées par l’Evêque lui-même, par un diacre, ou par un autre ministre apte.

09-06 — la préparation pénitentielle

CE. 133. Le dimanche, à la place habituelle de l’acte pénitentiel, il sera très louable de faire une bénédiction et une aspertion d’eau.

Après la salutation, l’Evêque, debout à la cathèdre, tourné vers le peuple et ayant devant lui le bénititer avec de l’eau à bénir tenu par un ministre, invite le peuple à la prière après une brêve pause silencieuse, dit l’oraison de bénédiction. Là où la tradition populaire conseille d’utiliser du sel mélangé à l’eau bénite, l’Evêque bénit alors le sel, puis le plonge dans l’eau.

Note du webmaster : l’Eglise n’a jamais demandé la disparition du sel dans le rite de bénédiction de l’eau, en tout cas pas en Europe.

Prenant ensuite le goupillon au diacre, l’Evêque s’asperge et asperge les concélébrants, les ministres, le clergé et le peuple, traversant l’église selon l’opportunité, les diacres l’accompagnant.

Note du webmaster : on note ici une hiérarchisation de l’ordre de l’aspersion, depuis l’Evêque jusqu’à l’assemblée. Il y un parallèle à établir avec l’encensement, qui connaît une hiérarchisation identique.

Pendant ce temps on chant un chant qui accompagne l’apsersion.

(…)

Note du webmaster : il est donc clair qu’une aspersion sans chant est peu liturgique. Beaucoup objecteront avec raison que le choix des chants est extrêmement difficile pour la bonne raison qu’il n’existe pratiquement aucun chant convenant à cet instant. Il n’y a rien de plus vrai. Alors que le répertoire grégorien connaît deux versions d’ « Asperges me » et un « Vidi aquam » pour le temps pascal, le répertoire en français demeure désespérément vide, ou presque, puisqu’on ne trouve qu’un ou deux chants offrant des traductions approximatives, et qui de plus s’inspirent du « Vidi aquam » (J’ai vu l’eau), lequel ne convient qu’au temps pascal.
La balle est donc, depuis longtemps, dans le camp des compositeurs. En attendant, il reste à justifier la marginalisation des pièces grégoriennes…

CE. 132. [d] Lorsqu’on emploie la troisième formule de l’acte pénitentiel, les invocations sont déclamées par l’Evêque lui-même ou par un diacre, ou par un autre ministre apte.

Notes du webmaster : les invocations de la troisième formule sont confiées à l’évêque ou à un diacre et dans les paroisses, en vertu de CE 12, au célébrant. En effet, il s’agit-là d’une prière de médiation entre Dieu et les hommes, ce qui est la mission essentielle du prêtre. Il est donc clair que le « ministre apte » dont il est question doit présenter aux yeux des fidèles une préfiguration du sacerdoce : en conséquence il ne peut être un laïc de l’assemblée, mais au minimum un ministre en vêtement de choeur.
Aucun autre texte de Kyrie n’est permi en dehors de ces trois formules ci-dessus.
Une quatrième formule consiste à utiliser le rituel de l’aspersion avec le chant qui doit l’accompagner. Dans ce cas on récite le « Je confesse à Dieu », mais pas le Kyrie, comme l’indique l’article 34 du Cérémonial de Evêques, ci-dessous.

CE. 134. Après l’acte pénitentiel, on dira le Kyrie, sauf si l’aspersion a été faite ou si la troisième formule de l’acte pénitentiel a été employée, ou s’il est statué d’une autre manière dans les rubriques.

IGMR. 52. Après la préparation pénitentielle, on commence le Kyrie, eleison, à moins que cette invocation n’ait déjà trouvé place dans la préparation pénitentielle. Puisque c’est un chant par lequel les fidèles acclament le Seigneur et implorent sa miséricorde, il est habituellement accompli par tous, le peuple, la chorale ou un chantre y tenant leur partie.

Note du webmaster : s’il n’y a pas d’aspersion, le Missel propose trois formules au choix :
– 1ère formule : récitation du « Confiteor » (Je confesse à Dieu), puis prière du « Kyrie »
– 2ème formule : le célébrant : « Seigneur accorde-nous ton pardon » ; l’assemblée : « Nous avons péché contre Toi » ; le célébrant : « Montre-nous ta miséricorde » ; l’assemblée : « Et nous serons sauvés ». Puis prière du « Kyrie ».
– 3ème formule : le célébrant « Seigneur Jésus, envoyé par le Père pour guérir et sauver les hommes, prends pitié de nous » ; l’assemblée : « Prends pitié de nous » ; le célébrant : « O Christ, venu dans le monde appeler tous les pécheurs, prends pitié de nous » ; l’assemblée : « Prends pitié de nous » ; le célébrant : « Seigneur, élevé dans la gloire du Père, où tu intercèdes pour nous » ; l’assemblée : « Prends pitié de nous ».
Cette formule mêle en une seule prière le rite pénitentiel et le « Kyrie eleison », lequel ne doit alors pas être récité ensuite, comme le précise CE 134.

Chaque acclamation est ordinairement dite deux fois, mais cela n’exclut pas, (…) qu’on puisse la répéter davantage. Quand le Kyrie est chanté comme faisant partie de la préparation pénitentielle, on fait précéder d’un  » trope  » chaque acclamation.

Note du webmaster : la répétition de chaque phrase du Kyrie doit donc être dite au moins deux fois. Le but est de permettre la forme responsoriale, dite encore « antiphonée » , chÏur / assemblée. La triple répétitions de chacune des trois phrases (soit neuf membres) est la seule a être enracinée dans l’Histoire de l’Eglise, elle remonte pratiquement aux origines, notamment en Gaule.
En gardant la triple invocation, on peut recourir à différentes formes :
– trois fois en suivant l’alternance traditionnelle choeur/assemblée : « Kyrie » choeur/assemblée/choeur ; « Christe » assemblée/choeur/assemblée ; « Kyrie » choeur/assemblée/choeur. Cette forme convient particulièrement aux Kyrie grégoriens, si l’assemblée les connaît.
– trois fois l’alternance chantres / chÏur / assemblée. Cette forme permet à l’assemblée d’entendre deux fois la mélodie avant de la chanter. Elle ne convient pas aux Kyrie grégoriens, qui utilisent au moins une variation, par exemple dans la conclusion.
– trois fois l’alternance petit choeur / assemblée / grand choeur. Cette forme, peu fréquente, permet d’achever chaque invocation par une polyphonie plus développée, tout en ayant permi la participation de l’assemblée. Peu d’oeuvres permettent cette forme, qui nécessite souvent un montage astucieux à l’initiative du chef de choeur. Elle permet également le recours à certains Kyrie grégoriens avec une assemblée qui les connaît mal, en lui évitant la variation finale.

Chaque acclamation est composée du texte présenté par le Missel, qui doit rester intact et sans ajout. L’inclusion d’un tropaire bref ne prévoit qu’un seul texte, celui qui est également mentionnée par le Missel comme étant la troisième formule de l’acte pénitentiel.
Les tropaires, ou tropes, sont parfois très anciens : il s’agissait à l’origine d’un moyen pédagogique pour mémoriser les phrases musicales longues, et il furent introduits dans la liturgie, en particulier sur la dernière syllabe des Kyrie (d’où le sobriquet de « Kyrie farci »). Malgré leur inutilité liturgique et l’alourdissement qu’ils induisaient; ils devinrent très à la mode. Saint Pie V les fit supprimer, la réforme de 1964 a voulu en retrouver l’usage.
L’Histoire montre en tout cas que le trope n’est en aucun cas fait pour être lu : il est intimement lié au chant, et doit donc être omis plutôt que d’être récité.

09-08 — les lectures

Notes du webmaster :

Tous les textes mentionnent l’existence « du lecteur ». A savoir qu’il y a un leteur par texte, et non plusieurs. Il est abusif de faire lire un seul texte par une succession de lecteurs, qu’il s’agisse d’adultes ou d’enfants. La dérive qui consiste à donner des voix aux personnages entrant dans le récit est un autre abus, de même que le fait de mimer la lecture pendant qu’on la lit. Le lecteur n’est pas un comédien ou un acteur, il est avant tout une voix qui est prêtée pour rendre sonore l’Ecriture. C’est en tant que tel qu’il se conduit lorsqu’il lit l’Ecriture Sainte : il est l’instrument de Dieu pour le bien de ses fères, et non un interprête qui joue un rôle. Pour cette raison l’attitude du lecteur ne doit pas être celle d’un orateur qui centre l’attention sur lui, qui ménage des effets. La voix du lecteur doit rester sobre, bien qu’audible, et inviter à la méditation. La Parole de Dieu se suffit à elle-même dans son expression, elle n’a pas besoin d’être améliorée dans sa forme. Si des compléments sont a apporter, le prêtre en fera l’objet de l’homélie qui est avant toute chose prévue pour cela.

On peut encore constater que la lecture à plusieurs lecteurs, ou la lecture avec mime est une déviance grave encore fréquente en France, et voulue par des curés de paroisse qui ont fait le choix, en pleine conscience, de ne pas être vigilants. Il revient alors aux fidèles de l’être à leurs place ; ils ont le droit (Code de Droit Canon) de faire des reflexions à leur curé lorsqu’il se trompe. Et si celui-ci ne veut rien entendre, ils ont le droit de protester auprès de l’évêque qui est alors tenu de réagir.

Enfin le lecteur doit terminer par « Parole du Seigneur », et l’assemblée doit répondre par « Nous rendons grâce à Dieu ». Il s’est répandu l’habitude d’ignorer cet usage, ce qui montre ainsi que les lecteurs concernés devraient recevoir une formation suffisante avant de faire les lectures. Certains missels (par exemple l’édition Tardy, Droguet-Ardent, CMR, de 1986) présentent cette formule conclusive comme une option (« La lecture peut être conclue ainsi : … »). C’est manifestement une erreur que l’éditeur n’aurait pas du laisser passer, car la formule latine est « Verbum Domini » à quoi l’on répond « Deo gratias » ; la formule se traduit par « Parole du Seigneur / Nous rendons grâce à Dieu ». Il n’y a pas d’autre choix, et encore moins celui de ne rien dire du tout. Et faute de prononcer la formule d’acclamation, il est fréquent de voir le psaume enchaîné directement comme s’il s’agissait d’un chapitre suivant à l’intérieur de la lecture, ce qui destructure la liturgie et compromet gravement la pédagogie la plus élémentaire sur l’Ecriture Sainte.

RS. 62. Il n’est pas licite d’omettre ou de changer arbitrairement les lectures bibliques qui sont prescrites, ni surtout de remplacer «les lectures et le psaume responsorial, qui contiennent la parole de Dieu, par d’autres textes choisis hors de la Bible».

09-12 — l’Evangile

IGMR 57. Dans les lectures, la table de la parole de Dieu est dressée pour les fidèles, et les trésors bibliques leur sont ouverts. Il importe par conséquent d’observer la disposition des lectures bibliques, qui montre bien l’unité de l’un et l’autre testament et de l’histoire du salut, et il n’est pas permis de remplacer les lectures et le psaume responsorial, qui contiennent la parole de Dieu, par d’autres textes hors de la Bible.

RS. 63. Dans la célébration de la sainte Liturgie, la lecture de l’Évangile, qui «constitue le sommet de la liturgie de la Parole» est réservée, selon la tradition de l’Église, au ministre ordonné. Il n’est donc pas licite qu’un laïc, y compris un religieux, proclame l’Évangile durant la célébration de la sainte Messe, ni dans tous les autres cas, où les normes n’accordent pas explicitement une telle autorisation.

CE. 140. (…) Ensuite l’Evêque, sans mitre, se lève.
Le diacre va à l’autel, accompagné par le thuriféraire avec l’encensoir fumant, et les acolytes les cierges allumés. Le diacre fait une inclination vers l’autel, élève avec respect le livre des Evangiles, et omettant la révérance à l’autel, portant le libre solennellement, se dirige vers l’ambon, précédé par le thuriféraire et les acolytes avec les cierges.

IGMR. 175. (…) Ensuite, après une inclination profonde à l’autel, il prend l’Evangéliaire qui, comme cela est souhaitable, a été déposé sur l’autel et il se rend à l’ambon en portant le livre un peu élevé, précédé par le thuriféraire avec l’encensoir fumant et les ministres avec les cierges allumés. Là, il salue le peuple en disant les mains jointes : Le Seigneur soit avec vous. Puis quand il dit : « Evangile de Jésus Christ… », il signe du pouce le livre, puis lui-même au front, à la bouche et à la poitrine, il encense le livre et proclame l’Évangile. Celui-ci terminé, il dit : « Acclamons la Parole de Dieu », et tous acclament : « Louange à toi, Seigneur Jésus ». Il vénère le livre par un baiser en disant à voix basse : « Que cet Évangile efface, etc ». et revient auprès du prêtre.
Quand le diacre assiste l’évêque, il lui porte le livre à baiser ou il baise lui-même le livre, en disant à voix basse : « Que cet Evangile efface… ». Dans les célébrations solennelles, s’il le juge bon, l’Evêque bénit le peuple avec l’Evangéliaire.
Ensuite, le diacre peut porter l’Evangéliaire à la crédence ou en un autre endroit digne et convenable.
Lorsque le diacre annonce « Lectio sancti evangelii », l’évêque prend la crosse. Après la lecture le diacre dit « Acclamons la Parole de Dieu », et l’assemblée répond « Louange à Toi, Seigneur Jésus ». Si l’évêque préside le diacre lui porte l’Evangile (Evangéliaire ou Lectionnaire), et l’évêque embrasse le livre en disant « Per evangelica dicta… » ou le diacre embrasse lui-même l’évangile en disant cette même parole secrètement. Puis il apporte le livre à la crédence (CE 140 et 141).

Notes du webmaster : on a vu se développer la mode de chanter à nouveau « Alleluia » après la lecture de l’Evangile. Ceci n’a aucun fondement, ni Liturgique, ni Historique. Seule l’acclamation habituelle est prévue. Elle peut être dite ou chantée.

CE. 141. (…) A la fin de l’Evangile, le diacre apporte le livre à l’Evêque qui l’embrasse et dit secrètement « Per Evangelia dicta… », ou le diacre l’embrasse lui-même disant cette même parole secrètement. Ensuite le diacre et les autres ministres retournent à leur place. Le livre des Evangiles est porté à la crédence ou à un autre lieu adapté.

09-13 — l’homélie

ID. 3. L’homélie a pour but d’expliquer aux fidèles la parole de Dieu proclamée dans les lectures et d’en actualiser le message. L’homélie revient donc au prêtre ou au diacre.

RS. 64. L’homélie, qui est prononcée au cours de la célébration de la sainte Messe et fait partie de la liturgie elle-même,«est faite habituellement par le prêtre célébrant lui-même ou par un prêtre concélébrant à qui il l’aura demandé, ou parfois, si cela est opportun, aussi par le diacre, mais jamais par un laïc. Dans des cas particuliers et pour une juste cause, l’homélie peut être faite aussi par un Évêque ou un prêtre participant à la concélébration, même s’il ne peut pas concélébrer».

RS. 65. Il est rappelé qu’il faut tenir pour abrogée par le can. 767 § 1 toute norme antérieure qui aurait autorisé des fidèles non-ordonnés à prononcer l’homélie durant la célébration de l’Eucharistie. En effet, une telle permission doit être expressément réprouvée, et aucune coutume ne peut justifier qu’elle soit accordée.

RS. 66. L’interdiction adressée aux laïcs de prêcher durant la célébration de la Messe concerne aussi les séminaristes, les étudiants en théologie, tous ceux qui exercent la fonction d’ «assistants pastoraux», et n’importe quel type de groupe, mouvement, communauté ou association de laïcs.

RS. 74. S’il apparaît nécessaire qu’un laïc transmette des informations ou présente un témoignage de vie chrétienne aux fidèles réunis dans l’église, il est généralement préférable que cela ait lieu en dehors de la Messe. (…).

C.E. 142. Ensuite, tous étant assis, l’Evêque mitré et crossé fait l’homélie à la cathèdre. (…)
IGMR 136. Le prêtre, debout à son siège ou à l’ambon ou, s’il le juge bon, à un autre endroit approprié, fait l’homélie à la fin de laquelle on peut observer un moment de silence.

CIC. 766. Les laïcs peuvent être admis à prêcher dans une église ou un oratoire si le besoin le requiert en certaines circonstances ou si l’utilité le suggère dans des cas particuliers, selon les dispositions de la Conférence des Evêques et restant sauf le Can. 767, § 1.

CIC. 767. § 1. Parmi les formes de prédication, l’homélie, qui fait partie de la liturgie elle-même et est réservée au prêtre ou au diacre, tient une place éminente ; au cours de l’année liturgique, les mystères de la foi et les règles de la vie chrétienne y seront exposés à partir du texte sacré.

Note du webmaster : comme le précise l’Instruction sur la Collaboration des fidèles laïcs au ministère des prêtres du 15 août 1997, les « dispositions de la conférence des Evêques » sont soumises au Siège apostolique. En conséquence, ces dispositions ne peuvent pas être considérées comme des aménagements dépendant uniquement des autorités épiscopales d’un pays ; elles sont bel et bien soumises à l’autorité du Siège Apostolique, c’est-à-dire l’autorité du pape.
Or sur ce point, le Siège Apostolique est formel, comme l’indique l’article 3 de la même instruction :

De l’Instruction sur la Collaboration des fidèles laïcs au ministère des prêtres, du 15 août 1997 :
Art. 3 § 1. (…) l’homélie doit donc être réservée au ministre sacré, prêtre ou diacre. Les fidèles non ordonnés en sont exclus, même s’ils remplissent le rôle d’ « assistants pastoraux » ou de catéchistes, auprès de n’importe quel type de communauté ou de groupe. (…)

Extrait d’une réponse de la Commission pontificale pour l’interprétation du Code de Droit canonique, en date du 20 juin 1987 : « L’Evêque diocésain lui-même n’est pas autorisé à dispenser de la norme de ce canon » [= CIC. 767. § 1.]

Notes du webmaster :

Dans l’extrait ci-dessus, l’expression « n’est pas autoriser à dispenser » signifie : « ne peut considérer CIC. 767. § 1. comme une option au choix ».

A travers l’ensemble des rubriques ci-dessus concernant l’homélie, on comprend qu’une personne non ordonnée (religieux qui n’a pas été ordonné prêtre, religieuse, ou même pasteur protestant (car le cas s’est vu !)) ne peut prêcher. Si la Conférence épiscopale peut accorder cette possibilité, elle ne le fera que dans des contextes très particuliers, comme par un exemple un pays où l’on ne dispose que d’un prêtre pour un secteur paroissial de 300 km. de long, comme on en voit en Afrique ou en Asie. Ce genre d’aménagement est inconcevable en Europe.
 Plusieurs car rendent également nécessaire la précision suivante : les pasteurs protestants ne sont pas autorisés à prêcher ; la raison fondamentale de cette impossibilité est d’abord le fait qu’ils ne sont pas ordonnés.

CIC. 767. § 2. A toutes les messes qui se célebrent avec concours du peuple les dimanches et jours de fête de précepte, l’homélie doit être faite et ne peut être omise que pour une cause grave.

CIC. 767. § 3. Il est hautement recommandé, s’il y a un concours de peuple suffisant, de faire l’homélie même aux messes célébrées en semaine surtout aux temps de l’Avent et du Carême, ou à l’occasion d’une fête ou d’un événement douloureux.
CIC. 767. § 4. Il appartient au curé ou au recteur de l’église de veiller à ce que ces dispositions soient religieusement observées.

De l’Instruction sur la Collaboration des fidèles laïcs au ministère des prêtres , du 15 août 1997 :

    • Art. 3 § 3. La possibilité du « dialogue » dans l’homélie peut parfois être utilisée avec prudence par le ministre célébrant, comme un moyen d’exposition qui ne comporte aucune délégation du devoir de la prédication.
    • Art. 3 § 5. L’homélie ne peut être confiée, en aucun cas, a des prêtres ou des diacres qui auraient perdu l’état clérical, ou qui auraient abandonné de toute façon l’exercice du ministère sacré.

10-2 — la procession des offrandes

IGMR 139. Lorsque la prière universelle est achevée, tous s’assoient et on commence le chant d’offertoire (cf. n. 74) s’il y a une procession des dons. (…)

IGMR 73. Au commencement de la liturgie eucharistique, on apporte à l’autel les dons qui deviendront le Corps et le Sang du Christ. (…) Puis on apporte les offrandes : faire présenter le pain et le vin par les fidèles est un usage à recommander ; le prêtre ou le diacre reçoit ces offrandes à l’endroit le plus favorable, pour être déposées sur l’autel. Même si les fidèles n’apportent plus, comme autrefois, du pain et du vin de chez eux, ce rite de l’apport des dons garde sa valeur et sa signification spirituelle.

Note du webmaster : il est bienvenu que le chant de l’offertoire, ou bien le morceau qui le remplace, dure jusqu’à ce que le prêtre s’essuie les mains après le « lavabo ». Malheureusement, beaucoup de prêtres ont pris l’habitude de dire la prière de préparation des offrandes à voix haute (ce qui n’est pas demandé) et ensuite de ne pas encenser. Dès lors aucun chant ni morceau ne peut trouver ici de place. Cela devient possible, mais encore assez acrobatique, si le prêtre récite la prière à voix basse. Le mieux est évidemment qu’il y ait aussi un encensement, comme l’Eglise le suggère pour les dimanches, fêtes et solennités. Une pièce convenant à l’offertoire peut alors trouver sa place.
Cependant, elle devra prendre fin en s’adaptant impérativement au rythme du célébrant. Même si l’habitude permet de supposer une durée habituelle, les chanteurs devront exécuter un chant qui puisse s’arrêter assez facilement, par le biais d’une structure en couplets/refrain ; l’organiste, s’il joue en solo, doit être capable d’improviser une conclusion avant la fin normale du morceau. Tout ceci afin que jamais les musiciens ne fassent attendre le prêtre, car dans ce cas cela reviendrait à soumettre la célébration à la musique, ce qui est liturgiquement absurde.

IGMR 74. La procession qui apporte les dons est accompagnée par le chant d’offertoire (Cf. n. 37b), qui se prolonge au moins jusqu’à ce que les dons aient été déposés sur l’autel. Les normes qui concernent la manière d’exécuter ce chant sont les mêmes que pour le chant d’entrée (n. 48). Le chant peut toujours accompagner les rites d’offertoire.

Note du webmaster : IGMR 74 et 139 semblent se contredire, disant tour-à-tour que l’on chante s’il y a une procession des offrande, et que le chant peut toujours accompagner les rites d’offertoire (donc même s’il n’y pas de procession). De plus IGMR 74 ne dit pas si l’omission concerne l’antienne chantée, ou si elle est totalement omise même par le prêtre à l’autel.  L’édition du Missel 2002 montre, quant à lui, la totale disparition de l’antienne d’offertoire, alors qu’elle existe – évidemment ! – dans les livres de chant grégorien. Or suivant la tradition, l’antienne, lorsqu’elle est chantée, passe en priorité devant tout autre chant librement ajouté, et en pareil cas on se demande comment le prêtre pourrait l’omettre.

IGMR 140. Il est bien que la participation des fidèles se manifeste par l’ offrande du pain et du vin pour la célébration de l’Eucharistie, comme par d’autres dons destinés à subvenir aux besoins de l’Église et des pauvres.
Les oblats des fidèles sont reçues par le prêtre, avec l’aide de l’acolyte ou d’un autre ministre. Le pain et le vin sont présentés au célébrant qui les dispose sur l’autel ; les autres dons sont déposées à un autre endroit approprié (cf. n. 73).

Notes du webmaster :

    • 
la procession des dons permet d’apporter ce qui est offert par le travail des hommes en tant que fruits de la nature, dons de Dieu qui Lui sont retournés (ne pas confondre les offrandes à consacrer, et les offrandes pour la subsistance matérielle de l’Eglise : la première catégorie exige le respect, pas la seconde). En aucun cas la procession des offrandes ne concerne les vases sacrés, qu’ils soient vides ou pleins. Il faut donc prévoir un récipient spécifique pour porter les hosties durant la procession. Le ciboire ne convient pas, il est prévu pour la conservation au tabernacle. Le vin doit être porté dans une burette, afin que le diacre ou le prêtre la verse lui-même dans le calice apporté depuis la crédence. L’eau ne se porte pas en procession des offrandes, car n’étant ni le « fruit du travail des hommes » ni une espèce à consacrer, elle n’est pas une offrande (la tradition juive en atteste). Elle n’est qu’associée à l’offrande par le rituel.
    • 
de même, faire porter le calice vide est un non sens. Un vase sacré n’est pas une offrande, et il est très dépréciatif pour ce vase emblématique de la Céne du Seigneur qu’il passe entre toutes les mains.

    • les dons sont reçus par le prêtre « avec la participation des ministres », ce qui veut dire que les personnes apportant les offrandes ne viennent pas elles-mêmes jusqu’à l’autel. Elles les confient à des servants d’autel à l’entrée du choeur.

    • en certains lieux on a pris l’habitude de faire déposer des custodes (pour porter la communion aux malades) sur l’autel aux côtés des vases sacrés prévus par le rituel. Le calice, la patène et les ciboires contiennent les espèce que le prêtre consacre, et qui seront distribuées ensuite. Les custodes ne sont pas des vases sacrés liturgiques et n’ont pas leur place sur l’autel à ce moment. Il est bien plus indiqué de disposer le Corps du Christ dans les custodes à l’issue de la messe. De toute façon le curé de la paroisse, ou d’autres prêtres, devraient tout faire pour porter eux-même la communion aux malades (au lieu de déléguer massivement cette tâche).

10-3 — la quête

IGMR 105. [on compte parmi ceux qui exercent une fonction liturgique :]
c) Ceux qui font les collectes dans l’église.

Note du webmaster : il reste cependant que dans l’esprit des textes une distinction est toujours faite entre les ministères effectués hors du choeur et ceux qui sont effectués dans le choeur par des ministres en habit de choeur. En effet, les premiers sont des « ministres » tandis que les seconds, bien qu’effectuant un « ministère », ne le sont pas. Ce qui peut être perçu comme une contradiction, et qui peut aussi être une formule visant à satisfaire les laïcs impliqués.

IGMR. 73. (…) On peut aussi recevoir de l’argent, ou d’autres dons au profit des pauvres ou de l’Église, apportés par les fidèles ou recueillis dans l’église ; on les dépose donc à un endroit approprié, hors de la table eucharistique.

Note du webmaster : ce qui revient à la prescription de IGMR 140 : les oblations sont reçues avec l’aide des ministres. Les uages, apparus ça et là, consistant à placer les corbeilles de quête sur les marches du choeur ou bien au pied de l’autel ne semblent pas poser de problème liturgique. Mais si elles sont placées au pied de l’autel, il est plus approprié que ce soit les servants d’autel qui les y placent après les avoir reçues aux marches du choeur.

10-4(a) – la prière eucharistique et la préface

RS. 51. On doit utiliser seulement les Prières eucharistiques contenues dans le Missel Romain ou légitimement approuvées par le Siège Apostolique, selon les modalités et dans les limites qu’il a fixées. «On ne peut tolérer que certains prêtres s’arrogent le droit de composer des Prières eucharistiques» ou qu’ils modifient le texte approuvé par l’Église, ou encore qu’ils adoptent d’autres Prières eucharistiques, dues à la composition privée.

CIC. 907. Dans la célébration eucharistique, il n’est permis ni aux diacres ni aux laïcs de réciter les prières, surtout la prière eucharistique, ou de remplir les actes propres au prêtre célébrant.

ID. 4. La proclamation de la prière eucharistique, qui de par sa nature est comme le sommet de toute la célébration, est réservée au prêtre en vertu de son ordination. C’est donc un abus que de faire dire certaines parties de la prière eucharistique par le diacre, par un ministre inférieur ou par les fidèles. Ce n’est pas pour cela que l’assemblée reste passive et inerte ; en silence, elle s’unit au prêtre par la foi et elle exprime son adhésion par les diverses interventions prévues au cours du déroulement de la prière eucharistique : réponse au dialogue de la préface, sanctus, acclamation après la consécration et amen final, après le Per ipsum, qui lui aussi est réservé au prêtre. Cet amen final, en particulier, devrait-être mis en valeur par le chant, car il est le plus important de tous ceux de la messe.

Note du webmaster : la mise en valeur de l’Amen final est ici recommandée pour les messes chantées. Lors des messes lues, il est inutile de persister à chanter cet Amen ou encore l’Alleluia si un trop petit nombre de fidèles rend le résultat décevant là où il devrait signifier une forte affirmation de foi par .

RS. 52. La proclamation de la Prière eucharistique, qui, par nature, est le sommet de toute la célébration, est réservée au prêtre en vertu de son ordination. Ainsi, c’est un abus de faire dire certaines parties de la Prière eucharistique par un diacre, par un ministre laïc, ou bien par un fidèle ou par tous les fidèles ensemble. C’est pourquoi la Prière eucharistique doit être dite entièrement par le prêtre, et par lui seul.

RS. 55. L’abus suivant se répand dans certains lieux : durant la célébration de la sainte Messe, le prêtre rompt l’hostie au moment de la consécration. Un tel abus est contraire à la tradition de l’Église. Il doit être expressément réprouvé et il est très urgent de le corriger.

RS. 56. Dans la Prière eucharistique, il ne faut pas omettre de mentionner les noms du Souverain Pontife et de l’Évêque diocésain, afin de respecter une tradition très ancienne et manifester la communion ecclésiale. En effet, «la communion ecclésiale de l’assemblée eucharistique est aussi communion avec son Évêque et avec le Pontife Romain».

CIC. 908. Il est interdit aux prêtres catholiques de concélebrer l’eucharistique avec des prêtres ou des ministres d’Eglises ou de communautés ecclésiales qui n’ont pas la plein communion avec l’Eglise Catholique.

ID. 5. On doit utiliser les prières eucharistiques contenues dans le missel romain ou légitimement admises par le Siège Apostolique, selon les modalités et dans les limites qu’il a fixées. Modifier les prières eucharistiques approuvée par l’Eglise ou en adopter d’autres dues à la composition privée est un abus très grave.

ID. 6. On se rappellera qu’on ne doit pas superposer d’autres prières ou de chants à la prière eucharistique. En proclamant la prière eucharistique, le prêtre doit prononcer le texte clairement, de manière à en faciliter la compréhension aux fidèles et à favoriser la formation d’une véritable assemblée, toute attentive à la célébration du mémorial du Seigneur.

Note du webmaster : une tradition, connue chez les organistes, et qui pourrait être apparue au début du XXe s. (car impossible sans sonorisation), consiste à improviser un fond musical discret tandis que le prêtre poursuit la prière eucharistique après la consécration. Rien n’est vraiment clair à ce sujet. ID 6 ne vise que le chant, mais pourrait bien aussi, par extension, s’appliquer à toute forme musicale. Il reste à déterminer si l’interdiction est stricte, ou simplement motivée par la nécessaire audibilité du prêtre. Toujours est-il qu’en raison de l’excellent effet que peut avoir cet usage sur la piété, il n’a jamais été empéché là où on en avait l’habitude depuis bien longtemps. Il faut cependant souligner que pour être réussie, cette intervention nécessite une formation à l’improvisation (ou un don particulier) et un véritable sens de la liturgie.

IGMR 218. Les parties prononcées par tous les concélébrants ensemble, et surtout les paroles de la consécration, que tous sont tenues d’exprimer, doivent être dites à mi-voix, si bien que l’on entende clairement la voix du célébrant principal. De cette manière, le texte est mieux compris par le peuple.

10-8 — la transmission de la Paix du Christ

IGMR 82. Vient ensuite le rite de la paix : l’Eglise implore la paix et l’unité pour elle-même et toute la famille des hommes et les fidèles expriment leur communion dans l’Eglise ainsi que leur amour mutuel avant de communier au sacrement.
En ce qui concerne le signe de la paix à transmettre, son mode sera décidé par les Conférences des évêques, selon la mentalité, les us et coutumes des différents peuples. Il convient cependant que chacun souhaite la paix de manière sobre et seulement à ceux qui l’entourent.

IGMR. 154. (…) Le prêtre peut donner la paix aux ministres, en restant cependant dans le sanctuaire, pour ne pas troubler la célébration. Il fera de même s’il veut, pour une juste cause, donner la paix à quelques fidèles. Tous se manifestent la paix, la communion et la charité mutuelle selon la manière établie par la Conférence des évêques. En donnant la paix, on peut dire : Que la paix du Seigneur soit toujours avec vous, à quoi on répond : Amen.

Note du webmaster : il n’existe aucun texte prévoyant un chant accompagnant l’échange de la paix. Là où on a pris cette habitude, on ne fait que prolonger inutilement un geste qui devrait s’accomplir brièvement, et cela établit une sérieuse confusion avec l’Agnus Dei au motif que celui-ci demande « la paix ». Nombre de fidèles, occupés à échanger la paix, ignorent alors la fraction de l’hostie, et sont parfois en train de circuler (voir ci-dessous à ce sujet) alors que l’Agnus Dei est commencé. On oublie que la paix demandée au Seigneur est d’une autre portée qu’une simple empathie mutuelle. L’a transmission de la paix ne doit donc en aucun cas paraître plus développée que l’Agnus Dei, et ne doit pas empiéter dessus.

IGMR. 181. Après que le prêtre a dit l’oraison pour la paix et : « Que la paix du Seigneur soit toujours avec vous », et que le peuple a répondu : « Et avec votre esprit », c’est le diacre qui, si cela convient, invite à la paix en disant, les mains jointes et tourné vers le peuple : « Frères, donnez-vous la paix ». Lui-même reçoit du prêtre la paix, et il peut la présenter aux ministres les plus proches de lui.

IGMR. 239. Après la monition du diacre ou, en son absence, d’un concélébrant : « Frères, donnez-vous la paix du Christ », tous se donnent la paix mutuellement. Ceux qui sont les plus rapprochés du célébrant principal reçoivent de lui la paix avant le diacre.

Note du webmaster : contrairement à ce qui se dit souvent, le signe de la paix n’est pas le symbole d’une paix souhaitée dans la société courante et dans le monde. Il s’agit d’une réalité instantanée et beaucoup plus intimiste, selon l’invitation faite par l’apôtre : avant de t’approcher de la table du Seigneur, réconcilie-toi avec ton frère.

10-9 — la fraction de l’hostie et l’immixtion

Note du webmaster : par « immixtion » on désigne signifie l’union du Corps et du Sang du Christ dans le rite eucharistique, symbolisé par une fraction du Corps du Christ que le prêtre dépose dans le calice.

IGMR 267. Puis, pendant qu’il dit l’Agnus Dei avec le ministre, le prêtre rompt l’hostie au-dessus de la patène. Une fois achevé l’Agnus Dei il fait l’immixtion en disant à voix basse : « Que le Corps et le Sang (…). »

RS. 73. Dans la célébration de la sainte Messe, la fraction du pain eucharistique commence après l’échange de la paix, pendant que l’on dit l’Agnus Dei; elle est accomplie seulement par le prêtre célébrant, et, si le cas se présente, avec l’aide d’un diacre ou d’un concélébrant, mais jamais d’un laïc. En effet, le geste de la fraction du pain «accompli par le Christ à la dernière Cène et qui, depuis l’âge apostolique, a donné son nom à toute l’action eucharistique, signifie que les multiples fidèles, dans la Communion à l’unique pain de vie, qui est le Christ, mort et ressuscité pour le salut du monde, deviennent un seul corps (1 Co 10, 17)». C’est pourquoi il faut accomplir ce rite avec le plus grand respect. Cependant, sa durée doit être brève. Il est très urgent de corriger l’abus, qui se répand dans certains lieux, de prolonger ce rite sans nécessité, y compris avec l’aide de laïcs, contrairement aux normes, et de lui attribuer une importance exagérée.

11-1b — translation du Saint-Sacrement depuis le tabernacle

IGMR. 53. (…) Pendant le chant de l’Agnus Dei, le prêtre va prendre au tabernacle les hosties consacrées durant la messe précédente.

Note du webmaster : s’il y a un diacre, ceci lui revient.

11-2(a) — préparation du prêtre

IGMR 84. Le prêtre, par une prière à voix basse, se prépare, afin de recevoir fructueusement le Corps et le Sang du Christ. Les fidèles font de même par une prière silencieuse.

11-3 — conditions strictes concernant l’eucharistie

Fréquence de la célébration eucharistique là où le saint Sacrement est conservé

CIC. 934. (…) 2 – Dans les lieux sacrés où la très sainte Eucharistie est conservée, il faut qu’il y ait toujours quelqu’un qui en prenne soin et, dans la mesure du possible, un prêtre y célébrera la Messe au moins deux fois par mois.

Empêchement strict pour les prêtres et les fidèles

CIC. 915. Les excommuniés et les interdits, après l’infliction ou la déclaration de la peine et ceux qui persistent avec obstination dans un péché grave et manifeste, ne seront pas admis à la sainte communion.

Conditions strictes pour les prêtres et les fidèles

CIC. 916. Qui a conscience d’être en état de péché grave ne célébrera pas la Messe ni ne communiera au Corps du Seigneur sans recourir auparavant à la confession sacramentelle, à moins d’un motif grave et qu’il ne soit dans l’impossibilité de se confesser ; en ce cas il n’oubliera pas qu’il est tenu par l’obligation de faire un acte de contrition parfaite, qui inclut la résolution de se confesser au plus tôt.

RS. 81. La coutume de l’Église affirme qu’il est nécessaire que chacun s’éprouve soi-même, afin que celui qui a conscience d’être en état de péché grave, ne célèbre pas la Messe ni ne communie au Corps du Seigneur, sans avoir recouru auparavant à la confession sacramentelle, à moins qu’il ait un motif grave et qu’il soit dans l’impossibilité de se confesser ; dans ce cas, il ne doit pas oublier qu’il est tenu par l’obligation de faire un acte de contrition parfaite, qui inclut la résolution de se confesser au plus tôt.

RS. 85. Les ministres catholiques administrent licitement les sacrements aux seuls fidèles catholiques, qui, de même, les reçoivent licitement des seuls ministres catholiques, restant sauves les dispositions des can. 844 §§ 2, 3 et 4, et du can. 861 § 2. De plus, les conditions établies par le can. 844 § 4, auxquelles on ne peut déroger en aucun cas, ne peuvent pas être séparées les unes des autres: il est donc nécessaire que ces dernières soient toujours toutes requises d’une manière simultanée.

Obligations strictes pour les fidèles

CIC. 920.

1 – Tout fidèle, après avoir été initié à la très sainte Eucharistie, est tenu par l’obligation de recevoir la sainte communion au moins une fois l’an.

2 – Ce précepte doit être rempli durant le temps pascal, à moins que pour une juste cause, il ne le soit à une autre époque de l’année.

Communion à une messe selon un rite autre que le rite romain

CIC. 923. Les fidèles peuvent participer au sacrifice eucharistique et recevoir la sainte communion dans n’importe quel rite catholique, compte tenu des dispositions du Can. 844.

Note du webmaster : le Canon 844 traite de la question des sacrement reçus et donnés hors de l’Eglise Catholique. L’eucharistie peut donc être reçue, par exemple, d’un prêtre catholique de rite oriental, et inversement un prêtre catholique romain peut donner la communion à un catholique de rite oriental, sauf opposition de la hiérarchie de ce dernier, ce qui paraît peu probable. Il existe de nombreux rites catholiques dans le monde oriental qui sont valides pour les catholiques romains même si l’apparence de la forme liturgique peut sembler éloignée. Sur ce point, et en cas de nécessité, on prendra soin de se renseigner auprès de prêtres compétents.

12-2 — sortie

IGMR. 169. Alors, normalement, le prêtre vénère l’autel par un baiser et, après l’avoir salué par une inclination profonde avec les ministres laïcs, il se retire avec eux.

Note du webmaster : la messe étant achevée depuis la bénédiction finale, il n’y a plus, à proprement parler, de rubriques liturgiques, mais seulement des usages.


DOCUMENTATION POUR APPROFONDIR LE SUJET

– la « Compilation des Normes liturgiques », du même auteur, qui a été le point de départ du présent site. Réalisée en 2008, elle n’intègre pas les évolutions survenues par la suite, mais reste une bonne base documentaire. PDF à télécharger.

« Servir la Messe », livre du même auteur, divisé en deux parties : 1ère partie pour les enfants de chœur (très didactique, avec de nombreuses photos) ; 2ème partie pour les cérémoniaires et formateurs (détails et aspects pratiques, y compris en sacristie). Editions DMM (Poitiers), 2016. Préface de Mgr Marc Aillet. Présentation sur le site de l’éditeur.

– la compilation de l’excellent site www.ceremoniaire.net (sans rubriques musicales), très riche et détaillée, disponible sous différents formats : Cérémonial de la Sainte Messe